Fiction OrelxGringe - Jusqu'où tu m'aimes ?

Chapitre 2 - Si je le laisse faire.

Aurélien se réveilla en sursaut en entendant de grands coups venant sans aucun doute de la porte d'entrée. Il se frotta les yeux et se leva d'un air hésitant. Est-ce que c'était Gringe ? Est-ce qu'il revenait encore une fois complètement torché et ayant oublié ses clés ? Il se dirigea à pas lents vers la porte et jeta un coup d'œil à travers le judas puis ouvrit cette dernière précipitamment en panique. Ses amis se tenaient devant lui, la mine grave, et ceux-ci semblèrent soulagés de le voir.

« Qu-qu'est-ce qui se passe...? » leur demanda Aurélien en les regardant tour à tour d'un air inquiet.

Ses amis semblèrent hésiter à répondre à sa question et il les vit se jeter de petits coups d'œils incertains.

« Claude ! s'écria-t-il à bout en se tournant vers ce dernier. Dis-moi ce qui se passe ! »

Claude sembla surpris qu'il le prenne à partie et regarda les autres comme pour leur demander de l'aider. Mais ces derniers secouèrent seulement la tête, lui faisant comprendre qu'il était tout seul pour expliquer ce qui s'était passé à Aurélien, alors il vit le plus vieux soupirer avant de le sentir prendre son visage dans ses mains.

« Orel, il faut que tu m'écoutes attentivement, d'accord ? »

Aurélien trembla en entendant sa voix si sérieuse, contrairement à d'habitude, et hocha doucement la tête.

« C'est Gringe, il lui est arrivé quelque chose. »

En entendant cela, il sentit ses forces le quitter et si Claude ne l'avait pas rattrapé aussitôt il serait sans aucun doute tomber au sol. Ablaye vint prêter main forte au plus vieux et il sentit ses amis l'entraîner vers le salon, alors qu'il se sentait tomber dans un abîme sans fond.

***

« Orel, tu m'entends ? »

Il rouvrit les yeux péniblement en entendant une voix s'adresser à lui et quand il rouvrit les yeux il vit le visage de Skread penché sur lui.

« S-Skread ?

— Oui, c'est bien. Orel, tu te souviens d'où on est ? demanda Skread d'un air soucieux.

— B-bien sûr. On est chez moi... Où... Où est... » commença-t-il a dire en remuant la tête pour chercher Gringe.

Aurélien s'interrompit en se rappelant de ce que Claude lui avait dit avant qu'il ne s'évanouisse et se redressa sur le canapé sur lequel ses amis l'avaient assis.

« Où est Gringe ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ? demanda-t-il en paniquant et il chercha alors à se lever.

— Eh, calme-toi Orel... lui dit doucement Skread en portant une main à son épaule pour le forcer à rester assis.

— Non, dites-le moi. Merde, j'ai le droit de savoir, non ? » s'écria-t-il alors qu'il sentait la panique s'immiscer insidieusement dans son corps.

Il sentit les larmes prêtes à couler sur ses joues et il murmura un petit s'il-vous-plaît dans un sanglot.

« Il a fait une OD. » lâcha Ablaye qui était à côté de Skread, répondant à sa question.

Aurélien entendit ce dernier soupirer avant de lancer un regard noir à Ablaye.

« Qu-quoi ? bégaya Aurélien, perdu.

— Une overdose Orel, lui expliqua Claude en s'agenouillant devant lui. Ce con a fait une overdose. »

Aurélien le dévisagea, un air effaré sur le visage :

« Une... overdose...? Attends, est-ce qu'il est... » demanda-t-il en attrapant l'avant-bras de Claude, ne pouvant finir sa phrase et redoutant la réponse de son ami, sachant très bien qu'il avait compris sa question.

— Non ! Non, Orel, le rassura Claude précipitamment. Enfin... On n'en sait pas plus... Mais non, il est pas mort. Il est à l'hôpital.

— Et tu pouvais pas commencer par ça ?! explosa-t-il en pleurs en repoussant fortement Claude de colère. Qu'est-ce qu'on attend pour y aller ?!

— Je... On... Oui, on devrait y aller, balbutia Skread. Maintenant que tu es au courant... Tu es sûr que tu es en état, Orel ?

— On s'en fout de ça, Skread. C'est mon meilleur ami, alors on y va. Tout de suite. »

Claude l'aida à se lever et Aurélien lui lança un regard reconnaissant, s'excusant ainsi de même silencieusement pour son élan de colère. Ils dévalèrent les escaliers et montèrent dans la petite voiture d'Ablaye puis il garda le silence durant tout le trajet, la boule au ventre, se demandant anxieusement dans quel état il allait retrouver Guillaume.