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Ça faisait à présent quinze minutes que nous marchions au bord de l'eau tous les deux côtes à côtes, mains dans les poches, les cheveux dans tous les sens à cause du vent. Ça faisait aussi quinze minutes que nous n'avions pas échanger un mot. Quinze minutes que ce que Marvyn m'a dit (qu'il m'aimait bien) me stressait et ça me trottait dans la tête. Quinze minutes que je remettais mes cheveux normalement, quinze minutes que je shoutais dans des coquillages à chaque pas. Bref, quinze minutes que nous étions à la plage. Je trouvais ça insupportable les "blancs" qu'il y avait entre nous, parfois. Je cherchais toujours quelque chose à dire car ça me mettait mal à l'aise mais je ne trouvais rien. Quel sujet aborder ?


Il regardait au loin, l'air perdu dans ses pensées, et moi je regardais mes pieds pour bien viser les coquillages. L'eau s'est approchée dangereusement de mes pieds, ce qui m'a fait reculé d'un pas, et ce qui a fait que j'ai foncé dans Marvyn. Il m'a récupéré avec ses bras -heureusement, sinon j'allais tomber- en souriant. Ce contact physique entre lui et moi me rappelait...ne citons pas ce moment. C'est cette action-là qui a déclenché la conversation.

-Merci. Ai-je prononcé de ma voix timide au fait qu'il m'ai rattraper.

-De rien, c'est normal. Déjà de une, c'est un réflexe, et de deux, j'allais pas te laisser tomber ! Nous avons rigolé à l'idée que ce que nous disions ne servait absolument à rien.

-On rentre ? Il fait froid...ai-je ajouté en rentrant ma tête dans ma veste pour me réchauffer..

-Oui, c'est vrai. A-t-il répondu. Nous nous sommes alors dirigé vers la digue et sommes rentrés. Il faisait beaucoup plus chaud à l'intérieur de l'appartement que dehors ! Je suis alors allée prendre un bain pour me réchauffer car Marvyn m'a laissé la place, en guise de générosité. Je me suis allongée dans le bain dont l'eau était bien chaude. Limite j'avais eu du mal à rentrer dedans, mais une fois que j'y étais, ça me faisait du bien. J'ai glissé le rideau puis ai doucement fermé les yeus. J'avais déposé des bougies histoire de faire le genre "méditation" et j'avais mis de la musique zen pour me détendre. J'aimais bien cette ambiance-là après avoir passé plusieurs heures dehors dans le froid. Je me suis plongée tout au fond de mes pensées en pensant à mes amis, ma sœur, mes parents, ma famille quoi,  et Marvyn, avec ce nouveau mode de vie, ses amis à lui...je suis bien restée vingt minutes dans le bain, quand j'ai repris mes esprits. Je me suis rappelée où j'étais, et que Marvyn avait lui aussi envie d'un bain chaud. Je me suis alors relevée puis me suis lavée. À la fin, j'ai vidé toute l'eau puis je me suis séchée les cheveux. Mince, j'ai encore oublié mes affaires dans la chambre ! Je me suis précipitée avant d'aller au bain. J'ai alors enroulé ma serviette autours de moi, les épaules découvertes. J'ai ouvert la porte puis ai vu Marvyn sur la table avec son portable. Il a tourné la tête puis m'a dévisagé. Il n'a pas parlé. Je me suis avancée jusque dans la chambre puis ai pris mes affaires. Quand je suis ressortie, Marvyn me regardaot toujours. Je me suis alors arrêtée en lui demandant en souriant :

-Quoi ? Je sais que je suis belle, mais à ce point !

-C'est vrai que t'es belle...je ne m'attendait pas du tout à cette réponse.

-T'es sérieux, là ?

-Bah ouais...

-Ok. Bah...merci, écoute ! Il s'est levé puis est venu vers moi. Il s'est approché de plus en plus jusqu'à ce que je sente son souffle sur mon visage. Qu'est-ce qu'il comptait faire ? Il a regardé mes lèvres, puis a posé les siennes sur les miennes et m'a enroulé avec ses bras. Il faisait la même erreur que la dernière fois ou il le voulait vraiment ? Sachant ce qu'il m'a dit tout à l'heure...je l'ai alors laissé faire. Ma serviette allait tomber, alors je la tenais à bout de bras. Je priais pour ne pas qu'elle tombe. Il avait l'air vraiment doux, affectueux dans les moindres de ses gestes. Je l'embrassais à mon tour. Sa langue dansait avec la mienne.

-Marvyn...je reviens, ma serviette va tomber...ai-je dit inquiète. Ce n'est pas pour autant qu'il m'a laissé partir. Il s'est à peine retiré de moi.

-C'est pas grave...il voulait donc vraiment me voir nue ? Il m'a déjà vue, mais pas entièrement. Il n'avait pas du tout le même caractère que les autres jours. Il était beaucoup plus calme. Chaque parole qu'il prononçait était calme. Ma serviette est alors tombée, ce qui a laissé mes bras libres et je les ai enroulés autour de son cou. Je sentais très mal à l'aise, nue devant lui. Il m'a emmené dans la chambre et ma allongé sur le lit, tout en m'embrassait. Il a posé ses mains sur chaque côté de mes épaules et a fini par emmener ses jambes aussi de chaque côté des miennes. Il était à quatres pattes au dessus de moi. Il s'est détaché de moi et a enlevé son tee-shirt. J'ai observais son beau torse pour la deuxième fois. Il a défait sa ceinture puis a jeté son pantalon par terre. Je craignais qu'il enlève la dernière chose qui lui restait, et c'est ce qu'il a fait. On se retrouvait à présent tous les deux, entièrement nus. Il s'est allongé sur le lit et m'a embrassée.


Il est sorti de la salle de bain, et sentait bon. Il n'avait pas l'air de regretter pour l'instant ce que nous avions fait et je ne regrettais pas non plus car je crois que j'étais définitivement amoureuse de lui. Il a préparé le dîner puis nous avons mangé dans une ambiance plutôt calme encore une fois. Pendant le reste de la soirée, nous avons regardé une série sur la télé. Étant donné que c'était une série assez émouvante et un peu romantique, il a passé son bras autour de mon cou, et j'ai pivoté ma tête sue son épaule. Je me sentais bien dans cette position, c'était agréable. Cette fois, je ne pensais qu'à deux choses : le film, et le fait que je sois collée à une distance pareille avec Marvyn. Le film s'est fini vers vingt-trois heures cinquantes et nous sommes allés nous coucher.

-Viens dans mon lit...m'a-t-il demandé. À ce point-là ? Je me suis alors enfouie sous la couette de son lit et j'ai eu du mal à m'endormir à cause de son souffle que je sentais dans mon dos, et la chaleur qu'il éprouvait car son bras était collé à mon dos. J'ai dit que j'avais eu du mal à dormir à cause de ça, parce que je l'aimais, pas parce qu'il me dérangeait !

Colocation Avec Un InconnuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant