[4] Sourire

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[NDA : Wui j'ai oublié de faire corriger, mais regardez le bon côté des choses ; le chapitre est sorti à l'heure. XD]

Il essuya brusquement ses larmes d'un revers de manche. « Arrête de pleurer Bill, c'est toi le monstre, pas moi. » Depuis quand pensais-je ça ? C'est faux ! « Tu es vraiment devenu un pleurnichard, est-ce donc ça le véritable Bill Cipher ? »

Finalement, ce n'était pas lui le problème c'était moi.

•☆•☆•☆•

"Un jour l'amour a dit à l'amitié : Pourquoi existes-tu puisque je suis là ?
L'amitié lui répond : Pour amener un sourire là où tu as laissé des larmes.

-Abbé Pierre

•☆•☆•☆•

« -Pourquoi souris-tu comme ça... ?

-Parce que je suis d'humeur, petite sœur !

-C'est charmant comme sourire, pourquoi ne pas l'essayer sur cette fille ?

-Hm... Je ne sais pas trop Mabel, je devrais garder mes distances avec elles, surtout de notre classe. Ça serait trop gênant si elle refusait !

-Mais aller Dippy ! T'as plus dix ans tu es assez grand pour draguer ! Et puis je vois bien qu'elle te fait de l'œil...~

-N-non Mabel, elle ne me fait pas de l'œil !

-Ah ah, mais oui vas me faire croire que tu regardais plutôt le garçon derrière elle ! Cependant, c'est vrai qu'il est pas mal, je devrais tenter ma chance...~

-Quoi ?? Euh, bah vas-y ouais, je suis pratiquement sûr que tu es son genre de fille après tout. » Depuis mon bureau, je l'observais s'approcher du jeune homme, un grand rouquin de quinze ans avec des yeux fantastiques qui me rappelait peut-être un peu trop une certaine fille dont je suis tombé amoureux à douze ans... Lorsqu'il aperçut ma sœur jumelle courir dans sa direction après le cours, un charmant sourire étira ses lèvres. Je les voyais discuter, mais n'en captais pas un mot. J'étais heureux pour ma sœur, mais alors, quel était ce sentiment qui me pinçait le cœur... ?

[...]

Les premières lueurs du matin venaient me caresser la joue d'une agréable chaleur, cependant, je dû me protéger le visage pour ne pas être ébloui. Je bâillai à m'en décrocher la mâchoire, tandis que mes paupières papillonnaient un court instant. J'étais dans ma chambre, pourtant, je ne me rappelais pas m'être endormi...

Je sortis de mon lit. Rêvant déjà d'un bon café, mon pied heurta un objet non identifié, là, sur le parquet. Un crie peu virile naquit de mes cordes vocales alors que je bondissais en avant, me prenant de plein fouet le sol. Il ne s'agissait que d'un corps endormi, qui lui aussi se mit à brailler comme une fillette. Une poignée de secondes s'écoulèrent alors, plongés dans le silence, jusqu'à ce que je ne le brise d'une voix enrouée.

« -Salut ?

-Salut.

-... Pourquoi parterre ?

-Je... Je me sentais seul au sous-sol, et comme vous aviez oublié de me rattacher, j'avoue que j'en ai profité... » Un soupire m'échappa.

« -Si tu veux enfreindre les règles, enfreins-les jusqu'au bout. Il y avait un lit là-bas. » Signalai-je en esquissant un signe de tête, tout en me relevant. Le démon se releva aussi, penaud. « L'avait-il vu au moins ? » Comme son regard perçant me mettait mal à l'aise, je l'invitai à me suivre jusqu'à la cuisine. Ce n'est qu'une fois devant le frigo que je me rendis compte que j'étais toujours en pyjama, ou plutôt, en short et en tee-shirt beaucoup trop large pour moi que j'utilisais pour dormir. Levant les yeux au ciel, je savais pertinemment bien que je n'aurais aucune volonté à remonter dans la chambre, ainsi décidai-je de rester comme ça. Lorsque la machine à café cessa de crachoter dans ma tasse, le chaleureux parfum embaumant la pièce, je m'en saisi et la portai à mes lèvres. C'était de la lave en fusion qui ruisselait le long de ma gorge, sensation douloureuse qui m'arracha un gémissement plaintif tandis que je sautillais sur place. Je m'empressai de redéposer la tasse sur la table en répétant inlassablement des « CHAUD CHAUD CHAUD » sans me soucier de l'allure agressé de mon invité. « Tu pourrais m'apporter un verre d'eau espèce d'écervelé ! » Bien que je l'aie pensée, le jeune homme s'exécuta comme si je l'avais dit à voix haute. Il me tendit le breuvage frais que je m'empressai de descendre d'une traite, avant de m'exclamer :

Recovery FallsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant