Ghost

Eleven

1996

Cela fessait maintenant 2 jours qu'Anna avait quittée le domicile de son père, mais elle n'avait pas le choix d'y retourner pour avoir un abri. La dernière fois qu'elle avait vu son père, celui-ci essayait de la tué...

Anna s'éloignait peu à peu du manoir quand le soleil commença à se lever. Ses pieds frottaient le sol poussiéreux jonché de petits cailloux. Quand elle s'approcha de la grille du parc, celle-ci avait un cadenas bien solide dessus. Elle le regarda intriguée puis lança son sac par-dessus le mur car la grille était trop compliquer à escalader. Après avoir passé le mur, elle récupéra son sac et continua son chemin.

Quand elle fut face à ça maison, elle souffla un grand cou et sorti une clé de sa poche. Elle tourna lentement la poignée et entra sans un bruit. En refermant la porte, elle fut étonné de voir le salon vide, sans meubles, sans âme et sans vie ci ce n'est que deux trois cartons oubliés. Elle s'avança jusqu'à la cuisine et vit que celle-ci était également vide.

Anna s'approcha des escaliers pour les monter quand elle entendit du bruit venant de l'étage. Elle recula et se figea car les voix qu'elle entendit semblait être celle de son père accompagnée d'une femme. Elle découvrit aussitôt son père portant un carton, suivi d'une jeune femme blonde. Les individus descendirent et Anna les regarda intrigué. Son père passa devant elle, sans un mot ni regards se contentant de sortir de la maison suivi par la jeune femme qui referma la porte.

Anna resta bouche-bée face à la scène. Elle monta précipitamment les escaliers, se rendant en premier dans sa chambre et y constata que rien n'avait été bougé. Elle en fut soulagée. Elle ressortit de sa chambre et inspecta toutes les autres pièces de l'étage. En réalisant qu'il n'y avait plus rien dans la maison, or mis sa chambre et les quelques cartons dans le salon, elle réalisa, qu'enfin, elle était libérée de la tyrannie de son père, que plus jamais il ne pourrait la détruire.

Devant la porte, au sol, se trouvais une affiche chiffonnée. Anna l'attrapa et la défroissa afin d'y lire ce qui était inscrit.

« Vente Public »

Le papier signalait que dans les prochains jours, la maison allait être vendue ainsi que tout son contenu à qui l'achètera. Anna devait vite trouver une solution afin de garder le peu que lui avait laissé le départ de son père. Sur le coup, elle était seule.

Ayant pleuré toute la nuit, Anna finit par s'endormir à même le sol tout en serrant la lettre de vente.

Au petit matin, Anna se réveilla en sursaut par des coups donné à la porte. Quelqu'un toquait. Elle se leva et ouvrit la porte. Quand elle l'ouvrit, elle se retrouva face à une petite bonne femme portant un dossier dans ses bras, Anna eut son regard attiré par ce dossier où elle put lire : Vente Public. Anna sentit tout son corps trembler et se glacer.

- Vous êtes bien mademoiselle Anna ? Demanda la femme chaleureusement.

- Oui, c'est bien moi. Répondit Anna tremblant de peur.

- Oui voilà, désolé de vous déranger à cette heure ci, mais je venais vous prévenir que la vente avait été annulée. Affirma la bonne femme.

- ...

Anna ne put retenir ses larmes et s'effondra, dans un sentiment mélangeant peur et joie. La jeune femme essaya de relever Anna et la conduisit jusqu'au salon dépourvu de meubles. Elle aida Anna à s'asseoir sur un des cartons. Anna toujours dans l'émotion ne put remercier la petite bonne femme et celle-ci y ajouta quelques mots.

- Je ne puis vous donner l'identité de l'acheteur mais cette personne vous demande de rester dans la maison et de l'occuper. Annonça la petite bonne femme.

Anna regarda la petite bonne femme et d'un signe de tête la remercia. La petite bonne femme rassurée de voir Anna se remettre petit à petit de ses émotions, décida de prendre congé, laissant Anna seule, apaisée et soulagé de ne devoir quitter la maison emplies de souvenirs chère à son cœur et se demandant ce que pouvait contenir les cartons.

Anna se retrouvant seule, s'approcha des cartons dépourvus d'annotations en y saisissant le premier. Quand elle l'ouvrit, des larmes commencèrent à couler le long de son visage submergé par l'émotion découvrant que celui-ci contenait les affaires de sa mère. Le carton laissait échapper l'odeur de sa maman qu'avait gardée en mémoire Anna. En fouillant les autres cartons, elle saisit un foulard, le porta à son visage et en huma le parfum qui s'en dégageait. Anna avait l'impression d'être aux côtés de sa maman sentant sa présence envahir la demeure. Tout en continuant la fouille des cartons, elle trouva plusieurs lettres. Elle en ouvrit une au hasard et commença à la lire :

« Ma petite chérie, aujourd'hui était une radieuse journée. J'ai donc décidé de t'emmener avec moi, nous promener en forêt afin de te faire découvrir la nature et ses secrets, pour que ton esprit s'enrichisse de toutes les beautés et richesses de ce monde, mais aussi pour te parler d'une histoire qui me hante et dont je ne suis fière. Ce jour là, je dois bien te l'avouer, fut une lourde conséquence pour ton futur mais espère qu'il s'arrangera pour toi, lorsque tu te retrouveras seul et abandonner de ton père... Je t'ai emmené dans un lieu insolite pour certains mais qui pour moi est source d'apaisement et de réconfort. »

Anna regarda les autres lettres et fut contente de trouver le trésor que lui avait laissé sa mère, en l'occurrence, toutes les lettres qui lui étaient adresser, mais elles étaient plus que de simples  lettres, c'était son histoire et celle d'Anna.

Anna passa tout le reste de sa journée à lire les lettres de sa mère et ouvrir les quelques cartons qui restaient. Anna finira par s'endormir sur les souvenirs de sa mère, laissant échapper quelques larmes de bonheur.