Je suffoquais sur le sol humide, par la rosé du matin, les ombres étaient toutes proches, j'avais tellement peur puis j'ai repensé à cette lumière, cette chaleur qui faisait fuir ces ombres. Je pouvais les distinguer toutes autant qu'elles étaient. Il y avait une femme avec une blessure béante sur la tête. Elle disait en boucle « viens avec moi, je t'en supplie, viens, libère-moi, libère-nous ».
Je fermais les yeux, je hurlais, je me débattais, je pensais fortement à cette lumière puis plus rien, juste le ciel partiellement couvert de nuage qui dansait au-dessus de moi. Je me relevais difficilement et j'aperçus le jeune prête, mon sois-disant maître d'apprentissage. Il me prit la main et m'aida à me relever sur mes deux pieds.
« Becca, comment vas-tu ? »
Je pouvais lire un soupçon d'inquiétude dans sa voix
« Je vais bien, enfin ça va mieux »
« C'est pour ça que tu dois venir avec moi au couvent, tu seras protégée là-bas, protégée de ces ombres »
Je relevais mes yeux fatigués sur son visage, il avait les cheveux noir corbeau et ses yeux était marron noisette, il était plutôt beau.
« Je pourrai survivre là-bas, au couvent ? »
« Là-bas, tu pourras vivre tout simplement »
« Comment t'appelles-tu ? »
« Mikael »
« Mikael, je viens avec toi ».
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Asile
FantasyUne goutte, deux gouttes tombent dans le néant. Je suis repliée sur moi-même dans ma camisole de force. On me force à penser intègre mais moi je vois des choses qui vont au-delà de la compréhension de ces hommes et ces femmes : je vois des ombres. ...