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Madison était partie de l'appartement il y a maintenant cinq heures. Elle est partie seule, dans la ville, sans même la connaître. J'avoue que je n'était pas très rassurée pour elle de ne pas être dans un lieu sûr...cette ville est remplie de personnes différentes, dont des personnes mal intentionnées, ou autre chose. Au moins, Marvyn et moi étions seuls sans que personne ne nous dérange, sauf...Jake. Quand il est rentré dans l'appartement, tout de suite j'ai su qu'il fallait mieux pas qu'il ne soit pas là. Et quand j'ai vu l'expression de Marvyn, j'ai confirmé mon doute. Il le regardait tellement mal.


-Dégage. A soufflé Marvyn.

-Pas avant que tu m'aies donné cette jolie brune.

-Casse-toi mec, putain ! T'as cru quoi là, que j'allais te la filer ? Non mais rêve pas trop ! Jake s'est posé face à Marvyn.

-Tu crois que tu me fait peur, sérieux ? Déconne pas quoi, j'ai fait six ans de boxe il y a quelques années. Marvyn s'est dirigé vers la porte d'entrée puis a fait signe à Jake de partir, ce qu'il a fait en se disant qu'il ne m'aurait pas.

-T'approche pas de lui...m'a-t-il soufflé.

-T'as le numéro de Madison ? Lui ai-je demandé.

-Non...


Il était vingt-deux heures et Madison n'était toujours pas rentrée. On commençait réellement à s'inquiéter. En disant à Marvyn de ne pas s'en faire, je me suis allongée dans les draps avec Marvyn à mes côtés. Nos bras étaient collés l'un contre l'autre, dont je pouvais ressentir la chaleur de sa peau. Son ordinateur portable posé sur ses cuisses, nous avons maté un film jusqu'à ce que Madison rentre. Elle s'est directement allongée sur son lit sans même nous voir.

-Madison, t'as fait quoi pendant tout ce temps ?

-J'avais un petit rencard...a-t-elle répondu avec son air de pétasse.

-Qui a duré toute la journée ? Ai-je questionné.

-Après je suis sortie en boîte sauf que je suis déjà rentrée parce que ça s'est mal fini. J'suis tellement crevée, il s'est passé plein de trucs aujourd'hui...Marvyn m'a fait signe qu'elle était en train de s'endormir. Alors nous avons fait de même.


Quelqu'un a hurlé. Je me suis réveillée en sursaut en m'apercevant que Marvyn n'était plus dans le lit. J'ai jeté un rapide coup d'œil au lit de Madison, mais ça ne l'avait pas réveillée. Sur mon téléphone, l'heure indiquait deux heures. Je me suis levée sur la pointe des pieds puis ai traversé la salle. Il n'était ni dans la salle de bain, ni dans la chambre, ni dans la salle. Je suis allée dans le couloir de l'entrée, puis j'ai vu que la veste et les baskets de Marvyn n'étaient plus là. J'ai alors enfilé à mon tour mes affaires, puis ai envoyé un message à Marvyn avant de sortir. Un groupe de garçons traînait dans le couloir. Ils étaient bourrés, et je ne comptais pas aller vers eux. J'ai alors pris l'autre couloir pour descendre jusqu'à la rue. La rue était sombre, et je décidais d'appeler Marvyn mais il ne répondait pas. Aucun lampadaire n'éclairait la longue rue à deux heures du matin. En revanche, un autre groupe de garçons bourrés rôdaient à quelques mètres et jouaient avec la lumière de leur téléphone. Ils criaient et couraient partout. Marvyn me l'avait dit que cette ville n'était pas un lieu sûr, et je le savait, mais ça ne m'a pas empêcher de continuer la recherche de Marvyn. Soudain, quelqu'un a sauté sur moi en criant. Je ms suis retournée et la bande gars pas nets étaient maintenant à quelques centimètres de moi.

-Salut beauté, ça te dirait un verre avec nous ?

-Sans façon.

-Allez, quoi ! Comme tu voudras ! Quelqu'un m'a soudainement attrapé par derrière. Leur sourire narquois ne me plaisait pas vraiment. Ils m'ont amenés dans une sorte d'ancien garage puis m'ont attachés au mur. Je commençais à flipper, mais n'ayant pas mon téléphone à portée de mains, j'ai pensé à donner un gros coup de genoux dans les parties génitales du gars qui se trouvait en face de moi, mais voyant les autres garçons revenir, je ms suis abstenue. En ayant six garçons devant moi seule, je ne pouvais me défendre. Un des autres garçons s'est approché de moi et m'a tenu le cou pendant qu'un autre était en train de me déshabiller entièrement.

-Lâchez-moi putain ! Criai-je de toute mes forces.

-Personne t'entendra, ça sert à rien. On est dans un vieux hangar abandonné et sur les côtés se sont aussi des anciens magasins abandonnés. Il n'y a personne, mais t'inquiète pas. Les larmes commençaient à couler sur mes joues. Des larmes remplies de peur...

-Mais ma chérie, pleure pas, voyons.

-Casse-toi putain ! J'essayais de respirer de l'air pur plutôt que l'odeur de son alcool, mais je ne trouvais pas l'air pur, en ayant sa bouche à seulement quelques centimètres de moi. Je criais vraiment de toute mes forces, jusqu'à ne plus en avoir le courage...quand la porte du hangar s'ouvrit. Pitié que ce ne soit pas un complice...Comme nous étions dans le noir, je ne pus distinguer la personne. Mais plus la personne s'approchait, plus le visage me semblait familier. Quand il me vit, un couru vers moi en criant mon nom. C'était Marvyn...Dieu merci.

Colocation Avec Un InconnuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant