J'avais fini par les retrouver après plusieurs minutes qui m'avaient semblé être une éternité. Dès que je les ai retrouvé, j'ai demandé à Marvyn de rentrer. Il a alors passé son bras autour de mon cou pour m'aider à marcher...
Je n'avais qu'une seule hâte : retrouver le lit. J'avais envie de m'allonger sur un matelas dans un oreiller mou, et sentir la couette froissée sur moi. Je suis allée m'allonger dans le lit directement après être prête. Marvyn m'a rejoint dans les draps puis je me suis endormie en une fraction de secondes. Marvyn était vraiment quelqu'un de bienveillant. Il était raisonnable dans les soirées, m'aidait dès qu'il le fallait...
Je me suis réveillée à treize heures dix-sept, l'heure où je suis censée déjeuner habituellement. Cette nuit de sommeil m'a fait énormément de bien, mais je n'arrivais pas à me lever du lit. J'ai donc dû appeler Marvyn pour qu'il vienne m'aider. Madison était là.
-Alors comme ça on se défonce en boîte ? Et après on a besoin que son prince charmant vienne au secours de la princesse ? Immédiatement, je lui ai lancé un regard noir.
-Tu passes où tout ton temps, on te voit presque jamais ! Ai-je répondu.
-Je crois pas que ça te regarde, alors remballe ta question. Pourquoi, ça te dérange ?
-Loin de là ! Je me fiche absolument de ta vie.
-Et bien voilà ! Donc ta question ne sert strictement à rien.
-Bon, salut. Je vais arrêter de perdre mon temps avec une pétasse ! Je rêvais de lui dire ça, vraiment.
-Oh ! Tu oses me dire ça ? Attends mais tu sais pas à qui tu as affaire, ma cocotte !
-Non, à qui ? Marvyn me regardait en mode "arrêtez, c'est bon les filles, si vous vous aimez pas, vous parlez pas !". Il y eu un moment de réflexion car ma question avait dû la déstabiliser. Elle a dit ça comme ça, en pensant avoir le dernier mot et me faire peur, mais non.
-[...]euh...je croyais que tu devais par perdre ton temps avec moi.
-Tu sais plus quoi dire, hein ? Allez, la bise, sale pute !
-Connasse. J'en avait marre. Honnêtement elle m'agaçait. Et Marvyn aussi, ça l'agaçait. Pourquoi devait-on se taper une coloc' pareille ? Sérieusement...c'est dans l'après-midi qu'on a commencé à parler avec elle de discutions sérieuses, même si elle nous énervait.
-Je vais pas changer de caractère juste pour deux merdes comme vous, alors si vous voulez qu'on s'entende bien, à vous de vous y faire ! A-t-elle répondu aux propos de Marvyn qui voulait calmer la tension.
-Attends mais t'as pas vu comment tu te comportes, je crois ! Tu crois sérieusement qu'on va "s'habituer" à ton pauvre caractère de merde ? Ai-je répondu sur la défense.
-J'hallucine. Tu baisses d'un ton déjà, et on verra par la suite. A-t-elle continué.
-C'est bien toi qui ferait mieux de se calmer, je crois. A jeté Marvyn. Elle s'est levée, a pris son sac à main puis a claqué la porte. Elle était désespérante. Est-ce qu'un jour on arrivera bien à s'entendre ? Telle est la question...un pur mystère. J'ai pris ma tête entre mes mains car j'en pouvais vraiment plus. Marvyn s'est rapproché de moi et m'a enlacé à l'aide de ses bras.
-On y arrivera un jour.
-Je te jure, je vais pas tenir aussi longtemps avec elle.
-Tout ira bien, t'inquiète pas. Il était rassurant, mais pas convainquant. C'est alors qu'après plusieurs minutes, la porte s'ouvrit d'un coup. Madison se trouvait entre quatre garçons aux carrures imposantes qui se tenaient derrière elle.
-Vous. C'est vous qui faites chier cette jolie tout le temps ? A lancé un grand brun au regard menaçant.
-C'est eux. A affirmé Madison en hochant la tête. Qu'est-ce qu'elle nous préparait, encore, celle-là ? Il s'avança vers nous, suivi de deux autres. Le dernier restait auprès de Madison. C'était, en quelques sortes, comme ses gardes du corps. Elle se croyait vraiment la reine du monde. Je croyais en Marvyn, et s'il devait affronter ces trois gars, je croyais en lui, même s'ils étaient imposants. Le garçon nous pointa du doigts et les deux autres s'exécutèrent. J'ai foutu mon talon dans la ventre de celui qui m'agressait, tandis qu'il poussa un cri de rage. Mais, rude comme il était, il ne se laissa pas faire.
-Tu crois être plus maligne que moi, petite ? Tu te trompes...Nos regards se défiaient tendis que Marvyn jeta son poing dans la gueule de son adversaire. Celui-ci lui saisit le bras et fit demi-tour pour détourner son poing et le mettre dans Marvyn. Marvyn s'écroula par terre, et lui donna un coup de pied dans ses couilles. Celui-ci poussa un cri de rage et s'avacha sur Marvyn qui tentait de se relever. Je repris conscience du gars qui se tenait devant moi et foutus à mon tour mon pied dans ses couilles. Les deux autres garçons ainsi que Madison observaient la scène, et ne venaient pas au secours des deux attaquants, heureusement, je dirais. Mon attaquant se rua vers moi tandis que je m'écartai pour le laisser se prendre le mur en pleine face. Il tomba à terre. Je regardais à présent Marvyn se débattre de l'autre. Du sang coulait sur sa joue droite, mais il ne perdait pas espoir. Enfin, jusqu'à maintenant...le garçons se rua une nouvelle fois sur lui en lui donnant une de ces claques. Marvyn ne se relevait à présent plus. Le garçons laissa s'échapper un fou rire, et tapa dans la main des deux autres, encore debouts. Il m'avait oublié, et tant mieux.
-Et elle ? Me pointa du doigt Madison.
-Oh, pas la peine de s'attaquer à une gamine ! J'aimerai lui rappeler que j'étais toujours debout contrairement à mon attaqueur. Mais je me retint de lui dire. Ils repartirent en fermant la porte, et je courus vers Marvyn. Je lui criait son nom pour le réveiller, lui secouait la tête, mais rien. Je collai mon oreille contre son cœur pour écouter ses battements...
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Colocation Avec Un Inconnu
RomanceJessica, 18 ans, part faire ses études à Los Angeles. Elle ne sait pas avec qui elle va se retrouver en colocation, mais quand elle arrive, elle découvre Marvyn. Le problème : c'est un garçon... Alors vivre avec un garçon un peu bipolaire, et égocen...