Au prix de la liberté

Chapitre 4

PDV RAHMANE

J'arrive à ce fameux hôtel et me dirige vers ma fameuse réceptionniste. Le fait qu'elle se redresse et m'offre un sourire, je l'accueille comme une première victoire obtenue. Lorsque j'arrive à son niveau, je fais face à un décolleté des plus extravagants.

Elle: bonjour monsieur Diallo, que puis-je faire pour vous aider?

Moi: bonjour charmante dame. Je voudrais des informations sur vos suites.

Elle: eh bien nous en avons quatre qui....

"Pourquoi pas les visiter vous-même Me Diallo"? C'est le directeur de l'hôtel qui le fait cette proposition ne pouvant que me ravir.

Moi: c'est bien mieux je suppose. Mlle Thiam cela vous dérangerait-il que vous soyez mon guide?

Elle, ainsi que le directeur de l'hôtel acquiècent à mon plus grand bonheur. Je la laisse passer devant et la vois rouler des fesses. J'essaie tant bien que mal d'étouffer mes rires. Aïcha avait raison, elle est à la limite du pathétique.

Moi: je suis déjà venue à cet hôtel mais il lui tardait d'avoir une réceptionniste aussi belle que vous.

J'ai même mal au coeur en me répétant le mensonge que je viens de déblatérer. Et comme je l'avais prédit la voilà qui me sourit, fait des yeux doux et repousse d'une main preste son tissage en arrière.

Moi: alors Mlle depuis quand travaillez vous dans cet hôtel?

Elle: il y'a juste un mois. Avant j'étais là secrétaire de Mlle Sokhna Aïcha Sarr.

Moi: à vous entendre prononcer son nom vous ne la portez guère dans votre cœur.

Elle: et ce n'est rien de le dire. Elle m'a renvoyé parce que selon elle, je lui ai fait perdre un gros contrat alors que c'est juste parce qu'elle n'a aucune compétence de plus elle dit que je charmais les employés aux heures de travail. C'est le contraire, ce sont ces hommes qui me couraient après car je suis belle et charmante.

Je suis sûr ne pas être le seul à trouver que l'arrogance ne lui va pas. De plus on peut être arrogant mais dire la vérité. Depuis que je suis ici, je cherche son charme et je ne le trouve pas. Tout ce qu'elle dégage c'est une vulgarité sans limite. Sans qu'on le lui demande, elle continue son flot de paroles incessant.

Elle: Maintenant elle est en prison et vous savez pourquoi cela me plaît davantage?

Moi: et pourquoi?

Elle: parce que je suis sûre qu'elle n'a rien fait mais comme je la déteste, son innocence m'excite encore plus.

Moi: comment pouvez vous être sûre de son innocence?

Elle: elle a énormément de défauts mais elle n'a pas les cordes ni les couilles d'une meurtrière et elle ne triche jamais. C'est quand même une histoire assez effrayante vous ne trouvez pas? Ces affaires de mort moi ça me donne la chair de poule sans compter qu'une femme se doit d'être sophistiquée pas de tremper dans des assassinats. Je dois cependant une fière chandelle à celui qui a réellement orchestré ce meurtre. Mlle Sarr ne signe jamais un papier sans l'avoir lu pour autant. Même le plus petit point elle le lit donc je ne sais pas comment elle a pu signer les papiers de la fraude sans qu'elle s'en rende compte. J'espère juste que ce maître d'oeuvre ne sera pas trouvé de sitôt ainsi cette pétasse pourra croupir encore en prison.

Moi: ne laissez pas votre si belle bouche être déformée par de gros mots. Vous savez moi aussi j'ai eu vent du comportement fâcheux de votre ancienne patronne et je suis un peu content de ce qui lui était arrivé par contre moi je la croyais coupable. Peut-être parce que je ne la connais pas. J'aurais bien aimé vous voir assister à la mise en scène du vrai meurtrier.