Nine

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1996

Le Maestro voyant le groupe frissonner devant lui, n'hésita pas à enlever cette fois-ci tout son visage, laissant apparaître son crâne squelettique... Le Maestro commença à rire diaboliquement, quant au groupe, lui essaya tant bien que mal de s'enfuir. Le Maestro cassa son crâne faisant place à un visage normal. La porte de la salle était grande ouverte, le groupe se dirigea à toute vitesse sur celle-ci afin de s'enfuir, mais elle se referma toute seule, leur barrant ainsi le passage. Le groupe s'arrêta net et stupéfait. Un homme commença alors à pleurer...

- Allons-nous quelque part ? Commenta le Maestro d'un ton rassurant. Bonjour ?

Le groupe se retourna sur celui-ci lentement. Ils étaient tous pétrifiés. Anna était amusée de voir comment le Maestro pouvait les manipuler. Il s'amusait de faire ça, ça fessait quand même longtemps que personne n'était venu lui rendre visite, il fallait bien qu'il s'amuse.

- Il est trop tard, vous êtes mes invités. Dit-il amuser, avec son grand et beau sourire. À propos en passant, je vous ai dit que je n'étais pas seul ?

Il reprit alors un air sérieux et dirigea sa main vers la porte à sa droite, l'ouvrant dans un courant d'air. La cheminée et les éclairages de la salle s'allumèrent toute seule, éclairant et dévoilant la beauté cachée de la salle. Le groupe resta bouche-bé face à cela.

- Voici ma famille. Annonça le Maestro.

Il dirigea sa main cette fois-ci sur la cheminée, une sorte de boule d'énergie sortis de sa main pour aller se mettre dans la cheminée. Le vent commença à souffler et les éclairs jaillir. De la cheminée sortis un premier fantôme, il faisait la même taille que le Maestro et portait aussi d'anciens vêtements. Lui et le Maestro saluèrent poliment le groupe. Le groupe était émerveillé, tous sauf le maire bien sûr... Les yeux du Maestro commencèrent à briller et une deuxième boule d'énergie sortie de sa main mais cette fois-ci, elle se dirigea vers le sol et un monsieur sortis de celui-ci. Lui aussi était vêtu de vêtements anciens et il n'hésita pas à saluer le groupe chaleureusement. Le Maestro lança une autre boule sur le fauteuil remplie de poussière. Encore un homme en sorti. Une autre boule s'écrasa contre le mur, d'où encore un homme en sorti en chuchotant. Il était horrible et fessait peur au groupe... Après de nombreuses boules lancées, le Maestro ouvrit ses bras et des éclairs jaillissaient de ses mains, continuant à faire apparaître d'autres fantômes. Anna était passionnée par ce que fessait le Maestro, elle n'avait jamais rien vu de tel. Les fantômes saluèrent un à un tout le groupe.

Un moment de silence retenti, laissant le groupe se poser des questions. Que va-t-il se passer maintenant ? Le Maestro était dos au groupe ayant encore ses bras ouverts. Le bruit du grelot du fou du roi retenti dans la salle, cet alors que le Maestro souffla un grand soupire puis se retourna face au groupe, ouvrant sa chemise blanche laissant apparaître un t-shirt blanc simple, tout en poussant un cri fort mais doux. Il y avait une légère musique en fond, comme des sortes de chuchotements formant une mélodie. Il continua à crier tout en marchant lentement vers le groupe, cheveux au vent. Anna le regardait avec attention, lui et rien que lui. Elle se mordilla légèrement la lèvre inférieure quand elle croisa les lèvres du Maestro. Il poussa un dernier cri avant de s'arrêter non loin de groupe, laissant le silence s'installer. Il laissa un sourire sur son visage et déposa un regard intense sur Anna. Celle-ci ne put s'empêcher de frissonner et de lui sourire à son tour. Le Maestro étant figé en face du groupe, il regarda le maire d'un regard noir rempli de haine...

Anna figea le temps, pour s'avancer vers le Maestro. Ses pas résonnaient tout entier dans la grande salle. Elle s'arrêta net entre le maire et le Maestro, se demandant pourquoi il le fixait d'un regard noir...

- Il a ordonné l'exécution de ma famille. Répondit le Maestro, tournât lentement sa tête vers Anna.

Anna resta un moment sans voix, face à sa beauté. Sa peau était si claire qu'on aurait dit une poupée de porcelaine, si fragile et si douce...

- Mais pourquoi a-t-il fait ça ? Demanda Anna.

- C'est une longue histoire... Souffla le Maestro, triste en regardant le sol.

Alors qu'Anna se rapprochait du Maestro, un bruit là fit sursauter, cela venait de dehors. Le Maestro regarda la fenêtre d'un regard interrogateur et perplexe. Anna se retourna pour regarder mais à peine retourner qu'elle se retrouva seule dans la grande salle... Elle chercha autour d'elle le Maestro, mais rien. Elle était seule. Elle s'approcha de la fenêtre et vit le gardien de nuit devant les grilles.

- Incroyable ! Marmonna Anna.

Anna se dirigea alors vers la grande porte, elle l'ouvrit et s'approcha du gardien. Elle prit soin de refermer la porte derrière elle, pendant que le garde l'éblouissait avec sa torche.

- Rohhhh. Grogna Anna, se cachant le visage de la lumière.

- Encore vous ! Répondit le gardien, étonné.

- Pouvez-vous arrêter de me suivre s'il vous plaît ? Demanda Anna. Et baissez cette lampe de mon visage !

- Oh, oui pardon. Lui répondit-il, désolé.

- Comment savez-vous que je vous suivais ? Demanda-t-il, nerveusement.

- Ah, parce que vous me suivez vraiment ! Dit-elle, étonné.

- Heuuu... répondit-il, gêné. Que faites-vous dans le manoir ? Demanda-t-il, en changeant de sujet.

- Je l'explore voyez-vous. Dit-elle. Vous m'en avez empêché d'y entrer la dernière fois, alors je suis revenue.

- Vous savez ce qu'est une propriété privée ? Demanda-t-il. Vous n'avez pas le droit de vous aventurer ! Je pourrais vous emmener au poste pour violation de domicile !

- Eh bien, faites-le. Le défia-t-elle, un sourire au coin.

Le gardien la regarda d'un air interrogateur. Que voulait-elle dire ? Il prit alors un air coquin, regardant Anna profondément. Il rangea sa torche et commença à s'approcher d'elle, l'a saisi par la hanche pour se coller à elle mais il n'eut guère le temps de l'embrasser, qu'il reçut une gifle.

- C'est quoi votre problème ? Répliqua Anna. Je ne parlais pas dans ce sens-là !

- Viens par-là toi. Dit-il, légèrement énervé par la claque d'Anna.

Anna  refusa et lui prit un bras et le retourna dans son dos le mettant à genoux de par la prise. Il gémissait de douleur mais Anna ne pouvait tolérer ceci. C'est alors qu'elle lui brisa le bras. Il lâcha un grand cri avant de se laisser tomber à terre tenant son bras.

- Ne me touchez plus jamais ! Menaça Anna de son doigt. Est-ce bien clair ?

- Oui oui... répondit-il, difficilement.

Anna se senti fière d'avoir empêché que ça aille plus loin. Elle jeta un coup d'œil au manoir, puis reprit la route pour retourner cher elle, en espérant que son père se soit calmé...

GhostOù les histoires vivent. Découvrez maintenant