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Aujourd'hui, c'est lavage de cheveux. Pendant ma douche je repensais à la conversation de mes deux amis, pourquoi Antoine ne m'avait pas demandé directement? Et sur quel sujet  Lara ne voulait pas lui dire la vérité ?

Une fois sortit de la douche, j'enroulai une serviette sur mes cheveux pour les sécher. J'enfilai mon short et mon crop top et ressortit de la salle de bain quand il apparut sur mon chemin, il remontait les marches. Il avait la même démarche que Thomas, les même mimique, de vrai jumeaux.
- Ça va ? me demanda t-il.
- Mal à la tête, mais on fait avec, pourquoi Lara est partie? J'ai entendu des éclats de voix de sa chambre avant qu'elle ne parte...
- Oui, on s'est un peu disputés mais rien de grave.
- Dis moi s'il te plaît.
- Qui t'as proposé un verre hier soir?
- C'est mon problème pas le tien et si c'est ça qui t'inquiète je suis sur que Thomas le sait et qu'il rigole de me voir comme ça.

J'avais prononcer cette phrase avec un tel aplomb que je me surpris moi même, de plus que je n'avais jamais parlé de mon frère en disant son prénom à haute voix.

- C'est pas mon problème! Tu es quasi ma soeur donc je prends soin de toi. Marine, je t'ai vue grandir, et je sais que tu ne m'aurais rien dit et que c'est pour ça que je suis aller demander à Lara.
- Tu veux vraiment savoir qui c'est? Mais à quoi cela te servirait? Tu iras lui casser la gueule?
- Non...quoique oui. Mais d'abord j'irai lui parler.

Je pris une grande inspiration.

- Tu sais que je m'en vais la semaine prochaine? Et quand je serais loin, tu sais aussi que tu ne pourras pas me protéger donc pourquoi tu t'enquiquines à vouloir jouer au grand frère protecteur?
Il parut surprit. Peut être que mes paroles étaient trop dures?
- Oui, je le sais mais s'il le faut j'enverrai un garde du corps! conclut-il avec un clin d'oeil.

Il me bouscula légèrement pour pouvoir aller à sa chambre mais se retourna pour le dire:
- Au fait, je sais qui sait. Merci les réseaux sociaux comme on dit si bien. il s'arrêta puis reprit, si jamais tu veux mon aide pour le fâcher tout dans la délicatesse et la gentillesse, tu m'appelles. Si ta besoin j'suis dans ma chambre!

De retour dans ma chambre, je sautai sur mon téléphone. Qu'insinuait-il par "Merci les réseaux sociaux" ?

Je fonçai sur instagram et je regarda la story de Maxime.
Et là?
Des photos de moi dans un état totalement pitoyable et grotesque! Qui avait déjà vu ces photos? Comment allais-je faire pour me sortir de cette situation? Et comment un ami avait-il pu me faire ça?

J'enroulai mes cheveux dans un rapide chignon et courut, mon téléphone à la main, vers la chambre d'Antoine.
Je frappai à la porte et ouvrit sans même qu'il me dise d'entrer.
Je le trouvai avachi sur son lit en train de réviser je ne sais quoi.

Il me regarda m'approcher de son lit et m'y installer, le dos sur le matelas et les pieds sur le murs au dessus de sa tête de lit ( une autre de mes positions favorites, une position dans laquelle je me mettais à chaque fois que je venais parler à mon frère dans sa chambre).

- Que puis-je faire pour toi chère enfant?
- C'est pas drôle! C'est la fin du monde! Tout le monde va se foutre de moi , toi même tu as vu ces photos ! Alors devine qui d'autre à pu les voir !
- Là, tu as besoin de moi, comme c'est étrange...
- Il aurait fait quoi si il avait était là?
Antoine parut réfléchir un instant, même si je savais bien qu'il avait déjà la réponse.
- Il t'aurait proposé la même chose que je m'aprète à te proposer : tu préfères la formule douce ou la formule qui fait mal ?

Cette phrase ne pu que m'arracher un sourire, Thomas me disait cette phrase à chaque fois qu'il m'arrivait quelque chose.

Puis il rajouta:
- Et je penses qu'il t'aurait proposé un câlin magique de grand frère.
Alors veux-tu un câlin magique de faux-grand-frère?
- Oui, je veux bien.
Il se redressa et je me redressai pour qu'il puisse me donner le câlin magique. Et il me murmura:
- Il t'aurait aussi dit que cette histoire t'aura montrer que ce garçon n'est pas un vrai ami. Que les premières personnes qui se moqueraient de toi passeront un mauvais quart-d'heure et qu'il t'aime énormément.

Ces phrases m'arrachèrent des larmes.
Je repartis dans la chambre de mon amie, Antoine avait insister pour garder mon téléphone et que j'aille réviser. Je m'étais donc exécutée.

CriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant