7h54
Je ne sais même pas pourquoi je suis en train de faire ça...Mais bon.
De toutes façons, personne ne lira ces lignes alors autant essayer.Chère journal, je t'écris à toi, objet non vivant, car tu es le seul à qui je peux vraiment m'adresser.
Alors...par où commencer ?
Tu veux savoir tout depuis le début c'est ça ? Très bien :Je m'appelle Loïc et je vis en Belgique, plus précisément dans la capitale ( Bruxelles si tu ne connais pas ) et, depuis ma naissance, c'est à dire le 04 février 2000 à 11h15, quelque chose "vit" en moi. C'est dit assez directement mais je ne vais pas écrire une biographie non plus...Je me connais tout de même !
Cette...chose ? Personne ? Entité ? Je n'en sais rien ne veut pas me quitter et la vie est assez pénible. Je ne peux pas rencontrer des personnes sans qu'elle intervienne.
Ducoup, tout le monde pense que je suis renfermé sur moi-même, que je ne suis pas très social.
Pourtant je le veux ! Je veux être en communication avec d'autres personnes, je veux pouvoir rigoler, discuter voire même me disputer ! Mais c'est impossible car "elle" est là.C'est pour cela que je t'écris à toi, car mon seul moyen de discussion, c'est de noter mes pensés, mon vécu à un journal car je n'en peux plus de garder tout ça pour moi seul.
Ah oui...Tu ne vois probablement pas de quoi je parle quand je te dis qu'une chose vit en moi..Je vais t'expliquer de manière compréhensible :
Donc...depuis ma naissance, quelque chose m'habrite, est en moi quoi.
Comment je le sais ? Je le ressens et...je le vois. Elle me fait voir un aspect horrible de la réalité qui se trouve devant moi...quand j'étais petit, je pensais que c'était juste des cauchemars comme ma mère me le disait, que je m'étais endormi debout.
Mais au fur et à mesure de ma vie, j'ai commencé à grandir, à gagner en connaissance.
Ces phénomènes se répétaient de plus en plus, passant de mensuel à journalier...chaque jour je voyais des choses terrifiantes qui se trouvaient face à moi, je ne pouvais rien y faire malgré le fait que j'essayais.
Aujourd'hui, je commence à avoir l'habitude de ces "visions" mais elles me terrifient à chaque fois...cest impossible de s'y habituer.Bref.
Tout ça pour te dire, mon journal, que je vis dans la peur mais t'écrire me fait du bien car ce sont les seuls moments où rien ne se passe, où je peux enfin respirer...8h15
Je l'ai encore une fois vu...seulement 21 minutes se sont écoulées et ça recommence.
J'étais dans le métro, je me suis assis sur le siège qui est collé à la vitre afin de pouvoir reposer mon bras sur l'accoudoir et espérer un peu me reposer ( oui j'ai passé une mauvaise nuit...) le temps d'arriver à mon arrêt d'école. Le métro passe d'arrêt en arrêt et j'observe le paysage ( ou plutôt de grands mur en pierre car on est dans des tunnels ) défilé rapidement.
Seulement...La vision est revenue... mais elle a duré une fraction de secondes, le temps d'un clignotement d'yeux !
J'avais la tête collée à la vitre et ce...ce visage... est apparu.
Elle n'avait pas de face, tout était brûlé mais d'un teint noir. Ses yeux...ses yeux...c'était les seules couleurs qui étaient présentes dans cette image horrible...
Cela a beau duré une fraction de secondes, ça m'a fait comprendre ce que cette chose me voulait...me tuer.
Son regard des plus écarquillé m'a paralysé. Elle n'avait pas de paupière non...elles étaient arrachées et donnait un aspect de psychopathe qui regardait admirablement quelque chose qu'il désirait le plus au monde.
Ce manque de paupières qui laissait entrevoir sa chair rouge sang, faisait ressortir ce qu'il y avait de plus terrifiant dans un regard : des yeux blancs, vidés de toute âme....
Une autre chose, celle qui m'a le plus terrifié..son...son sourire... un sourire immense qui montrait des dents bizarrement parfaites et qui démontrait une joie sanglante.
Son sourire atteignait ses yeux sanglants...
Malgré le fait que tout ceci m'a terrifié, je n'ai pas su changer mon regard...Je restais fixé sur le point où j'ai pu voir ce sourire et ces yeux en symbiose, montrant alors un être démoniaque...
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Je vois...
HorrorDepuis ma naissance, quelque chose vit en moi...me parle. Je la sens elle est en moi et se témoigne affreusement. Je m'appelle Loïc, heureux de t'avoir chère journal