Un soir après avoir mangé paisiblement devant la télévision, il alla se coucher pendant qu'Aurélien alla prendre une douche rapide. Il s'allongea dans le lit en l'attendant et se mit à réfléchir, les yeux fixant le plafond au dessus de lui. Est-ce qu'Aurélien commençait à ressentir de l'amour pour lui ? Ou est-ce que tout ça c'était seulement pour expérimenter, se faire une idée, essayer de comprendre... ? Il l'autorisait à le toucher et lui-même prenait les devants quelques fois, récemment et de plus en plus souvent. Mais ce qu'il voulait vraiment, c'était savoir ce qu'il ressentait au plus profond de lui, savoir s'il l'aimait en retour. Parce que bien sûr qu'il l'aimait, mais était-ce de l'amour ? Ou est-ce qu'il faisait cela par peur qu'il ne s'enfuit ? Il ne partirait plus jamais, il le savait. Mais il aimerait que son amour soit réciproque. Il ferma les yeux en grognant. Tout cela était bien trop compliqué pour lui. Pourquoi ne pouvait-il pas lâcher prise et espérer pour le meilleur ?
Il ouvrit les yeux en entendant Aurélien entrer dans la chambre, essayant de ne pas faire de bruits au cas-où il dormirait déjà. Il se redressa sur les coudes et ne put s'empêcher de sourire en le voyant simplement dans son short de pyjama, torse nu et séchant ses cheveux grâce à une serviette de bain.
« Tu ne dors pas ? lui demanda Aurélien en lui décochant un sourire à se damner.
— Comme tu vois, sourit-il à son tour. Je t'attendais. »
Aurélien haussa les sourcils et posa la serviette sur sa chaise de bureau, afin de s'approcher de lui. Il s'agenouilla sur le lit et avança lentement dans sa direction, un petit sourire en coin. Guillaume rit tendrement et l'attira à lui, lui volant un baiser :
« Alors petit chat... tu viens chercher ta proie ?
— C'est toi ma proie ? souffla Aurélien en mordillant délicatement le lobe de son oreille et il dut se mordre la lèvre inférieure afin de pas pousser un petit gémissement.
— Si tu le veux... » soupira-t-il en déposant une de ses mains sur sa hanche et l'autre dans ses cheveux.
Aurélien se colla un peu plus à lui, venant l'enjamber pendant qu'il caressait délicatement le bas de son dos, le faisant frissonner sous ses caresses. Il se pencha afin de continuer de mordiller de ses dents la peau de son cou et il se mit ensuite à déposer des baisers sur son torse. Guillaume commença à avoir chaud et sa respiration se faisait de plus en plus rapide. Le corps de son ami contre le sien lui envoyait des décharges d'électricité monstrueuses et à chaque fois que l'intimité d'Aurélien frôlait la sienne, il en oubliait de respirer. Il allait avoir sa mort.
« Touche-moi, Guillaume. » souffla Aurélien contre sa bouche, remontant rapidement pour lui voler un baiser en ne le sentant plus réagir.
En disant cela, Aurélien appuya encore un peu plus son corps contre le sien, toujours allongé sur le lit, et Guillaume poussa un grognement en sentant un spasme dans son jogging de pyjama. Guillaume laissa glisser sa main de ses cheveux à sa hanche, venant rejoindre sa jumelle et en profita pour approfondir dans le même temps le baiser. Il agrippa fermement ses hanches venant ainsi exercer une pression contre le bassin d'Aurélien et lorsque celui-ci entra en contact avec le sien de nouveau, il entendit le plus jeune gémir puissamment avant de venir enfouir son visage dans son cou.
« Tu aimes, Orel ? » demanda-t-il doucement pour savoir si c'est ce qu'il voulait réellement.
— Encore, Guillaume... gémit Aurélien contre son cou, essayant de retrouver la sensation en appuyant son bassin contre le sien de nouveau.
— Attends... Comme ça... » souffla-t-il en agrippant ses fesses par-dessus son short de pyjama et l'attirant à lui avec force.
Au contact, Aurélien poussa un autre gémissement de plaisir et Guillaume sourit avant de l'embrasser à nouveau. Il arqua le dos pour venir rencontrer le bassin d'Aurélien encore une fois et ce dernier vint mordre son cou pour retenir un autre gémissement de passer la barrière de ses lèvres.
« Guillaume... Tu vas me rendre fou si tu continues... » haleta ce dernier contre son oreille.
Guillaume sourit. Il ne l'appelait que par son vrai prénom depuis qu'ils avaient commencé à se toucher. Chose rare, même pour lui. Tout signe d'amitié avait donc disparu entre eux.
« Est-ce que tu... veux aller plus loin, Orel ? demanda-t-il en l'embrassant doucement, glissant une main baladeuse sous son short pour venir caresser ses fesses.
— Oh putain... Bien sûr... Bien sûr que je le veux... gémit Aurélien en enroulant ses bras autour de son cou. Fais de moi... ce que tu veux, Guillaume. Je veux t'appartenir...
— M'appartenir ? sourit Guillaume, troublé. Pour ce soir...?
— Pour toute la vie, bordel... rectifia Aurélien. Mon cœur et mon âme t'appartiennent déjà, je le sais. Alors... fais pareil avec mon corps.
— Orel... murmura-t-il en relevant son visage pour plonger dans ses yeux. Qu'est-ce que tu viens de dire ?
—- Mon cœur et mon âme entière t'appartiennent complètement, répéta Aurélien lentement en venant caresser son front de ses doigts. Je le sens au plus profond de moi : je t'aime. Je suis tombé amoureux de toi. Et c'est tellement... tout. C'est un bonheur et une peur permanente. Je suis heureux quand je suis avec toi, quand tu me fais rire, quand tu me regardes comme ça comme si j'étais là 7ème merveille du monde, quand tu m'embrasses... Mais j'ai aussi peur en permanence qu'on t'arrache à moi ou que tu décides un beau matin de t'en aller... Qu'un beau jour tu te rendes compte que finalement, je suis pas assez bien pour toi et qu'il y aura toujours mieux ailleurs... Qu'ils reviennent te chercher et que tu me laisses seul derrière... Je t'aime tellement, Guillaume... Je ne veux plus jamais que tu partes... Et ça, j'en suis sûr... c'est de l'amour. »
Guillaume en resta bouche-bée et caressa tendrement le visage d'Aurélien pour qu'il ouvre les yeux et le regarde.
« Tu m'aimes ?
— Je t'aime. »
Il sentit une explosion dans son ventre de bonheur et se pencha vers lui pour l'embrasser amoureusement. Il en profita pour inverser leurs positions et caressa d'un doigt distrait la peau de son cou, à la limite de la mâchoire.
« Je t'aime plus que je ne pourrai jamais aimer personne, Orel. Tu es mon rayon de soleil... murmura-t-il en embrassant sa mâchoire. Mon... Je ne trouve pas les mots mais tu es ma lumière dans ce monde trop sombre. Tu es la bouée qui m'a ramené à bon port, la bougie qui m'a montré le bon chemin, l'eau qui me lave de toutes mes erreurs passées...
— Toi et tes métaphores alors...! rit Aurélien en embrassant ses cheveux.
- Aucune métaphore ne sera aussi forte que la réalité, Orel. Tu es l'amour de ma vie. »
Aurélien resta silencieux à cette déclaration et lui sourit amoureusement, venant faire danser ses doigts sur son épiderme. Guillaume se pencha vers le tiroir de la table de nuit et en sorti un préservatif et une petite bouteille de lubrifiant. Il jeta un regard à Aurélien qui hocha la tête et lui sourit. Oui, c'était lui l'amour de sa vie. Et plus jamais il ne ferait quoi que ce soit pour le blesser.
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Fiction OrelxGringe - Jusqu'où tu m'aimes ?
FanficQuand les démons du passé rattrapent Guillaume, Aurélien fait tout ce qui est en son pouvoir pour lui venir en aide.