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Samedi 29 octobre, 01h46, jardin de Jeff, à l'écart de la foule.

Je me dirige vers le jardin après être passé par la cuisine pour prendre une bouteille de vodka et m'assois dans l'herbe humide. Je porte le goulot à mes lèvres. L'amertume du liquide me brûle la gorge mais ma colère efface cette légère douleur.

Mais pourquoi est-ce que je pense tant à Newt? Une gorgée.

Pourquoi je n'ai pas réussi à bander pour cette fille? Une deuxième.

J'ai couché avec mon meilleur pote, mon frère. Une troisième.

C'est presque de l'inceste! Une quatrième.

Il me plaît? Une cinquième.

J'ai encore envie de lui putain!Une sixième.

J'ai envie de l'embrasser, septième, de le toucher, huitième.

Je suis gay? Neuvième gorgée.


«-Wow! Pose la bouteille 30 secondes, non? Tu vas nous faire un coma!»


Newt. Il me taquine gentiment mais je l'ignore. Il me tapote l'épaule, pensant que je ne l'ai pas entendu mais si. Je lui lance un regard neutre et bois ma dixième gorgée. Je veux être seul, c'est pas compliqué à comprendre! Je continue de boire, essayant de calmer la haine que monte en moi.


«-Tu partages?

-Newt casse-toi.

-Non t'as l'air pas bien. Qu'est-ce qu'il se passe?

-A ton avis putain!

-C'est moi? C'est à cause de ce qu'il s'est passé? Tu regrettes, c'est ça? Me demande-t-il. Il y parle beaucoup trop.

-Mais j'en sais rien! Et c'est ça le problème! Merde Newt, c'était une grosse connerie.

-C'est ce que tu pense?

-Oui. Pas toi, peut-être?

-Non Thomas, j'ai adoré ce moment moi.

-Moi aussi... Je lui réponds.

-Alors pourquoi tu dis que c'est une connerie? Ça nous a plu à tous les deux, c'était sans engagement, quoi de mieux? On est jeunes, il faut profiter de la vie!

-Newt,je-

-T'as encore envie de moi? M'interrompt-il

-Quoi?

-Est-ce que tu veux me baiser, là? Maintenant.

-Oui mais putain c'est mal! Je baisse la tête.

-Tu peux me dire ce qu'il y a de mal à prendre son pied?

-Je sais pas...»


Il y a un léger silence puis mon envie prends le dessus sur ma raison. Je me lance sur lui, mes mains sur ses joues, et l'embrasse. C'est un baiser chaste au départ mais rapidement sa langue rejoint la mienne et le baiser devient plus désordonné, plus fougueux, plus passionné. Je me détache de lui par manque d'air. On est complètement bourrés, lui moins que moi.


«-Tu veux aller plus loin Thomas?

-Oui.

-Tu vas le regretter demain?

-Sûrement.»


Et on se ré-embrasse. Il se lève, m'aide à me mettre debout et me tire vers les escaliers. On les monte en trottinant et en riant doucement. On rentre dans la première pièce qu'on trouve et c'est la salle de bain. On n'arrête plus de s'embrasser, comme si ses lèvres était un besoin et l'air un plaisir. Il me soulève par les hanches et m'assoit sur le rebord de l'évier. Je retire son t-shirt et il m'enlève le mien.


«-On prend notre temps ou on passe directement aux choses sérieuses?

-Prends-moi Newt.

-T'es sûr? C'est douloureux.

-Je sais mais je m'en fou!»


J'ai le souffle court, il m'excite. Il pose sa main sur mon jean, au niveau de ma braguette, et mon érection prend du volume en quelques secondes. Il me masse durant quelques secondes puis s'écarte légèrement et enlève son jean. Voulant faire de même, je commence à déboutonner le mien. Il m'attrape par le dessous des genoux et me fait descendre de l'évier. Une fois sur mes pieds, il retire mon pantalon et mon caleçon rapidement. Je me trouve nu comme un ver tandis que Newt porte encore son sous-vêtement.

Je décide de le lui retirer lorsqu'il me retourne, dos à lui. Il malaxe lentement mes fesses,puis y glisse un doigt. C'est étrange, mais contrairement à mes appréhensions c'est agréable. Il commence à bouger en moi, et il pose ses lèvres dans le creux de mon cou, ce qui me provoque des frissons. Ayant toujours son doigt en moi, il utilise son autre main pour enlever son caleçon. Il introduit un second doigt. Ça me tiraille légèrement, son passage n'est pas aussi facile que celui du premier. Newt se rapproche de moi et son membre se retrouve collé à ma fesse droite.

Ses doigts bougent en moi et un gémissement rauque m'échappe. Je sens alors son érection grossir contre moi. Malgré lui je pense, il commence à se frotter contre ma fesse, chose qui est étonnamment agréable. Je me contorsionne presque pour attraper sa main gauche et la retirer de moi.


«-Qu'est-ce qu'il se passe? T'as mal?

-Non. Je veux te sentir, oublie tes doigts, je lui réponds.

-D'accord, attends. Il recule, part vers un meuble à gauche et s'accroupit. Il farfouille dans le placard.

-Qu'est-ce que tu fais?

-Je prends ça! Il me montre un tube de lubrifiant et un préservatif. Ça pourrait être utile, il me fait un clin d'œil.

-En effet.»


Il enfile la capote (pour mieux m'enfiler 😉) et y applique le gel. Il en met sur son doigt et en étale sur mon trou. C'est froid, et le contraste avec ma peau brûlante crée une légère vague de plaisir en moi. Il me rapproche et je sens le bout de son sexe pousser contre mon entrée. Comment cela va-t-il rentrer? Je sens le stress commencer à monter en moi, je suis tendu, dans tout les sens du terme.


«-Thomas détends-toi. Ça va aller, mais pas si tu stresse, il embrasse mon épaule.

-J'y arrive pas, j'ai mal Newtie.

-Je sais babe, essaie d'oublier la douleur et focalise-toi sur moi.»


Il porte sa main à mon membre, l'empoigne et commence à me masturber et en même temps il recommence à entrer en moi.


«-Concentre-toi sur ma main, et uniquement sur ma main.»


Je fais donc ce qu'il me demande, et j'oublie la douleur qui me déchire lentement de l'intérieur. Il alterne les rythmes sur mon sexe et c'est si bon que la douleur s'atténue. Il arrête son avancée, sûrement arrivé au bout, et ne bouge plus. Je m'adapte à sa présence et lui fait savoir qu'il peut y aller. Il se mouve alors lentement en moi, reprenant ses gestes sur mon érection qu'il avait arrêté plus tôt. Le plaisir remplace rapidement la douleur. Il gémit fortement et fréquemment tandis que je me retiens, honteux de sembler si soumis à lui. Il accélère ses va-et-viens et il tape dans une boule de nerf en moi. J'étouffe un cri de plaisir du mieux que je peux.


«-Lâche-toi Tommy, t'as le droit d'aimer ça. Comme réponse, je laisse passer un long gémissement. Voilà, c'est ça que je veux! Rit-il.»


Je n'en peux plus, je n'arrive plus à me retenir. Je vais jouir... Je sens mon membre se contracter et il accélère ses mouvements.


«-Tommy, t'y es?

-Oui.

-Alors délivre-toi.»



Et là, je lâche tout, je pousse un cri de bonheur et je le sens jouir dans le préservatif. Je suis comme sur un petit nuage et je compte bien en profiter avant de regretter.

Have we ever been friends? - NEWTMASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant