Chapitre 9

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09 « Are you scared? »

Cher Journal,

Connais-tu cette impression de ne pas être à sa place ? D’être différent, c’est ce que je ressens en ce moment depuis cette révélation. C’est… Bizarre, je n’ose pas tellement aller leurs servir leurs déjeuner comme d’habitude. Je sais qu’ils ne vont pas m’attaquer mais… Je ne sais pas.

 

 

-Toc toc toc 

Je frémis, est-ce Adam une nouvelle fois ?

« Euh… Oui, entre. »

Jack se matérialise dans l’encadrement de ma chambre, c’est moi qui ai l’impression d’être un monstre maintenant. Ils sont tous sur leurs gardes, comme si j’étais une bombe à retardement.

« Ça va ? » commence-t’il.

« Bah écoute, je pourrais dire que ça va. Mais j’ai des courbatures parce qu’un psychopathe m’a kidnappé. Mais sinon, normal» J’appuie sur le mot : Normal.

« Merry… »

« Non mais c’est bon, je vais te préparer le déjeuner. »

Je bondis du lit et le contourne, il n’ose pas m’arrêter. Je passe devant les portraits qui chuchotent derrière mon dos et m’affaire en cuisine. Aujourd’hui : café pour tout le monde. Et qu’ils ne se plaignent pas. Entre Jack qui veut du lait tiède, Eve qui veut du Earl Grey et Adam et son éternel café.  Je me pose sur un tabouret surmonté d’un coussin en daim rouge et sirote mon jus. Eve ne bronche pas et boit son café en grimaçant, Jack boude.

« Non mais t’es choqué mais quand même ! Le café est… » S’indigne Jack.

« Chut ! » Intervient Eve.

Je continue ma lecture du fameux livre noir ou alors « L’encyclopédie des fous » comme je l’ai appelé. C’est très intéressent. Je frémis quelques fois mais bon. Il faut bien confronter ses… Peurs ?

Des pas retentissent, Adam apparait, je me sens moins forte et baisse les yeux. Il pose le regard sur chacun de nous et s’arrête sur moi. Son débardeur noir et blanc Burberry lui allait comme un gant, une première. Ça change de ses chemises.

« C’est joyeux ici. » Fit-il remarquer.

« C’est vrai, qu’est-ce qu’il y a Eve, on dirait que tu as vu un mort ! » Fis-je remarquer en riant de ma blague.

« Tu ne devais pas faire le ménage Merry ? » demande Adam froidement.

Je le regarde un moment, l’air de dire « fout-toi de ma gueule. » et quitte le salon. Je me défais de mes escarpins et attrape un balai en commençant mon assaut face à la poussière, je les hais. Je le hais particulièrement lui.

« Tu peux me haïr comme tu veux. »

Je lève les yeux, il est là. Adam encore. Les mains dans les poches, assis sur le rebord du deuxième étage. Qu’il tombe, ça me fera de l’air. Je l’ignore et me remet à la tâche.

Damon's HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant