Chapitre 18 ~ Ethan

131 15 0
                                    

Fouillant dans le frigo de Lilou, je m'aperçois qu'il n'y a presque rien. Il faut absolument qu'elle mange pour reprendre des forces. Avec les maigres restes, je lui prépare un sandwich. C'est mieux que rien. Sinon, je serais parti chercher à manger en ville, peu importe l'heure, le prix et les kilomètres. Missy au côté de Lilou pendant que je lui prépare à manger me rassure. Elle m'a fait tellement peur tout à l'heure...

Revenant dans le salon, je lui tends son encas et quand elle me dit qu'elle va mieux grâce à moi, je ne sais pas ce qui se passe à l'intérieur de moi. Une drôle de chose indescriptible qui me donne le sourire et réchauffe mon être. Après l'avoir embrassé sur le front, je ne peux m'empêcher de la regarder, ses yeux m'hypnotisant complètement.

L'interlude de Missy me fait mourir de rire. Un petit trio bien sympathique. J'en avais oublié que l'on était arrivé ensemble un peu plus tôt dans la soirée. Il est hors de question qu'elle rentre seule, car si jamais Noa est encore dans les parages, il pourrait très bien s'en prendre à elle et je ne peux pas non plus laisser Lilou seule surtout dans cet état et pas la peine non plus de l'emmener en voiture, pour qu'elle se sente encore plus mal. Finalement, c'est Yanis qui passe prendre Missy. Je vais pouvoir m'occuper de Lilou.

Nous continuons à rire tous les trois, Missy, se ventant de ses prises de judo envers Noa. Je dirai plutôt un mélange de boxe, karaté, salsa et saut de kangourou. La taquinant avec ça, elle me propose un duel que j'accepte volontiers. Elle n'a pas froid aux yeux, je remets donc ce combat pour une autre fois.

Lilou quant à elle, affamée, termine son sandwich en un rien de temps. Me regardant plaisanter avec Missy, elle vient poser sa tête sur mon épaule. Son contact me donne des picotements agréables jusqu'au bout des doigts.

— Il est temps pour moi de vous laisser les amoureux ! Yanis est en bas ! s'exclame Missy.

— Attends, je descends avec toi jusqu'à la voiture ! lui dis-je.

Missy prend Lilou dans ses bras et lui promet de passer la voir au plus vite. Elle prend ses affaires et se dirige vers la porte. Pendant ce temps-là, je vais embrasser Lilou et lui sermonne :

— Et toi, tu ne tombes pas le temps que je descends !

— Promis, je ne bouge pas d'un poil ! me dit-elle avec un clin d'œil.

J'accompagne Missy en bas et salue Yanis. Quand je pense que j'avais cru que Lilou et lui étaient ensemble... Pourquoi je me suis arrêté à cette idée au lieu de creuser ? Il a l'air très sympathique en tout cas.

En remontant dans l'appartement, j'aperçois Lilou en pleine réflexion. Je n'avais pas encore remarqué cette petite cicatrice quand elle fronce les sourcils. Elle est si belle, si douce...

Et dire que j'allais tout gâcher comme un idiot !

En prime, elle est marrante. Elle peut avoir une bonne repartie et notre échange se termine en fou rire. Une chose que je ne savais pas, c'est qu'elle est chatouilleuse et ça peut toujours servir. À force de se chamailler, on finit par se retrouver très proche. Nos peaux s'effleurent, se touchent et l'évidence ne se fait plus attendre, nous nous embrassons avec passion. Un peu trop même, car elle glisse et se cogne la tête. Putain ! Elle me dit que ça va et que ce n'est pas de la moquette dont elle a besoin, mais de se reposer. Mon boulet doit aller dormir.

Tu restes avec moi ? Cette toute petite phrase qui fait l'effet d'une bombe dans ma poitrine.

Avant d'aller se coucher, je commence à ranger l'appartement. La bataille de chatouilles a dégénéré et tout a volé autour de nous. Levant la tête, je la vois un dossier à la main. Quand elle m'explique son planning de demain, je lui propose de l'accompagner en voiture et déjeuner avec elle par la même occasion. Après un passage rapide dans la salle de bains, elle vient me rejoindre dans le lit, ce qui me procure une sensation curieuse. Il y a bien longtemps que je n'ai pas partagé de lit avec une femme, mais là ce n'est pas n'importe qui. C'est Lilou...

Partageant un moment plein de tendresse, je respire son parfum à pleins poumons, touchant sa peau douce et chaude. C'est un plaisir immense et je vais très vite m'y habituer. Nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre, quand soudain je la sens s'agiter. Parlant dans son sommeil, elle marmonne des mots incompréhensibles et se redresse d'emblée en état de panique, ne sachant plus où elle est.

Prenant sa main, elle se retourne et me contemple avec de grands yeux apeurés et s'écarte brusquement de peur...

Et un jour... (Auto Édition) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant