Chapitre 4 : « Le fameux mariage... »

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J'avais hâte de savoir quelle avait été la réponse d'Oumeyra quant à la demande de mariage de M. Gaye. J'étais à la bourre. Ma fête d'anniversaire en était la principale raison. Ma mère m'avait organisée une fête d'anniversaire surprise. Je ne m'y attendais pas du tout. La famille est un cadeau tellement précieux. Je tuerai pour la mienne, s'il le faut. Façon de parler, bien-sûr.

Elimane et Bass m'avaient tout bonnement devancé. Nous démarrâmes alors dès mon arrivée. M. Gaye avait l'air plus en forme qu'hier. Nous reprîmes alors là où nous en étions :

-MARIE-LOUISE : Bonjour M. Gaye.

Vous avez l'air en pleine forme ce matin. Avant que vous ne poursuiviez, pouvez-vous SVP nous dire comment est-ce que cela se fait que personne, en dehors de vos employés, ne soient à vos côtés, surtout en ce moment où vous avez le plus besoin de soutien? Où sont Oumeyra et vos enfants ?

M. Gaye baissa la tête avant de la relever deux secondes plus tard et dire :

-M. GAYE : Vous les jeunes d'aujourd'hui vous êtes trop pressés. Chaque chose en son temps. Tout ce que ce que je peux vous dire pour l'instant, c'est que vos soupçons sont bel et bien fondés : je n'ai plus de famille et j'en suis le seul responsable.

Une larme coula alors sur sa joue. Il l'essuya rapidement avant de dire :

-M. GAYE : Nous y reviendrons. Mais pour le moment, laissez-moi terminer mon histoire avec Oumeyra SVP. Je m'accroche à mes souvenirs afin de ne pas souffrir du présent. Je ne sais pas pourquoi, mais cette nuit-là, je passai une nuit blanche .La réponse d'Oumeyra me stressait. Accepterait-elle de m'épouser au risque de blesser son fiancé ? Ou choisira-t-elle de mettre une fin définitive à notre couple en se mariant avec quelqu'un pour qui elle n'a que de l'estime ?

J'avais décidé de ne pas aller travailler. Je n'avais pas la tête à cela. J'avais demandé à mon collaborateur de me recruter une autre assistante car celle que j'avais, ne faisait pas du tout l'affaire ; Et puis, c'est difficile de donner des ordres à une personne qui a pratiquement votre âge. En plus, elle était d'une susceptibilité extraordinaire.

Mon chef m'avait concocté un petit déjeuner plus que copieux. Je le savourais avec beaucoup d'amour. J'avais décidé de passer une vraie journée de paresseux. Je me mis donc devant mon home cinéma. J'en profitai très peu tellement je bossais comme un dingue. Deux heures de temps après, Oumeyra téléphona. Mon cœur se mit à battre très fort. Je commençai à stresser mais je fis tout pour qu'elle ne le sente pas. Elle me dit qu'elle avait bien réfléchi à notre discussion et que prendre une décision n'avait pas été facile car il y aurait forcément quelqu'un qui en souffrirait. Tout ce qui m'intéressait était de savoir qui d'entre nous elle avait choisi. Elle ne faisait que dire des « bla bla* » avant de passer à l'essentiel. C'est là qu'elle me dit qu'elle avait choisi de devenir Mme Gaye. Je n'en revenais pas. J'avais gagné contre son prétentieux de médecin. Et oui, là où j'avais damné les pions, c'était que moi, j'avais son cœur. Oumeyra rajouta que je devais envoyer ma délégation au plus vite. Le seul problème était que je n'avais plus de famille. J'avais rompu tout contact avec elle depuis au moins une vingtaine d'année. J'ignorais ce qu'ils étaient tous devenus. Je n'avais même plus le numéro de téléphone de mon grand-frère. J'en parlai donc au féticheur qui m'avait rendu riche. Il me donna donc la brillante idée de payer trois de ses voisins qui joueraient le rôle de mes oncles. Quant à lui, il sera mon père. Comme ça, le tour sera joué. Je sais que ce n'était pas bien mais il fallait impérativement que j'épouse Oumeyra le plus rapidement possible. Je me tordais de rire lorsque j'imaginais la tête que son père avait faite quand sa fille lui avait avoué qu'elle voulait m'épouser ; Il ne m'avait jamais aimé. Il était en partie responsable de ma rupture avec sa fille et je lui en voulais énormément. Mais aujourd'hui, j'avais enfin ma revanche.

Destin forcéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant