Chapitre 9

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Armé de mon sac à dos et de mes écouteurs je me dirigeai vers la sortie. Je devais présenter mes papiers de sortie à la dame de l'accueil, c'était une vieille femme, elle portait des lunettes. Elle prit lentement les papiers, les ouvrit puis vérifia unes à unes les phrases inscrites dessus. Elle me les rendit puis me dit « Au revoir mademoiselle Sylver ».

Je lui souris en retour, fourra mes papiers dans la petite poche de mon sac puis je me dirigeai vers la grande porte de sortie.

J'ouvris la grande porte en bois puis je sentis le vent glacial sur mon visage, je pris une grande bouffé d'air frais et je m'avançai vers l'arrêt de bus. Il était 11H45.

Je m'assis sur le banc et j'attendis le bus.

Le bus arriva 15 minutes plus tard. Je montrai mon billet au conducteur, je regardai une dernière fois derrière moi puis je montai dans le bus. Je m'assis vers le fond du bus. Il était plein. Le bus desservait la ville entière de long en large, le terminus étant ma destination.

Je regardais autour de moi, je voyais des hommes, des femmes et des enfants se mouvoir dans leur quotidien si bien rythmé, cependant moi, après ce que je venais de vivre, je percevais ce quotidien d'un tout autre œil. Je savais que je n'aurai certainement jamais droit à un quotidien dés plus banals comme ça, avec ce que je percevais. Ainsi, je voyais la banalité comme un trésor à chérir et à alimenter de choses exceptionnelles.

Je percevais par-ci par-là, des ombres dissimulées autour des êtres fait de chair et de sang. Je faisais tout pour qu'elles m'ignorent. Je les ignorais, en sommes.

Il restait plus que 2 arrêts et je serai arrivée dans ma nouvelle demeure. Je ne m'attendais pas à grand choses, juste à un lieu vieillot, dépourvu d'intérêt. Cependant ce lieu devait être sécurisé. Plus le bus avançait, plus les personnes descendaient. Le bus s'arrêta et la voix programmée dit « arrêt couvent des météores ».

Je dis merci au chauffeur de bus puis je m'activai à descendre du bus. Je vis le bus partir. Je me retournai sous la pluie et une grande bâtisse dans un style baroque se dessinait à présent devant moi. 

AsileWhere stories live. Discover now