Un Sourire: Varane

Neuvième Chapitre

J'avais toujours Ruben dans les bras.

-Nessie. Tu peux éloigner mon fils s'il te plaît? Je ne veux pas qu'il voit ses parents se disputer, me demanda-t-il.

J'hochai la tête.

-Non, non et non. Elle n'ira nulle part avec mon fils, s'énerva Camille.

Raphaël me fit un signe de tête. Je décidai tout de même de m'éloigner avec Ruben. Camille se mit à me suivre.

-Où tu vas pétasse? Rends-moi mon fils! Cria-t-elle.

Raphaël lui attrapa le bras pour l'empêcher de venir vers moi.

-Ne l'insulte pas, lui ordonna Raphaël.

Je partis dans une pièce à côté mais je laissai la porte entrouverte pour écouter la conversation. J'étais curieuse.

-Raph pourquoi elle porte ton maillot hein? C'est ta copine c'est ça? Demanda Camille.

-Ce ne sont plus tes affaires. On est en procédure de divorce, lui rappela froidement Raphaël. Mais Nessie est juste une amie.

Elle se rapprocha de lui. Elle mit ses mains de part et d'autres de ses joues.

-Pourquoi tu me fais ça? Je ne veux plus te quitter. Je regrette. C'était une erreur. Tu es l'homme de ma vie, lui dit-elle.

-C'est toi qui m'a envoyé les papiers du divorce. Quand j'aurai signé, ce sera officiel. Je ne suis pas à ta disposition. Je ne suis pas une vielle chaussette que tu peux prendre et jeter à ta guise, lui répondit Raphaël.

Elle entoura son cou de ses bras.

-Mon chéri, je suis désolé. Je suis la femme que tu aimes. Je suis la mère de ton fils. Toutes les pestes à qui tu feras porter ton maillot ou avec qui tu coucheras ne seront jamais moi, lui expliqua Camille.

Raphaël plongea ses yeux dans les siens. Il était beaucoup trop faible face à elle. J'espérais qu'il ne retombe pas entre ses griffes. Camille se mit à embrasser Raphaël. Je détournai les yeux. Pourquoi j'avais ce pincement au cœur?

-Hello, cria une voix.

Je sursautai avant de me tourner vers Antoine. Il était un peu mon meilleur ami ici avec Paul et Ben Pavard. Donc dans situation comme celle-là, j'étais toujours heureuse de le voir.

Il pinça la joue de Ruben que je portais. Visiblement, il le connaissait bien.

-Pourquoi tu fais cette tête ? Me demanda-t-il.

Il regarda discrètement dans l'autre pièce.

-Oh je vois. Raph est retombé, remarqua-t-il.

-Oui. Mais je m'en fou. C'est sa femme c'est normal, lui répondis-je.

-Raphaël te plaît depuis la première fois que tu l'as vu, dit-il. Tu as passé la nuit avec lui.

Je fronçai les sourcils.

-Non c'est faux. Je travaille Antoine. C'est mon ami. Juste mon ami. D'ailleurs on a pas couché ensemble je te l'ai dit.

-Tu essaye toujours de savoir si Raphaël va bien. Quand il est pas là tu le cherche. Tu devrais voir ta tête à chaque fois qu'il sourit. Et aujourd'hui ce n'est pas mon maillot que tu porte, ni celui de Paul ou de Ben mais bien celui de Raph. Il te plaît Nessie. Tu peux l'avouer, devina-t-il.

Je baissai les yeux vers le petit Ruben qui sans que je m'en rende compte s'était endormis dans mes bras.

-Il est marié, lui rappelai-je.

-Pas totalement. En plus en ce moment, elle lui fait plus de mal que de bien, me répondit-il.

-C'est la mère de son enfant, continuai-je.

-Et alors? Tu t'en occupes très bien. En plus, Ruben a l'air de t'apprécier.

Je soufflai.

-Antoine...

-Réfléchis bien à ce que je t'ai dit. Raph est mon ami. Quand on est joueur de foot, la plupart des femmes se rapprochent de nous parce qu'elles sont vénales et que nous sommes leurs fantasmes. Mais elles ne nous connaissent pas réellement. Je te connais pas depuis longtemps et  je sais que tu n'es pas comme ça. Je suis convaincu que tu pourrais faire beaucoup de bien à Raph, m'avoua-t-il.

Il avait raison. Je me voilais la face par peur de souffrir. Ensuite, Raphaël vint nous rejoindre avant que j'ai le temps de lui répondre. Il avait l'air déboussolé et totalement perdu.

-Ça va Raph? Comment ça se passe avec Camille ? Demanda Antoine.

Il n'osait pas me regarder dans les yeux. Il prit Ruben de mes bras et se contenta de regarder Grizi.

-Je crois...je crois que je vais redonner une chance à mon mariage...

Antoine me lança un regard désolé.