Have we ever been friends? - NEWTMAS

♦19

Mardi 29 novembre, 5h08, aéroport.

Je viens d'arriver ici, je suis fatigué, j'ai faim, j'ai froid et j'ai envie de pleurer. J'en peux plus, ma relation avec Newt, mes parents, le sens de ma vie, le temps qui passe, mon cancer...

Je sens cette boule dans ma gorge, mais je me retiens. Je ne craquerai pas. J'ai déjà de la chance d'être encore en vie, d'être entouré de gens qui m'aiment, d'avoir beaucoup de moyens, une maison, à manger. Mais je me plains, encore et encore, jamais reconnaissant de ce que l'on m'a offert.

Je prends un taxi pour 5 minutes de route, je n'ai pas envie de marcher. Arrivé sur place, l'angoisse me prend aux tripes et j'ai envie de faire demi-tour.

Je doute, est-ce que je vais devoir repartir? Peut-être qu'il ne veux plus me voir. Alors que je me retourne pour partir, la porte s'ouvre.

«-Je suis entrain d'y aller là, chercher ton putain de pain donc arrête de gueuler merde! Mais oui j'ai les... Thomas?!

-Newtie...

  -T'es venu...

  -Oui mais je sais pas si je vais rester.

  -Mais pourquoi? Merde Thomas! Tu peux pas me faire ça! Tu peux pas revenir et me dire que tu repars!

  -Tu ne comprends vraiment pas Newt? Je vais mourir putain! Et tu pourras pas l'empêcher. C'est comme ça, on y peut rien et je refuse de te briser le cœur en mourant devant toi!

  -Et si j'ai envie que tu me brise le cœur? T'y as pensé à ça? Je t'aime Thomas, et je suis prêt à tout pour toi.

-Newt... Je veux pas te faire de mal.

  -Tu ne me feras plus de mal en partant qu'en restant.

-Est-ce que t'es sûr de toi?

  -Oui. J'en peux plus d'être loin de toi.

  -Moi non plus.»

Et il me saute en m'embrassant. Ça m'avait tellement manqué. Toujours dans le baiser je le serre contre moi, je veux sentir son corps contre moi. Newt est là. Je ne veux plus jamais le lâcher. Je n'aurai jamais dû partir et le laisser seul ici, j'aurai du rester ou même mieux: l'emmener avec moi.

«-Je suis désolé Newt.

  -De quoi? Il me regarde, inquiet.

  -De t'avoir abandonné pendant 1 mois sans donner de nouvelles.

-Maintenant t'es là, c'est tout ce qui compte.»

Je le prends dans mes bras puis je lui demande pourquoi Minho et lui criaient tout à l'heure.

«-J'ai oublié d'aller chercher du pain hier donc il me harcèle pour que j'aille en chercher depuis qu'il est rentré de soirée. C'est-à-dire 4h30 du mat'.»

       

On rigole puis on va donc acheter le pain, main dans la main, sans même se soucier du regard des gens sur nous.