6. Sixth Saturday : Best part of me

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-Lola and Estelle

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-Lola and Estelle. " She deserves the whole world"

Je crois que j'ai tout gâché, comme tout ce que j'essaie d'entreprendre.

Il semblerait que Matteo éprouve plus que des sentiments amicaux envers moi pourtant je ne sais pas ce que je ressens réellement. Je me sens bien avec lui, j'aime sa façon de parler, de réfléchir et de rire.  Je ne me suis jamais sentit aussi bien en fait.

Lola vient vers moi alors que je suis en train de me déshabiller.

- Ça va ma belle ?

- Tout va bien, Lola.

Je lui souris. Elle semble ne pas croire ce que je viens de lui dire.

- Ton petit jeunot n'est pas là ce soir, dit-elle en enlevant les quelques billets de son porte-jarretelle.

Elle m'aide à enlever mon costume.

- Tu avais l'esprit ailleurs, tu as raté quelques pas, continue-t-elle. J'espère que Fabrice n'a rien vu.

Je range ma robe soigneusement. Je n'ai pas tellement envie de parler de Mattéo ce soir. J'ai cette fâcheuse tendance à ne rien dire quand quelque chose ne va pas.

- C'est Mattéo qui te met dans cet état là, hein, insiste-t-elle.

- Peut être, je n'en sais rien, dis-je enfin. Mais bon ne t'emballes pas, je sais ce que tu vas dire.

Lola prend un air étonné.

- Tu vas dire qu'on va bien ensemble et que c'est dommage que ça se soit arrêté là, je te connais. Mais la vérité c'est que c'est mieux ainsi.

- Tu ne penses pas ce que tu dis, je le sais. Tu t'es attaché à ce gamin, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.

Un silence s'installe entre nous deux tandis que je me rhabille.

- Je me suis attachée, d'accord. Mais regarde autour de toi, est ce qu'il est là ? Non. Alors il ne faut pas en faire tout un plat. C'était bien sympathique mais il faut passer à autre chose.

- Vous vous êtes embrassé, demande avec hâte mon amie.

- Non, je réponds catégoriquement.

Nous sortons de notre lieu de travail.

- Eh vous deux, nous interrompt une voix inconnue. Je vous ai vu tout à l'heure sur scène, vous êtes super bonnes, ça vous dit de faire un tour chez moi ? Ce machin là est furieusement en manque, dit l' homme en pointant le bas de son ventre.

Je soupire.

- On est pas des putes, lui réponds Lola.

- Pourtant votre boss m'a dit que c'était autorisé, et que vous l'aviez déjà fait. Surtout toi, dit il en me pointant du doigt. Il paraît que t'es un super bon coup.

Saturday nights // GuendouziOù les histoires vivent. Découvrez maintenant