Chapitre 10

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Eijirou fit les yeux ronds, comment ça Katsuki allait être adopté par le professeur ? Comment devait-il le prendre ? Il venait de buguer pendant un instant devant le regard inquiet du cendré qui attendait une réponse de la part de celui qu'il aimait, était-il choqué ? Frustré ? Dégoûté ? Scandalisé ? D'un coup, Eijirou se redressa rapidement en s'exclamant que c'était une excellente nouvelle pour lui !

"-Tu vas enfin avoir un vrai père ! Je suis certain que tu tireras que du positif de cette nouvelle situation !
  - Tu le penses vraiment ?
  - Oui je suis content pour toi ! Je t'aime c'est normal ! On se fait tous du souci pour toi tu sais... On se demande pourquoi le sort s'acharne et pourquoi tu ne nous dis jamais rien. Katsuki, je veux juste que tu comprennes que tu n'as pas à tout porter seul. Tu n'es pas seul. On t'aime et jamais on te jugera d'être triste. Si on doit te rentrer dedans pour que tu comprennes on le fera. Je t'aime plus que tout au monde et ne l'oublie jamais. Ne sois pas désolé d'être qui tu es ou de tout simplement vivre. Ne pense pas que le fait d'être là en ce moment même cause une gêne ou un souci. On est tellement heureux que tu sois revenu de cette enfer qu'on a qu'une envie c'est de te voir avancer ! Et on est là pour t'aider, ne rejette pas l'aide qu'on t'offre en croyant qu'on se force à le faire. On le fait car on a envie que tu remontes la pente. On ne doute pas de toi, nous tous voulons te faciliter la tâche car c'est bien assez pénible pour toi tout ce que tu as vécu. Tu es capable de tellement de choses et on le sait tous...
  - Mais... Je ne peux même pas me battre, ni même marcher très longtemps... Je ne suis qu'un poids pour vous. Je vais vous... Vous ralentir... Sanglota-t-il alors que les larmes commençaient à rouler sur ses joues laiteuses.
  - Ça, c'est ce dont tu te persuades. C'est faux Katsuki. Il n'y a que toi qui pense ça ! Plus jamais tu ne dois croire ça.
  - Je suis faible, regarde moi... Je ne suis même pas capable de porter Minoru ou Uraraka qui annule sa gravité.
  - Je ne t'ai pas vu à l'entraînement, mais tu es le plus fort d'entre nous crois moi. Et reconnaître ses faiblesses est une force essentielle. Je t'aime.
  - Moi aussi je t'aime... Murmura le blond en pleurant à chaude larmes. "

Une bouffée de soulagement s'introduisit en Katsuki, il se sentait étrangement reposé après avoir entendu cela, comme si tout ses soucis s'étaient envolés en même temps que son petit ami se soit exprimé. Un poids en moins pour lui. Une sorte de déclic. Après ça, le rouquin demanda au blond si il voulait bien dormir avec lui ce soir. Sans penser à faire quelque chose bien sûr mais juste pour le sentir contre lui car ça le rassurait de savoir qu'il était là.

"-Si tu veux bien évidemment..."

L'explosif ne réfléchit pas plus que ça avant d'accepter, il voulait se rapprocher plus de celui qu'il aimait, qui lui faisait oublier tous ses problèmes... Sans plus attendre, le blond se coucha aux côtés du rouge qui passa une main sur ses reins pour le rapprocher de lui afin de l'enlacer comme si il voulait le protéger. Non. Il voulait le protéger de tout ! Le faire progresser encore et encore pour qu'il aille mieux ! Ses lèvres se posant dans les cheveux de sa perle, il vint mettre la couverture sur eux afin de leur tenir chaud pour passer une excellente nuit, en plus, le lendemain c'était Samedi et donc, ils auraient tous leur temps pour passer un bon moment. Eijirou avait pour projet d'emmener le cendré faire du shopping avec Denki, Mina et Hanta, ça permettrait de renouer un lien, ou même de simplement lui faire prendre confiance en lui. Alalalah, t'as de trop bonnes idées quand tu veux, se dit-il en observant son cœur dormir paisiblement avant de finalement faire de même en se blottissant contre lui.

Le lendemain, le réveille fut agréable et accompagné d'une pluie de baiser pour l'explosif. Il était remua le bout de son nez tout en se nichant un peu plus dans le creux du corps de Kirishima qui eut un rire sonnant comme une berceuse pour le cendré, ce son doux et léger qu'avait le rouquin en voyant une attitude aussi adorable de la part de celui qu'il aimait.

Cœur vide... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant