Jane & Maura

7 : Assume moi avant qu'il ne soit trop tard.

[basé sur l'épisode 17 saison 6, et l'épisode 18]

Bloquée là depuis une heure. Une longue heure au soleil. Elle s'était levée ce matin avec le sourire, sa Maura était venue la chercher, vu qu'elle avait eu la grande idée de vivre avec son frère, mais heureusement elle allait déménagé, grâce à la blonde qui lui avait dégoté une maison pas loin de chez elle. Elle déménageait enfin, et en plus pas loin de chez Maura, rien ne pouvait la rendre plus heureuse. Surtout en cet instant, où elle était debout immobile, à prendre le soleil, alors que des hommes tournaient autour de sa Maura, qui elle s'impatientait et s'inquiétait plus pour le corps mort et à moitié estropié que pour les vivants. Jane en avait marre, elle avait chaud, soif, faim, envie de bouger, envie d'enlacer la blonde, elle voulait marcher, être libre. Agacée par sa position immobile, elle souffla longuement et se mit à taper du pied. Ce geste fit doucement rire Korsak qui reconnaissait bien là son amie, impatiente et facilement agacée. Le regard de l'homme qui dirigeait l'opération de déminage lui fit vite arrêter son rythme régulier de coups sur le sol. Jane soupira encore plus fort laissant sa tête tomber en arrière, avant de redresser la tête et de porter son regard sur Maura. Celle ci était clairement inquiète, mais elle la trouvait tout de même magnifique. Sa frange de chaque côté de son front, son chignon parfait sur le dessus de la tête, son teeshirt rayé noir et blanc très moulant avec son pantalon blanc ajusté la rendait merveilleuse. Elle en était dingue, totalement et éperdument dingue. Et ça durait depuis longtemps. Mais elle savait aujourd'hui que le corps dissimulé par les vêtements moulants était parfait et en plus de cela elle était la seule à le toucher, la seule à poser ses mains sur la peau douce de la blonde. Oui, Maura était parfaite et elle était sienne. La blonde finit par sentir son regard sur elle, et releva la tête pour voir Jane un sourire discret aux coins des lèvres la dévorant des yeux, elle ne pu retenir le rougissement sur ses joues et le doux sourire qui s'esquissa sur ses lèvres.

-Vous pouvez y aller, mais suivez bien le chemin fait. Déclara l'homme. La zone est sécurisée. Assura-t-il.

Maura le remercia et fit un pas en arrière avant de se tourner vers la brune.

-Jane..? Appela-t-elle doucement.

-Va te reposer et boire un coup. Tout va bien se passer, va te reposer je te retrouve après. Rassura Jane, oubliant presque qu'elles n'étaient pas seules.

-D'a...D'accord. Je reviens. Accepta Maura, terrifiée par la possibilité que ça n'aille pas.

Elle laissa Jane là et avança pour sortir du champ de mine. Elle alla dans le bâtiment où les démineurs avaient installé leurs matériels et leurs affaires. En arrivant dans le petit bâtiment, un homme vint à elle pour l'aider comme si elle n'était capable de rien, mais elle refusa tout, même un verre d'eau, elle ne voulait rien, juste Jane.

-Vos écrans de surveillance, où sont-ils? Demanda-t-elle fermement, étonnant l'homme.

-Vous ne pouvez pas, c'est réservé au person-

-Je suis le médecin légiste en chef du Massachussetts, mes collègues sont toujours sur le champ de mine, alors montrez moi vos écrans de surveillance. Imposa-t-elle.

Si Jane avait été là elle lui aurait souffler au creux de l'oreille qu'elle était impressionnante quand elle donnait des ordres avec sa voix de supérieure qui prend des décisions. Mais là elle n'avait pas le temps de laisser son esprit s'attarder sur Jane et ses paroles plus adorables ou aguicheuses les unes que les autres. L'homme l'emmena devant les écrans et elle pu regarder les démineurs sécuriser la zone autour de la brune. Elle resta de longues, très longues dizaines minutes les bras croisés, tapant du pied, une main triturant ses lèvres. Jane devait s'en sortir indemne. Ce n'était pas imaginable autrement. Elle ne devait pas être blessée, elle devait aller bien. Sans Jane elle n'était pas grand chose, juste un médecin légiste qui ne sait parler qu'aux morts et qui n'a personne. Sa famille c'était celle de Jane, ses amis c'était ceux de Jane, sa meilleure amie c'était Jane, celle qu'elle aimait c'était Jane. Elle devait s'en sortir, elle le devait. Maura s'impatientait de plus en plus, elle n'arrivait plus à être rationnelle et patiente, elle perdait son calme, elle qui avait un ordinaire patient de par son métier, elle ne savait jamais l'être quand il s'agissait de Jane. Elle n'en pouvait plus d'attendre, elle voulait voir Jane, mais quand elle tenta de sortir la retrouver on l'en empêcha, alors elle se remit devant les écrans et observa avec attention. Quand elle vit les démineurs faire signe à Jane qu'elle pouvait partir, elle ne réfléchit pas plus longtemps et s'échappa en courant, ne laissant personne l'arrêter, et retourna rapidement vers l'endroit du champs de mine.