Chapitre 15 - C'est ça le bonheur ?

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Guillaume se réveilla le lendemain matin enveloppé d'une douce chaleur. Il hésita longtemps avant d'oser ouvrir les yeux, craignant de briser ainsi ce bien-être qui ne serait qu'illusion. Ses yeux se posèrent sur le plafond du salon et il sentit son cœur battre légèrement plus vite lorsqu'il comprit que la faible pression sur son ventre n'était rien d'autre que le bras d'Aurélien autour de sa taille. Il tourna lentement la tête vers lui et sourit tendrement en voyant son air béat, toujours endormi. Son sourire s'agrandit lorsqu'Aurélien bougea légèrement pour venir se blottir un peu plus contre lui et il osa caresser son visage de ses doigts, dégageant par la même occasion une mèche de cheveux tombée devant ses yeux. À ce geste, Aurélien — qui ne devait pas être si endormi que ça finalement — poussa un petit soupir de contentement et ouvrit les yeux à son tour. Guillaume vit ses paupières papillonner un instant et le regarda d'un air transit.

« Guillaume... murmura Aurélien en lui souriant timidement, ne bougeant pas d'un millimètre.

— Oui, Orel ? sourit-il tendrement.

— Bonjour, rit Aurélien, visiblement intimidé de se retrouver aussi proche de lui.

— Comme tu dis...

— Tu as bien dormi ? demanda Aurélien en s'étirant sous la couverture et Guillaume sourit en le sentant le toucher sans faire exprès.

— Très, répondit-il sincèrement. Et toi ?

— Super bien, soupira Aurélien dans un sourire en se rapprochant de lui. Tu dégages quelque chose qui me calme je crois, rit-il.

— Ah ouais ? rit à son tour Guillaume. Et quoi donc ?

— J'sais pas, rit Aurélien en venant entourer son cou de ses bras et se collant à lui. Mais j'aime bien. »

Guillaume rit doucement et embrassa son cuir chevelu, le serrant contre lui.

« Je t'aime, Orel. »

Il sentit ce dernier sourire contre son cou et il sourit de nouveau, incapable de cacher la tendresse qu'il ressentait envers lui.

***

« Comment tu te sens ce matin ? lui demanda Aurélien après le petit-déjeuner, un petit sourire sur ses lèvres.

— Très bien. Je n'ai mal nul part si c'est ce que tu te demandes. J'ai même l'impression que la rééducation c'était il y a des mois...

— Tu promets de faire attention quand même ? lui demanda Aurélien en s'avançant vers lui et en caressant ses cheveux.

— Bien sûr Orel, sourit Guillaume en relevant le visage pour le regarder, étant toujours assis sur la chaise de la cuisine.

— Ne force pas trop, hein... sourit Aurélien en passant une main tendrement dans ses cheveux et il vint poser ses mains sur sa taille. Tes muscles ont encore besoin de temps.

— Ne t'en fais pas, Orel. Je ferai attention. » le rassura-t-il en souriant avant de venir entourer sa taille de ses bras et de poser délicatement son visage sur son ventre, fermant les yeux.

Il sourit et se concentra sur la caresse de ses doigts dans ses cheveux.

***

« Et s'ils cherchent à te revoir ? » lui demanda nerveusement Aurélien pendant qu'il jouait avec ses cheveux cet après-midi là.

Aurélien était allongé sur le côté, sur ses genoux, et devant son silence celui-ci se tourna de sorte à être sur le dos et de pouvoir plonger ses yeux dans les siens.

« Tu accepterais de les revoir ? murmura Aurélien.

— Je sais pas, Orel... avoua-t-il en continuant de caresser ses cheveux.

— Je ne peux pas... t'empêcher de voir ces types. Et je le comprends bien. Mais... continua Aurélien d'une petite voix triste, détournant le regard. Tu comprends pourquoi j'ai peur que tu retournes les voir ?

— Si tu ne veux pas que je les vois, alors je ne les vois plus, lâcha Guillaume en caressant sa joue. C'est aussi simple que ça.

— Vraiment ? s'étonna Aurélien avant de sourire doucement. J'aimerai que ça soit si simple. Mais il faut que ça vienne de toi. Pas de moi.

— Je comprends. » sourit Guillaume.

Il y eut un petit silence et il le vit soudain se mordre la lèvre, se perdant dans ses pensées. Il vit ses yeux se remplir de larmes et il le regarda d'un air triste.

« Orel ?

— T'as failli mourir, Gringe... J'ai eu tellement peur.

— Eh... souffla-t-il doucement, le faisant se redresser sur le canapé. Viens-là. »

Aurélien s'assit à ses côtés, une jambe repliée sous lui et l'autre pendant du canapé et Guillaume se sentit fondre en voyant sa petite bouille triste. Il le prit dans ses bras et caressa lentement son dos, frissonnant en sentant son souffle dans son cou, avant de le serrer fortement contre lui.

« Orel... je suis désolé.

— Je sais pas... ce que je serais devenu sans toi, Guillaume.

— Excuse-moi. Pour tout. J'ai été le pire des idiots, dit-il en souriant amèrement, reculant pour le regarder. Je t'aime Orel et à partir de maintenant je ferais tout pour te rendre heureux.

— Ah oui ? rit le caennais en séchant ses larmes.

— Oui, sourit Guillaume. Je t'aime.

— Alors embrasse-moi, dit Aurélien dans un petit sourire timide.

— À tes ordres, petit prince. » souffla Guillaume en se penchant vers lui, déposant un tendre baiser sur ses lèvres.

Aurélien se blottit contre lui, fermant les yeux et approfondissant ainsi le baiser. Il pensa brièvement qu'il n'aurait jamais cru ça possible, embrasser son meilleur ami et ne pas en être repoussé. Quand Aurélien brisa le contact entre leurs bouches quelques instant plus tard, il lui sourit et vint délicatement prendre sa main pour caresser sa peau de ses doigts.

« Je crois bien... que tu vas finir par me faire tomber amoureux de toi, souffla Aurélien, en lui décochant un petit sourire et il rit.

— J'y compte bien, mon amour. » dit-il d'une intonation mielleuse, lui faisant un clin d'œil.

Aurélien rit et vint se blottir contre lui, s'allongeant à moitié sur le canapé.

« Je t'aime tellement. » dit Aurélien en fermant les yeux et il reprit sa position initiale, laissant glisser ses doigts dans ses cheveux et les entortillant dans ses mèches brunes.

Oui, c'était ça le bonheur.

Fiction OrelxGringe - Jusqu'où tu m'aimes ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant