9h17
Mes parents vont me tuer si ils apprennent ce que j'ai fait ! Dans quel pétrin je me suis fourré, journal ?
Ah oui, tu ne vois pas de quoi je parle... Laisse-moi t'expliquer comment j'ai séché ( voire abandonné ) l'école :
Te souviens-tu de cette fille qui m'avait parlé dans le métro, donné rendez-vous et apparaissait dans mes visions ? Solenne ?
Si tu veux tout savoir, ça fait plusieurs jours qu'elle décale notre rencontre alors que je la vois tous les jours dans le métro pourtant ! Elle répliquait que ce n'était soi disant pas le "bon moment", mais c'était quand le bon moment ? Elle ne répondait jamais à cette question et c'était assez frustrant... mais aujourd'hui j'ai eu ma réponse et finalement, je ne lui en veut pas de ne pas m'avoir répondu auparavant...J'empruntai le métro - comme à mon habitude d'étudiant - et une fois arrivé à ma dernière station, je me rends compte que tout mon wagon était d'un calme assourdissant. Je pris alors le temps de regarder autour de moi et me rendis compte que seul mon wagon était vide. Au fond se trouvent des vitres, et on peut apercevoir les autres compartiments à travers et ils étaient bel et bien remplis !
Je pris alors le temps de marcher dans le petit couloir en inspecteur chaque siège. Il étaient vides, rien de plus. Une pression commença à agir, j'entendais mon coeur battre, comme si j'étais dans une chambre anti-son. Je devais sortir d'ici au plus vite, je ne me sentais vraiment pas à l'aise malgré le fait qu'il n'y avait aucune apparition effrayante !Un bruit à la vitre derrière moi me fit sursauter de peur, c'était Solenne qui était sur le quai et me faisait signe de venir. Je n'avais pas besoin d'un signe pour l'appliquer, je me precipitai alors vers une des portes et l'ouvri.
Seulement, ce n'était pas un quai qui se présentait devant moi, mais un tunnel. Les lampes accrochées aléatoirement sur le plafond étaient d'une lueur faible et clignotaient de manière arbitraire, permettant juste de voir où on mettait les pieds. Le tunnel, quant à lui, avait l'air d'avoir été creusé à la main, les parois étaient assez bossues et de l'humidité envahissait la plupart de la surface.Il était pas question que j'aille là dedans. Le calme auparavant assourdissant s'était dissipé. J'entendais une sorte de vent lourd qui émanait du fond de ce tunnel...comme...comme si quelque chose m'appelait.
Je restais là, planté devant la porte à fixer ce tunnel. J'attendais que quelque chose en sorte, j'étais sûr que je n'étais pas seule avec Solenne. J'entendis encore un coup à la vitre, je regardai alors vers l'origine du bruit et à ma grande stupéfaction, c'était Solenne, encore présente sur le quai. Je regardai alors la porte et remarquai que de l'autre côté de cette dernière, sur le quai, il y avait aucun tunnel ! Seul moi le voyais du wagon où j'étais. Je lançai alors un regard vers Solenne, elle était en train de pointer du doigt la porte que j'avais ouverte, me faisant ainsi signe de passer par cette dernière. J'étais pris par une hésitation...croire en cette fille que je n'ai vu que quelque fois, ou bien mon propre instinct qui me dit de rester dans ce wagon, en sécurité ?
Pendant ce court instant, Solenne commençait à frapper de olus en olus fort sur la vitre, elle insistait pour que je rentre là dedans. Je décidai alors de lui faire confiance, et déposai un pied dans le tunnel.
La porte se claqua d'un coup sec derrière moi, provoquant un écho monstrueux dans le tunnel. Je me souviens très bien avoir murmuré "Solenne si je te vois je te tue" à ce moment là, et je le pensais vraiment ! Je n'avais pas d'autre choix, je devais m'engouffrer dans ce tunnel...
Mais je n'eus même pas le temps de faire un pas que je vis au fond une silhouette aux cheveux blond se diriger vers moi, se tenant sur les parois à l'aide de ses mains. Elle s'arrêta et me demanda alors de me diriger vers elle au plus vite sans regarder derrière moi. Je n'aime pas ce genre de phrase, pourquoi me dire ça ? Au même moment, j'entendis une sorte de griffe se balader sur les parois, elle s'approchait de moi par l'arrière. Mon cœur commença à battre rapidement et mon corps à trembler de l'intérieur. J'avais vu ce qui me semblait être une main noire avec des doigts longs et fins. Je ne voulais pas le faire, je ne voulais pas me retourner...mais je l'ai fait...
Derrière moi se trouvaient deux yeux jaunes bien ronds avec des pupilles minuscules. Ses yeux me restent encore dans l'esprit, ils paraissaient si calmes mais effrayant en même temps. De la sombritude du tunnel sortaient plusieurs mains, leurs griffes se collaient aux murs, provoquant un bruit assourdissant. Les bras qui en sortaient étaient fins et aussi noir que le fond du tunnel, là où les yeux me fixaient encore avec une perversité médiocre.- Cours vers moi ! cria la voix dans mon dos.
Je n'ai même pas réfléchi, j'ai couru à toute vitesse vers la silhouette qui n'était autre que Solenne. Pendant ma course, j'arrivais à sentir dans mon dos que quelque chose me suivait. Le regard de Solenne ne se tenait pas sur moi mais plutôt sur ce qui était derrière moi. Je n'osais plus me retourner, j'ai alors fermé les yeux et foncé tête baissée droit devant moi. Je tribuchai alors sur Solenne, la faisant tomber et moi de même.
J'ouvris les yeux et remarquai que le tunnel avait disparu, et que nous étions, Solenne et moi, au beau milieu d'un quai que je ne connaissais pas.
- Bon aller, il est 9h00 on doit y aller, me dit Solenne en se relevant.
9h00 ? Y aller ? Et l'école dans tout ça ?
Je n'ai même pas eu le temps de poser ces questions qu'elle me coupa net et me fit signe de la suivre.A l'heure où je t'écris, mon.journal, je suis dans le tram direction... Je ne sais pas. Solenne est une fille bien silencieuse, on dirait qu'elle me cache quelque chose.
J'ai séché les cours pour la première fois de ma vie, que vont dire mes parents ? Je suis vraiment dans un pétrin innommable...le tram s'arrête, je dois descendre. Je t'en dis davantage une prochaine fois.
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Je vois...
HorrorDepuis ma naissance, quelque chose vit en moi...me parle. Je la sens elle est en moi et se témoigne affreusement. Je m'appelle Loïc, heureux de t'avoir chère journal