Partie 8 : « Tu n'as pas intérêt à faire ça. »/« J'ai fais ça pour ton bien. »

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Quelques secondes étaient passées depuis que j'avais balancé cette phrase et nous n'avions toujours pas bougé d'un pouce. Son manque de réaction ne me déranger pas plus que ça, lui semblait figé sur place tandis que moi j'avais toujours la tête baissée vers le sol que je trouvais à cet instant assez fascinant. Que pouvais-je rajouter de plus ? Je lui avais juste dis le fond de ma pensée... C'est vrai quoi je veux rester à ses côtés peut importe les sacrifices que je dois faire.

-Je te préviens toute suite t'as pas intérêt à faire ça. Me dit-il finalement avec un ton menaçant.

-C'est tout ce que tu trouves à dire ?! M'énervais-je soudainement en relevant la tête. Je te dis que je souhaite rester avec toi, et tout ce que tu trouves a faire c'est me menacer ?

-C'est toi l'inconsciente dans l'histoire ! Tu ne te rends même pas compte de ce que tu dis ! Tu as perdu la tête ? Tu ne sais pas ce qu'être une goule signifie véritablement. Je n'accepterai jamais que tu t'infliges ça, soit on né avec soit on vit paisiblement. Tu as de la chance de faire partie de ces personnes là alors ne t'infliges pas un fardeau trop lourd à porter pour toi.

Que répondre à ça ? J'admets que sur le coup aucune réponse ne venait à mon esprit. Il est vrai que j'avais un peu parler sous le coup d'une impulsion, ne réfléchissant pas au poids de mes paroles. Pourtant au fond de moi je ne pouvais qu'admettre qu'il y avait une part de vérité dans ce que je venais de dire. Comment pouvais-je imaginer une seule seconde ma vie sans Ayato ? Il m'avait abandonné pendant plusieurs mois et à partir de là ma vie était comme insignifiante, vider de toute source de bonheur. Je me résolue finalement à prendre la parole :

-Ça a l'air si simple pour toi... et puis d'abord qu'est-ce que tu faisais ici ?!

Je l'ai senti se raidir légèrement, comme si ma question l'avait prit au dépourvu ce qui devait certainement être le cas.

-Tu ne veux pas me répondre ? Insistais-je.

-Il n'y a juste rien à répondre.

-Rien à répondre ? Donc tu trouves ça normal que mon meilleur ami si je peux encore t'appeler ainsi soit dit en passant, débarque après m'avoir lâchement abandonné pendant 3 mois entiers ? Je t'avais dis que je m'en fichais que tu sois une g.... !

Ma phrase fut brusquement interrompu par une main qui bâillonna ma bouche.

-Arrête de crier, tu vas faire rappliquer tout le monde.

Il enleva doucement sa main en remarquant que je m'étais calmée. Ces retrouvailles prenaient une mauvaise tournure. La réalité était bien loin de ce que l'on voit habituellement dans les films. Oui j'ai été assez naïve pour penser que un jour on se recroiserai et que notre amitié reprendrait comme si de rien était. N'empêche que j'avais imaginé tout un tas de scénario lorsqu'on se reverra, et celui-là n'en faisait absolument pas partit. Qu'est-ce que je croyais au fond ? Que j'allais sauter dans ses bras et qu'il allait me déclarer que je lui avais manqué ? La bonne blague... On entendit des bruits de pas provenant de l'escalier qui menait à l'étage donc par conséquent à ma chambre. On tourna nos têtes en synchroniser pour finalement reporter notre regard sur l'autre.

-Faut que je file ça craint si on me trouve ici.

-Attends ! M'écriais-je.

Trop tard il était déjà entrain d'enjamber la fenêtre, avant de la franchir il jeta un dernier regard vers moi et me dit :

-N'oublie pas ce que je t'ai dis, si jamais j'apprends que tu as fais l'irreparable, tu vas le regretter crois moi.

Sur ces dernieres recommandations il partit pour de bon. Je me penchais à la fenêtre mais je ne le voyais déjà plus... Une brise qui vint me fouetter en plein visage me fit frissonner. Je replacais une mèche de cheveux derrière mon oreille et commençait à me retirer de la vitre quand la porte s'ouvrit brusquement.

-Que fais-tu pencher ainsi ? Tu veux te suicider ?

Je me retournai pour faire face à ma vieille hantise...

-Non Mme Shibata...

-Bien parce que les escaliers attendent patiemment d'être cirer.

Génial...

                                                 ***                                     Pov Externe

La nuit était tombé depuis un petit moment, l'obscurité avait envahit Tokyo, laissant la grande ville s'éclairer grâce aux hauts lampadaires situés un peu partout. Dans un petit quartier où la luminosité laisser à désirer un jeune couple se balader après cette longue journée. Le garçon avait enfin réussit à prendre son courage à deux mains pour proposer à la jeune fille un rendez-vous. Et jusque là tout se passait à merveille, comme sur un nuage, une véritable idylle. Mais tout ça allait très rapidement changé, surtout qu'une ombre malveillante placé tout en haut d'un immeuble en construction semblait guettait leurs moindres faits et gestes.

Cela faisait plusieurs minutes qu'une ombre patientais sur ce haut gratte ciel. Il n'y avait encore personne en vue à cette heure tardive mais il était persuadé qu'ils allaient passé par ici. Cette personne patienterait encore des heures si il le fallait. Il devait éliminer la menace. Soudain des éclats de voix résonnèrent à ses oreilles. L'ombre baissa la tête et constata leurs présences à tout les deux ne pouvant s'empêcher d'esquisser un petit sourire. Il le savait... Tout à coup ils s'arrêtèrent de marcher et se mirent à faire des messes basses qu'il ne comprit bien évidemment pas. Ils étaient beaucoup trop loin pour ça... Et alors que la jeune fille au bas de l'immeuble pris le jeune homme dans ses bras elle le mordit en plein dans le cou tandis qu'il hurlait de douleur révélant par la même occasion ses deux yeux rouges. Le garçon tenta de s'échapper mais le fille le rattrapa encore une fois. Elle était trop puissante pour lui. C'est le moment ! De là où elle était la mystérieuse ombre  pouvait les avoir. Elle trancha alors les cordes qui retenaient les poutres suspendues à l'immeuble. Elle atteignirent pile poil leur cible. Maintenant d'après le plan les secours ne devraient plus tarder. Sa tâche était accomplie.

Le bip strident de l'électrocardiogramme s'était enfin stabilisé depuis quelques minutes. Le patient ne s'était pas encore réveillé de son anesthésie et l'opération s'était apriori bien passé sans aucune complication. Une personne veillait aux côtés du malade encore endormie. Un masque ornait son visage en cachant une certaine partie. On ne voyait pas du tout ses yeux, le masque était noir et décoré sur les yeux, l'un avec une étoile bleue et l'autre avec un cœur rouge. Elle se leva au bout d'un petit moment et observa une dernière fois le malade qui commençait à peine à ouvrir les yeux :

-Il faut que j'y aille. J'ai fais ça pour ton bien Kaneki, un jour tu comprendras. Rétablis-toi vite.

Ces sur ces derniers mots qu'elle prit la poudre d'escampette en prenant la peine de prévenir un médecin du réveil de son patient.

Tout s'était déroulé exactement comme prévu, ou presque...

Tokyo Ghoul Tome 1: Comment je les ai rejointsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant