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La fin de journée avait été longue. Vers quatorze heures, mon amie s'était endormie, alors je m'étais levée et j'étais descendue dans la cuisine.

Mon frère et ma meilleure amie... Thomas et Lara...
Bizarre...
Après tout, qu'est ce que ça fait ? S'il était heureux comme ça.

Je m'assie à la table haute.

Mes parents n'étaient même pas venus... Pas venus.
Comment ? Pourquoi ?

Plus j'y pensais, plus j'étais contente d'enfin m'en aller, enfin partir. Tout recommencé.

-Alors, on rêvasse ? dit Antoine, arrivant à son tour dans la cuisine.
-Et oui comme tu peux le voir, répondis-je avec un petit sourire.
-Tu sais... Pour tes parents... Ils m'ont dit qu'ils avaient vraiment beaucoup de choses à faire. Je suis sur que c'est pas contre toi...
-Oh, tu sais, j'ai presque l'habitude maintenant.

Un long silence se glissa dans la pièce.

Antoine prit ma main.

- C'était sa préférée, m'indiqua-t-il en  désignant la bague à mon doigt.

Je ne savais quoi répondre.

- Tu vas nous manquer Marine. Nous oublis pas, hein...
-Comment pourrais-je ?

Il me prit dans ses bras et me serra fort contre lui.

-Tu penses qu'elle ira mieux ?
-De qui ?
- Ta sœur.
-Je... Tout ce que je peux te dire c'est qu'il faudra que tu continue à lui parler jour et nuit. Elle a besoin de toi et tu ne peux pas imaginer à quel point elle tient à toi !
-C'est réciproque.

Il reparti en direction des escaliers.
Mon téléphone sonna.

-Allô ? Oh, grand-mère... Ça va ?
- Oui tout va bien. Tu sais que tu arrives dans six jours. Tu as pu prendre toutes tes affaires ?
-Oui, oui.
-Très bien, et bien à bientôt.

J'allais passé mon année de première à Bordeaux. Je ne serais pas celle qui a perdue son frère mais la nouvelle.
Enfin loin de cette ville.
Plus que six jours, et je n'avais pas encore fait un seul bagage. Je n'étais pas revenue chez moi depuis... Et bien un mois maintenant. Malheureusement, il le fallait bien. "J'irais demain. Avec Antoine et Lara s'ils veulent bien. " m'étais-je dit.

                               ***
La porte se dressait devant moi. Je pris doucement les clés dans mon sac, les passai dans la serrure, la tournai, puis poussa la porte.
Un frisson parcourut tout mon être.

Je lançais un petit regard à droite, un à gauche. Personne. Ouf.

Nous rentrâmes, comme des voleurs, et nous fonssions vers l'étage où se situait ma chambre.

Elle était telle que je l'avais laissé, rien n'avait bougé.
Et pourtant j'avais l'horrible impression de ne pas être dans ma chambre, d'être chez quelqu'un d'autre.

Je pris ma valise, et la remplie des habits que je voulais emporter. Et dis à mes deux amis:" Vous pouvez prendre dans un sac plastique mes chaussures et mes manteaux s'il vous plaît". Ils se dêpechaient, ça crevait les yeux. Aucun de nous trois ne voulaient être là.

Une fois les habits et les chaussures près à partir, je mettais attaquée à des objets porte-bonheur, mes bijoux et toute chose de ce genre.

Je mettais ensuite dirigée vers la chambre mon frère, vers son armoire. Je prie un sweat. Son sweat de prédilection et le fourra dans mon sac à dos, jettais un dernier coup d'œil et descendis les escaliers.

Antoine avait déjà chargé ma valise et trois autres sacs quand la voiture de mes parents se gara devant la maison.

Je montais directement en voiture et demanda à mon ami de partir tout de suite.

Dans cinq jours, je ne serais plus à Toulouse, et je ne les reverrais pas de si tôt.

CriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant