Je courus vers son lit et vint me glisser à côté de lui, pour certains ça pourrait être gloc mais pour moi c'était le dernier moment où je pourrais sentir son odeur qui commençait à disparaître au fur et à mesure. Et par dessus tout je redoutais de rentrer à la maison, cela faisait une semaine entière que je n'étais pas revenue chez moi, et cette fois je rentrerais sans mon frère en plus. Tout ça pour dire que je restais coller à lui durant des minutes entières, mes parents me rejoignirent et nous restons comme ça jusqu'à ce que Vasiex revint suivit d'autres personnes. Malgré leur présence je ne bougerai pas, c'était hors de question.
- Marine?, dit la voix douce de mon papa
Je l'ignore totalement, même avec la plus grande volonté, je n'arrivais pas à me décoller de lui ou alors sûrement que je n'étais pas prête. Le médecin ordonna qu'on me retire de mon frère, je me cramponnais au lit en me débattant mais ils finirent par y arriver. Mes parents restèrent prostrés les larmes aux yeux, ils lâchèrent la main de Thomas et ce détournèrent de lui. J'en reste stupéfaite, comment pouvaient ils faire une chose pareille ! Les larmes aux yeux je tente quelque chose.
- Docteur s'il vous plaît je peux au moins vous accompagner jusqu'à .... Je ne sais pas où vous l' amenez mais est ce que je peux venir ?
Il parut réfléchir quelques secondes; il savait bien que c'était contraire au règlement mais voyant cette petite jeune aussi troublée et anéantie , il prit la décision de l'amener avec lui. Au moins jusqu'au bout du couloir.
- D'accord mais tu resteras au coin du couloir et cela n'est pas discutable, est ce clair ?
- Oui.
Un infirmier revêtu la tête de mon frère d'un drap blanc, monta les barreaux sur les bords du lit et regarda le médecin qui lui fit signe d'avancer. Il ne me fallut qu'une seule enjambée pour rejoindre le lit et attrapa la main devenu froide de Thomas. A cette sensation,un picotement me parcourut tout le dos. Mais je ne retire pas ma main , et serre sa main encore plus. Je ne regarde même pas Papa et maman, j'avais honte d'être leur fille! Comment pouvaient ils se détourner comme ça de leur propre fils? Le lit passa la porte suivis du docteur et de l'infirmier qui le poussait, quand à moi toujours accrochée à lui, j'aurais tellement voulu que ce soit un fichu cauchemar, j'aurais tout fait pour lui jusqu'à traverser la terre entière pour trouver un médicament pour arriver à le sauver! Je suis tirée de mes pensées par le docteur qui me parle.
- Marine? Tu m'as écouté ? dit il .
- Euh non excusez moi.
- On est au coin, tu ne peux pas aller plus loin.... Encore une fois toutes mes condoléances pour ton frère.
- D'accord mais juste un dernier câlin s'il vous plaît !
Je n'attends pas sa réponse, baisse le barreau du lit, me blottis contre lui et un flot de larmes dégouline le long de mes joues. J'attends quelques secondes avant de lui chuchoter ces phrases à l'oreille:" surtout sache que jamais je ne t'oublierai, tu resteras toujours la personne la plus importante à mes yeux, que tu as toujours était là quand j'en avais besoin et je t'en remercie, que tu me protégais dès que tu le pouvais, et que tu es le meilleur héros de 18 ans que je connaisse. Et surtout n'oublie JAMAIS au grand jamais que je t'aime ! "
J'espérais que à ces paroles il se réveillerait mais il ne bougea pas d'un cheveux. Même si je sais qu'il n'allait pas bouger , j'ai un pincement au coeur.

VOUS LISEZ
Crise
General FictionMarine, 15 ans, vient de perdre son frère. Tout deux très complices le retour à la maison et au quotidien va être compliqué, de plus qu'elle ne veut plus parler à ses parents. Malgré tout le soutien que lui apporte sa meilleure amie, la jolie brune...