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Une voix se propagea dans le hall de la gare annonçant le prochain train.
"Veuillez vous éloignés des quais, le train pour Bordeaux arrivera avec une petite minute de retard, nous vous remercions de votre compréhension."

- Je crois que c'est l'heure de vous dire au revoir.

Lara se jeta dans mes bras et enfouie sa tête au creux de mon épaule. Elle avait les larmes au yeux mais essayait tant bien que mal de les dissimuler sous son beau sourire. Ensuite se fut au tour d'Antoine, à la différence que cette fois, ce fut moi qui mit ma tête contre son torse.
"Il va me manquer, ils vont me manquer", pensais-je.

Le train fit un vacarme fou en arrivant.

Je pris ma valise, quelque peu lourde effectivement, la tira jusqu'au bord des quais.

- Merci pour tout, je vous aime ! leur criais-je.

Puis sans me retourner, je rentrais dans la rame, non sans mal à cause du poids de mon bagage.
Je regardais mon billet : siège 62 haut.

Une fois installée, je mis ma tête contre la fenêtre et vis au loin mon amie faire un cœur avec ses mains et de grands signes de main en guise de au revoir. J'aurais voulu lui répondre mais le train était déjà lancé,alors j'ouvrais mon sac à dos, pris mes écouteurs et lançais ma Playlist qui débuta par Summer is curse .

J'étais partie pour pour deux heures onze de trajet.

Je farfoullais dans mon sac, je voulais prendre le sweat que j'avais prit dans la chambre de Thomas l'autre jour. Je l'enfilais. Il y avait encore son odeur dessus. La fissure dans mon cœur ne fit que s'agrandir un peu plus mais au moins je me sentais bien avec ça sur le dos.
Je pris un élastique et me fis un rapide chignon pour attacher ma tignasse, j'attrapais mes lunettes de repos et mon ordinateur.

Je voulais que ce trajet soit productif alors autant qu'il le soit.
J'ouvris l'appareil, entrais mon mot de passe et allais sur une page vierge d' Open Office.

- Excusez moi mademoiselle. Puis je voir votre billet et carte d'identité.
- Oh oui bien sûr,il faut juste que je le trouve.
J'avais eu la bonne idée de le glisser sous mon ordinateur.
- Tenez, dis-je en lui tendant mon ticket.
- Très bien parfait, bon voyage.

Je remis mes écouteurs, maintenant "Drowning" défilais dans mes oreilles.
Je pouvais maintenant commencer.

En haut de la page vierge, je pris une grande inspiration et j'écris en toute lettre :

Pour toi, Thomas.

CriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant