Asile

Chapitre 2 : La retour à la mémoire

Le premier son que j'ai entendu était le bruit assourdissant de mon rythme cardiaque : bip, bip, bip. Puis j'ai entendu mon souffle roque dans le masque à oxygène. J'ai commencé à ouvrir les yeux, il y avait autour de moi quatre murs recouverts de blanc. Le cadre noir derrière moi illuminé la pièce, il devait être nuit. Une personne entra dans la pièce, elle ne disait rien pour commencer, elle me prit simplement ma tension, ma saturation en oxygène puis ma température. D'après son regard tout aller bien. Puis elle commença à prendre la parole : « Bonsoir Becca, tu sais pourquoi tu es ici ? »

Je ne me rappelais uniquement du bruit des moteurs de voiture et l'éclat éblouissant des phares sur la route. Ainsi, de façon logique je dis « J'ai eu un accident de voiture n'est-ce pas ? »

La femme ferma son regard et me dit d'un air résigné : " Non becca, hier soir tu es passé par le pont, tu sais sur le chemin de ta maison, et tu as sauté dans le vide, tu t'en rappelle ?C'est les pompiers qui t'ont trouvé sur la rive du fleuve. Une personne leur avait signalé le fait qu'une femme avait sauté du pont. Tu te rends compte que tu as eu beaucoup de chance n'est-ce-pas ?"

J'avais beau essayer de me rappeler tous ces éléments me semblaient flous, désarticulés, pourquoi j'aurai sauté dans le vide ?

Puis dans un élan assourdissant tout me revins. La souffrance, la voix, le néant.

Tout revenait dans mon esprit, ma tête était douloureuse, je me mis à crier, à taper des pieds, je supplier l'infirmière de m'aider, de faire taire cette douleur assourdissante.

Je commençais à voir ces taches noires, ces ombres, elles se multipliaient si rapidement.

Je vis l'infirmière m'injectait un produit dans la veine puis je sombrai petit à petit dans un sommeil artificiel.Cependant, dans un dernier effort Je lui dis : « sauve moi ».