Onzième Chapitre

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Je me rassois et correctement. Je ne le regardais pas dans les yeux. Je n'en avais pas la force. Pourquoi j'agissais comme ça avec lui? Après tout il n'était pas à moi. Il appartenait à Camille et cette simple idée me brisait le cœur.

-Camille m'a demandé de ne plus te parler. Elle a eut peur quand elle a vu que tu portais mon maillot. Je voulais m'excuser pour elle d'ailleurs parce qu'elle t'a insulté.

Je soufflai. Alors il l'avait vraiment pardonné ? Ce n'était pas une mauvaise blague ? En plus elle avait le culot de lui ordonner de ne plus me parler? Je m'en foutais qu'elle m'insulte. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait tant qu'elle me laissait Raphaël.

-Ce n'est pas à toi de le faire et ne t'inquiète pas. Elle ne m'atteint pas. Quoiqu'elle dise, lui répondis-je.

Il baissa les yeux. Tout ce que je voulais c'était lui mais il avait une famille. Il avait un fils et une femme. C'était clair qu'il ne ressentais rien pour moi. Alors qui j'étais moi pour être en colère contre lui? Personne.

-Merci de comprendre. Tu vois Camille est..

-Non Raphaël ne fait pas ça.  Ne te justifie pas auprès de moi comme si entre nous deux il y avait un truc, le coupai-je.

J'eus enfin le courage de le regarder dans les yeux. Qu'est-ce qu'il pouvait bien penser en ce moment? Je ne le reconnaissais pas. Il était impassible. Cette femme était clairement mauvaise pour lui.

-Je n'ai pas dis ça. D'ailleurs j'ai été débile de penser que... Bref laisse tomber c'est ridicule, s'interrompit-il.

-Non. Continue. Je veux savoir ce que tu penses, l'incitai-je.

-Quand je t'ai vu avec mon fils, je nous ai imaginé comme une famille. C'était juste pendant une mini seconde. Je ne sais pas pourquoi, ça ne m'était jamais arrivé avant et ça me rend fou. On ne se connaît pas depuis longtemps pourtant. Ce n'est pas normal.

Je baissai les yeux.

-Peu importe ce que tu as pu t'imaginer, en réalité ce que tu veux c'est elle. De ton côté Raphaël si tu ne veux plus me parler parce que ta femme te la demander, fais-le. Pour moi ça montrera juste qu'au final on n'était pas fait pour être amis, lui répondis-je.

Je me levai et partis dans la cuisine. Ma respiration était irrégulière. Mes yeux s'humidifiait. Pourquoi est-ce qu'il fallait que je sois attirée par cet homme qui n'en avait rien à faire de moi?

Je sentis une main sur mon épaule. C'était Ben Pavard.

-Tu vas bien? Me demanda-t-il.

Je fonçai dans ses bras. D'abord il fut étonné mais ensuite, il m'entoure de ses bras.

-Je l'ai vu rentrée et elle n'avait pas l'air bien. Qu'est-ce qui se passe?

Je reconnus la voix d'Antoine. Mes deux choux étaient là.

-Je ne sais pas, lui répondit Benjamin.

Je me tournai vers Antoine. 

-Camille lui a demandé de ne plus me parler et lui il est prêt à le faire. Au final, il en a rien à faire de moi et ça me fait mal. Pourquoi Antoine? Pourquoi je suis si triste ? Je me suis jamais faite de faux espoirs et ça ne fait même pas longtemps que je me suis rendue compte qu'il me plaisait, m'exprimai-je.

Il déposa une main sur mon épaule.

-Ce que tu ressens là, c'est le début de l'amour. Ça craint. Je suis désolé, me dit-il en me caressant le dos.

Le début de l'amour ? C'était peut-être ça. Une simple attirance ne pouvait pas me mettre dans un état pareil. Ben me fit un bisous au sommet du crâne.

-Au moins on pourra vérifier une chose. Si Raphaël n'arrive pas à ne plus t'adresser la parole, c'est qu'au fond tu ne le laisse pas si indifférent, pensa Ben.

Antoine et moi le regardâmes. Ce qu'il disait était vrai. J'espérais de tout cœur que je n'étais pas en train de m'attacher à une cause perdue.

-Il ne t'a rien dit d'autre? Me demanda Ben.

-Il m'a dit que lorsqu'il m'avait vu avec Ruben dans les bras, il nous avait imaginé comme une famille, leur expliquai-je.

Antoine arqua un sourcil.

-Mais ça c'est une déclaration! Je ne veux pas te donner de faux espoirs mais c'est pas tous les jours que l'on dit ça à une femme, me dit Antoine. Personnellement moi je n'aurais jamais dit ça à une autre femme qu'Erika. C'est qu'au fond il n'aime plus Camille autant que ça.

-C'est clair que Raph ne sait pas ce qu'il veut. Sinon il aurait jamais dit ça s'il était convaincu d'aimer Camille. Il faut juste le réveiller. On va t'aider ne t'inquiète pas, me rassura Ben.

Ils me sourirent et essuyèrent mes larmes.

-Qu'est-ce que je ferais sans vous? Leur demandai-je.

-Rien du tout c'est pour ça qu'on est là, blagua Antoine.

Ensuite nous retournâmes au bord de la piscine avec les autres. J'avais toujours Raph au coin de l'œil et quelques verres dans le nez. On avait beaucoup bu Paul, Ben Mendy et moi.

J'avais une étrange envie de provoquer Raph.

Un des seuls célibataires ici, c'était Ben Mendy. En tout cas c'était celui que je préférais. Je partis alors m'asseoir sur ses genoux. Séducteur comme il était, Ben ne dit pas non. Il en profita même pour mettre une main sur ma hanche alors que nous étions tous les deux en maillot. 

Je sentais trois regards lourds sur moi. Ceux d'Antoine et de Ben Pavard qui clamaient que c'était une mauvaise idée. Et enfin celui de Raphaël qui était étonnement irrité.

-Que diriez-vous d'un petit action ou vérité? proposa Kylian.

Excellente idée mon petit Kyky. Nous avions tous quelques verres d'avance et nous mourrions d'envie de nous amuser.

C'est comme ça qu'Alphonse fit un bisou sur le pied d'Antoine, que Lucas dû faire le tour de la piscine à poil, que Kylian dû croquer dans un oignon et que Paul dû faire cent dab d'affilées.

-A toi Nessie. Action ou Vérité ? Me demanda Umtiti.

-Action, lui répondis-je.

J'avais peur de ce que ces fous furieux allaient me demander.

-Tu dois embrasser le gars de ton choix. De préférence un célibataire, précisa-t-il.

Un Sourire: VaraneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant