Angel Flowers [ Chanbaek ]

Géranium, vous permettez...

*

Mr Park Chanyeol se trouvait dans son bureau depuis quatre heures maintenant. De nombreux documents défilaient devant ses yeux. Sa paire de lunettes rondes était délicatement placée sur le bout de son nez. Cela faisait des heures et des heures qu'il lisait des lignes et des lignes de textes interminables. Et un petit mal de crâne commençait à émerger.

Il entendit la grande porte de son bureau s'ouvrir. Mais il n'y prêta pas attention se disant qu'il devait encore s'agir de sa secrétaire personnelle. Irène venait souvent dans son bureau et faisait des allers et retours sans raisons particulières. Mais le noiraud ne disait rien, cela ne le dérangeait pas spécialement.

« Excusez moi de vous déranger c'est pour vous livrer ce bouquet de fleurs »

Le noiraud avait directement reconnu ce timbre de voix. Sa tête plongeait dans ses documents, il arrêta de lire.

Cette voix angélique et douce, Chanyeol l'aimait tant.

Le chef d'entreprise releva doucement le regard vers l'homme qui se trouvait à l'entrée de son grand et spacieux bureau. Il ne s'était pas trompé. Il avait bien reconnu cette fameuse voix. Le fleuriste se trouvait devant lui, un bouquet de fleurs contre son torse. La pièce plongea immédiatement dans un profond silence.

Ils n'osaient pas parler, trop obnubilés par la beauté de l'autre.

« Vous p-permettez que je p-pose le bouquet ici ? » Demanda le fleuriste en désignant la table basse à côté de lui, les joues enflammées.

Le noiraud hocha simplement la tête. Le fleuriste sourit timidement et posa le bouquet sans plus attendre sous le regard attentif de l'homme d'affaires.

Chanyeol se pinça les lèvres, son cœur battait à une vitesse folle. Il ne s'attendait absolument pas à voir le fleuriste sur son lieu de travail et encore moins dans son bureau. Ses yeux sombres se posèrent sur le joli bouquet de fleurs qui lui était dédié. Le noiraud identifia tout de suite les fleurs qui composaient le bouquet.

De magnifiques Amaryllis au couleur de l'automne.

Une question lui brûla les lèvres. Il savait qu'il devait saisir sa chance. C'était le moment ou jamais. Le noiraud savait qu'il n'aurait pas le courage de le faire une prochaine fois. Alors, les mains tremblantes, il prononça ces mots d'une manière douce.

« Vous permettez que je vous invite à dîner ce soir ? »

Le fleuriste fut tout d'abord surpris par cette soudaine invitation. Il ne s'était pas imaginé dîner avec l'homme qui faisait battre son cœur. Cependant, ses lèvres bougèrent d'elles-mêmes et la réponse fut immédiate.

« J'accepte avec plaisir, Monsieur Park. »

L'homme d'affaires sentit son cœur se gonfler. Il ne put s'empêcher de sourire grandement. Le fleuriste plongea son regard timide dans celui du noiraud. Leurs iris se rencontrèrent pour la seconde fois et ils eurent tous les deux un grand frisson. Les deux hommes détournèrent leurs yeux et rougirent tous deux dans une parfaite synchronisation.

Puis le fleuriste décida qu'il était tant de partir. Il salua l'homme d'affaires et quitta la pièce.

***

Le soir approchait et Baekhyun se trouvait encore dans son petit magasin. Il était en train de passer le ballet dans les deux grands salons.

Son fils se trouvait chez un copain de classe. La mère de l'enfant avait gentiment accepté de garder son fils le temps d'une soirée. C'était une femme charmante, aimante et très intelligente. Elle se nommait Jisoo et élevait son fils seule depuis maintenant trois ans. Son mari était décédé lors d'un accident de voiture. Baekhyun appréciait cette femme, il discutait souvent avec lorsqu'il récupérait son fils à la sortie de l'école.

La clochette à l'entrée du magasin se mit à tinter. Le blond se retourna doucement, le ballet encore entre ses deux mains. Un sourire timide naquit sur son visage. L'homme d'affaires se trouvait dans le magasin. Il avait troquer son costume noir pour une tenue plus décontracté : une simple chemise blanche, un jean et une longue veste noir.

Baekhyun se dirigea vers la caisse et posa le ballet avant d'enlever son tablier. Il se recoiffa quelque peu. Le fleuriste savait que le noiraud le regardait, ce qui le fit rougir. Il se changea et marcha jusqu'au plus grand.

Ils quittèrent la boutique un quart d'heure plus tard, l'un à côté de l'autre.

Tous deux heureux de passer du temps ensemble...