Chapitre 5

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Le service de Kérélys était éreintant, quand cette dernière avait le temps de poser ses yeux sur Kyle, elle le voyait parcourir des pas gigantesques pour tenir le bar dans un service impeccable.

Les derniers invités prenaient congés de l'auteur du gala... l'oncle de Sébastian. D'où la présence de col mao. Elle posait le dernier plateau de verre vers la plongeuse qu'elle regardait avec gentillesse.

-Vous voulez que je vous aide, demandait-elle à la femme.

-Oh non Mlle, c'est mon travail.

-Vous en avez pour des heures à tout nettoyer. Lançait la douce voix de Kérélys en lui montrant de sa main, les piles de vaisselle. A deux, nous irions plus vite. Souriait-elle en retroussant les manches de sa chemise.

-Je vous remercie énormément Kérélys, avait dit la plongeuse après avoir lu son prénom sur son badge. Mais si le patron de l'hôtel arrive et vous voie m'aider, je risque de perdre ma place.

-Oh, je comprends et ce n'était pas mon intention de vous causer du tort. Clarifiait-elle-en montrant sa déception.

-Vous savez, reprenait la plongeuse, de toutes les personnes que je rencontre ici, et dieu sait que j'en ai rencontrés, vous êtes la première à m'offrir votre aide. Je vous trouve vraiment humaine et je peux dire que rare sont les personnes qui, après une dure soirée à servir désirerait m'aider. Allez-vous reposer Mlle.

-Je vous souhaite du courage et une agréable nuit ! Avait précisé Kérélys en sortant de la cuisine. Elle stoppait ses pas quand elle arrivait dans la salle de réception entièrement vide, observant le plafond qui dévoilait des fresques, elle ne prêtait pas attention à l'homme qui avançait à sa rencontre. Plongée dans la contemplation majestueuse que lui offrait l'énorme voute plafonnière, elle tournait sur elle-même pour s'offrir une vue panoramique qu'elle voulait imprégner à jamais dans sa mémoire ! Deux bras se mirent à maintenir la jeune femme quand cette dernière s'était emmêlés les pieds dans son pantalon. Vous êtes toujours là quand il faut ! Ironisait elle en se poussant des bras de Sébastian.

-Mlle Blum, votre maladresse doit vous jouer bien souvent des tours ?

-Non monsieur Harrington, soufflait elle, le fait que j'ai levé ma tête pour observer la beauté de ce plafond, a fait en sorte qu'inconsciemment, mon corps s'est penché en arrière, rendant mon pantalon plus grand, d'où le fait que j'ai marché dessus et perdu l'équilibre ! Se justifiait elle sous le regard profond de Sébastian.

L'homme observait la jeune femme, épaté par la réponse qu'elle venait de lui fournir pour justifier sa chute. Il reculait de deux pas en joignant ses mains dans son dos.

-Votre service est finit ? demandait-il, tout en sachant que Kérélys était libre de tout engagement vis-à-vis de la soirée. Il était pressé de relater les faits qu'ils s'étaient déroulés dans ce lieu qui appartenait à sa famille depuis que la première pierre pour ériger ce bâtiment fût posée !

-Oui, mon service est fini ! Je suis toute à vous. Avait-elle répondu en détachant son chignon, libérant sa chevelure qui ondulait jusqu'à ses reins. Réalisant de la phrase qu'elle venait de divulguer à son interlocuteur, elle se mit à rougir honteusement. Je veux dire que je suis libre pour vous entendre pour mon cour d'histoire. Avait-elle rectifiée en baissant le regard.

Sébastian sentait un frisson de désir envahir son épiderme, frémissant jusqu'à sa queue qui s'était mise à trésailler sous la voix que la jeune femme avait employée pour lui répondre.

-Mlle Blum, faites attention à vos phrases en ma présence, car je pourrais prendre cela au premier degré ! avait-il confié en posant une main dans le bas du dos de la jeune femme. Hâtons-nous, la visite est longue ! Sa voix était chaude, rauque maitrisant assez mal l'envie qui régnait en lui. Tout comme l'amour que je pourrais vous faire, s'était-il avoué à lui-même en avançant aux cotés de la femme qui regardait face à elle.

-Ne croyez pas que ma phrase était un sous-entendu car il n'y en a pas ! Je suis ici car vous m'avez fait du chantage dans la ruelle plutôt dans la soirée. Donc si votre intention envers moi est de me baiser, vous pouvez passer votre chemin !

-Vous baiser Mlle Blum ? Dois-je comprendre que vous exprimez le contraire de votre pensée en me disant cela ?

-Mais non ! Reprenait 'elle décidée à se faire comprendre. Je veux que vous compreniez que je ne suis ni une prostituée car je vis dans un quartier misérable selon vos dires, et que je ne suis pas ce style de filles qui couchent avec le premier venue dans l'espoir d'obtenir une vie meilleure, et cela, je suis sûr que vous avez cette opinion des femmes qui vivent ailleurs que dans votre quartier ! Est-ce bien claire entre nous Monsieur Harrington ?

-Mais tout est clair depuis le début Mlle Blum. Je vais juste rectifier une ou deux choses entre nous. Je ne pense pas cela des femmes qui vivent ailleurs que dans la même rue que moi, chaque femmes Mlle Blum à un joyau en elle, j'ai côtoyé des femmes de tous styles et je peux vous dire que ces femmes étaient toutes différentes mais toutes agréables.

-Si vous le dites, je ne peux vous contredire car je ne côtoie pas les femmes ailleurs que dans mon cercle amical !

-Vous êtes une tête de mule !

-C'est mon deuxième prénom ! Avait elle finit par répondre en faisant un clin d'œil à Sébastian, qui désespérait de passer une soirée avec elle à lui parler d'histoire, il aurait aimé découvrir son corps, la fougue qu'elle devait employer dans un lit durant l'amour qu'un homme lui allouerait. S'obligeant à reprendre ses esprits, Sébastian préférait commencer par la visite du toit, espérant que le froid allait l'aider à contrer cette pulsion de plus en plus intense qu'il développait juste pour cette femme.

Cela faisait deux heures qu'il lui relatait avec un savoir profond, l'histoire de cet hôtel. Kérélys dévorait chaque explication ou anecdotes sous le regard de Sébastian qui reconnut au fond de lui, que cette femme n'était pas le quart de ce qu'on avait pu lui raconter sur elle. Il découvrait une créature curieuse de tout, une femme éperdument amoureuse de l'histoire ancienne.

Ils descendaient ensembles dans les tréfonds du bâtiment. Sébastian sortit une clé pour ouvrir une porte qui datait de la création de ce lieu.

-Kérélys, avez-vous l'esprit ouvert ? lui avait-il demandé le regard ancré au sien.

-Oui, je l'ai et j'aime découvrir de nouvelles choses. Sauf si vous avez des corps entièrement écorchés vifs, je préfère rebrousser chemin, je ne veux pas être accusé de complicité alors que je ne vous connais pas ! Vociférait elle en blottissant ses deux mains sur sa poitrine.

-Vous avez un esprit très imaginatif, mais hélas pour vous, il n'y a aucun corps dépecés dans ce sous-sol. Je n'aurais pas le plaisir de partager ma cellule avec vous. Précisait-il un léger sourire aux lèvres. Kérélys était intrigué par le secret qui dormait derrière cette porte.

-Allez-vous ouvrir ? S'impatientait t 'elle. Vous jouez avec ma curiosité, le savez-vous ?

-Oui je le perçois dans votre regard. Intensifiait-il en ancrant son regard à celui de la jeune femme. Tout en ouvrant la porte, il ne perdait pas d'une seconde les yeux de Kérélys qui frissonnait à la découverte de ce lieu...

-Bienvenu dans l'antre des désirs...

La rose dominante,                (pétale rouge)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant