Chapitre 19

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Ma grossesse je la vis assez bien. J'en suis presque à mon quatrième mois. Les nausées et les vomissements ont considérablement diminué comme me l'avait dit le docteur. À mon plus grand bonheur, Rahmane s'occupe très bien de moi, on dirait que je suis devenu un bébé pour lui. À le voir, on dirait que je ne suis plus apte d'effectuer le moindre mouvement de par moi-même. Le pauvre je lui en fait voir de toutes les couleurs avec mes envies soudaines et bizarres. Il se débrouille tout le temps pour me procurer les aliments dont j'ai envie. La fois passée, je suis sortie et soudain une effluve d'un parfum que je connais viens titiller mes narines. J'avais subitement envie de humer ce parfum qu'on retrouve malheureusement très très rarement sur le marché. Cela fait tellement d'années que je ne le vois plus. Le pire c'est que je n'arrivais pas à me calmer tant que je n'avais pas assouvi ce désir. Rahmane en a vu des vertes et des pas mûres ces jours-là. Il a consacré des jours entiers à retrouver le parfum et me l'a donné. Et voyez vous, il l'a finalement eu au Mali, il a dû galérer c'est sûr. Je suis cruelle je sais mais ce n'est pas de ma faute. Ce n'est pas moi qui commande mais ce bébé qui grandit dans ce ventre et que nous avons conçu ensemble mon et moi. C'est bien ce qu'il a compris et c'est la raison pour laquelle il cède toujours à mes désirs.

Rahmane a réussi à me faire réduire mes heures de travail et j'en plains Alice qui fait souvent mon boulot à ma place. Même si je sais qu'elle le fait de bon cœur, cela ne me fait pas plaisir de lui confier autant de travail, c'est beaucoup. Mais j'essaie de me rattraper avec un gracieux salaire et heureusement Sanou est là pour l'aider.
Vous me demanderez l'issue de ma dernière altercation avec monsieur l'homme que j'aime, eh bien c'était une fin heureuse. Déjà la bonne nouvelle de l'arrivée du bébé avait atténué la tension. J'ai pu lui demander pardon bien que cela ne soit pas mon fort, vous conviendrez alors avec moi que cela n'était pas du gâteau. S'en est suivie une belle nuit chaude, un excellent moyen de me faire pardonner, et juste y repenser installe un tourbillon de plaisir et de désir le long de mon corps. J'ai cependant fait une remarque très intéressante, je ne savais pas que l'appétit sexuel de la femme augmente lorsqu'elle est enceinte. C'est à la limite si mon mari arrive à dormir normalement. Les jours où ça arrive, j'en demande encore et encore. Heureusement que le gynécologue m'a assuré que c'était normal et même recommandé.

Je me prépare à me coucher quand le téléphone de mon mari sonne, je continue mes activités car je suppose que même s'il fait nuit, cela doit être important ou même un appel de Kabir.

"Allô Mlle Arnaud. Il est assez tard là que me vaut l'honneur de cet appel?...oui l'audience a lieu dans deux jours"

Ne me dites pas que c'est cette sorcière qui ose appeler mon mari à cette heure de la nuit. Cette femme qui lui fait les yeux aguicheurs même en ma présence lorsque je vais parfois au bureau de Rahmane. Si cela ne tenait qu'à moi elle n'est travaillerait plus dans ce cabinet. Il me faut la remettre à sa place. Une bonne virée au cabinet serait bien envisageable. Le partage est une excellente chose qui renforce l'éthique mais le partage de mari ne fait pas partie de mon vocabulaire. Ce qui est certain c'est que cet appel va tout de suite être interrompu si ce n'est pas le cas, je ne répondrai plus au nom de Sokhna Aïcha Diallo diegou Abdou Rahmane Diallo. Je porte un beau pagne troué rouge sans slip ni string. Les crochets du pagne laisse voir mon intimité et mes fesses. Je porte un soutien gorge du même style que le pagne crocheté laissant aussi apparaître mes tétons. Khana dou ma sokhor (je suis méchante). Je mets des ceintures de taille avec de grosses perles qui font un tintement sensuel que l'on ne peut nullement rater. J'enduis mon corps d'un lait parfumé enivrant. Rahmane va raccrocher tout de suite c'est sûr et cela commence bien vu qu'il a du mal à ravaler sa salive et bégaye en me voyant sortir du dressing. C'est là juste une bande annonce, le film n'est pas encore visionné.

Après mon déhanché spectaculaire et arrivé à ses chevilles, je me mets dos à lui. Je commence à onduler doucement mes hanches. Je continue ma danse en la faisant au fur et à mesure endiablée et en roulant bien des fesses. Sans lui laisser le temps de  déglutir, je me retourne et me mets sur lui. Je lui susurre sensiblement dans les oreilles "il me faudrait bien de la glace à la vanille mais je n'aurai pas de bâton pour le goûter comme je veux. Il me faut un gros bâton dur qui emplit ma bouche et me communique sa saveur" et pour finir, je gémis doucement dans ses oreilles.

Au prix de la libertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant