39~ Plus qu'à un fil

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Avec le temps la haine que j'avais envers Ken c'était tassée jusqu'à presque disparaître, je ne suis pas très rancunière de toute façons et je ne peux pas lui en vouloir éternellement, il viens tous les jours comme Sneazz et Framal. Ils sont vraiment choux, je ne sais pas si je serais encore là sans eux, je souffre physiquement , tous mes muscles et mes os me font souffrirent. Mais le plus douloureux c'est de ne pas pouvoirs les voir, les toucher ou encore leur parler. Cette douleur ce fait ressentir comme un vide dans l'estomac, elle est intense et indescriptible, je souffre encore plus quand je suis avec Ken.
Nous sommes le matin à en croire la télé que Jade laisse allume pour pas que je ne m'ennuie trop et que j'ai quelque chose à écouter.
Quelqu'un rentre dans ma chambre, ses pas sont discrets et léger. Comme si il se voulait discret, c'était Ken:
Ken: Salut, les médecins disent que tu te stabilises. C'est un bon signe d'après eux, mais ils n'ont toujours pas de donneur et sans te mentir je commence à perdre espoir. Plus le temps passe et plus je me dit que sans toi ce serais pas pareil, les soirées ne sont plus les mêmes. Je n'y vais même plus, je ne peux pas m'amuser si tu n'est pas là. J'ai dit à mes parents que tu étais dans le coma à l'hôpital et ma mère a dit qu'elle viendrait te voir avec Marion et Charlie, je sais pas si c'est une bonne idée qu'ils viennent, j'ai peur que cela te fatigue. Mais tu connais ma mère, une vrai tête de mule. Elle m'a mit le couteau sous la gorge pour que j'accepte. Elle va venir chez moi quelque jours, mon père est occupé en Grèce avec son travail, mais il m'avait l'air assez inquiet. Mais c'est mon père les petits discourt, c'est pas son fort. Ma mère sera à Paris dans deux jours. Et Marion doit passer avec Charlie demain peut être.

Il parlait tranquillement quand soudains sa voix fut étouffé par les larmes:
Ken: Je fais semblant d'aller bien mais bordel je craque, putain Luna tu peux t'en sortir, je crois en toi. Je suis avec toi, je sais que tu vas t'en sortir. Je n'en peux plus de ne plus dormir avec toi dans mes bras, de ne plus te voir le matin, dans la journée ou le soir. Tu laisses mon âmes seule au monde Luna. J'ai tellement peur, peur de ne plus revoir tes yeux, peur que la dernière image que tu aies de nous deux soit une putain de dispute de merde. Alors j'y ai réfléchis depuis quelque temps, je me dis que sans toi je vais finir par me défenestrer, alors je préfère mourir et te voir vivre. Je n'arriverais jamais à vivre sans toi. Je vais passer les tests et si je suis compatible je te donnerais mon cœur, je ne veux pas te perdre, je sais que tu arrivera à vivre sans moi. Luna je t'en supplie pardonne- moi.

A quoi il joue, je veux pas qu'il meurt pour moi. Je dois l'en empêcher. Je me bats de toutes mes forces, j'essaie de bouger, je fais tous ce que je peux pour vivre, je commence à hurler, pleurer intérieurement, je prie je fais tous ce qui est en mon pouvoir pour survivre. Mais je n'y arrive pas c'est comme ci j'étais suspendu à une corde et qu'il fallait que je monte tout en haut, mais c'est impossible. Je me force je rassemble toute la haine, l'amour et la tristesse en moi et je commence à monter cette putain de corde.

Soudains la machine sonne sans s'arrêter, je comprends plus rien tous devint bizarre j'entendais Ken me gueuler dessus sans même comprendre ce qu'il me disait soudains j'entendais la voix de Jade puis des secousses désagréable dans ma poitrine comme si mon cœur était une cible dans laquelle on tire une balle dans le mille. La secousse est comme un choc électrique, c'est douloureux, ma cage thoracique ce soulève du lit avant d'y retomber lourdement. Ken n'ai plus dans la pièce, je ne sent plus sa présence.

Soudains je me rends compte à quel point c'est facile de mourir et compliqué de vivre. La vie n'ai que souffrance et malheur alors que la mort n'est que légèreté et sérénité. La vie est un magnifique mensonge et la mort une triste vérité. Pour une fois j'aurais préférer choisir la vérité au mensonge mais les médecins en ont décider autrement...

Le Café du XVeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant