18. Eighteenth Saturday : Tears of joy

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- Am I falling in love ?

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- Am I falling in love ?

Les lumières des projecteurs m'abîment les yeux mais je continue de danser cependant je peux apercevoir une touffe de cheveux frisés qui essaie de se frayer un chemin à travers la foule. Un sourire se dessine légèrement sur mon visage en apercevant la tête de celui qui me rend heureuse.

Son corps s'arrête enfin au niveau du bar. Lorsqu'il s'assoit je peux deviner un petit signe de la main à mon égard que je ne lui rends pas. Il faut que je me tienne à la chorégraphie. Mattéo commande un verre mais ne détache pas son regard de moi.

La musique devient progressivement moins forte et les hommes au premier rang nous font des clins d'oeil que nous leur rendons.

- Eh toi la blonde, ça te dis de venir dans mon lit ce soir, me lance d'une voix claire et puissante un homme d'une quarantaine d'années bien ivre.

Je le regarde décontenancé et la seconde d'après, je vois Mattéo se jeter à son cou tel un lion qui attaque sa proie.

- Lui parle pas comme ça connard, lance le français.

Le quarantenaire semble désorienté et ses yeux appellent à l'aide tandis que d'autres essaient de les séparer.

- Eh c'est pas ta pute, lui répond-t-il en bégayant.

Mattéo lui lance une claque en pleine joue en fulminant que je ne suis pas une pute et que je suis sa copine. Je descend de scène pour calmer le français pendant que les autres danseuses viennent m'aider.

Nous réussissons à séparer les deux hommes même si la colère de Mattéo ne s'est toujours pas estompée. L'homme ivre est poussé vers la sortie par mes collègues.

- Je t'avais dis de ne plus venir ici, je dis à Mattéo exaspérée. 

- Je voulais te faire une surprise, dit-il en soupirant.

Je lui fais comprendre qu'il n'y a pas de soucis et que je suis heureuse de le voir. Nous nous dirigeons vers le bar pour pouvoir être tranquilles.

- Je voulais te demander quelque chose d'important pour moi, commence-t-il en tripotant son verre de jus d'orange dans tous les sens.

Je l'incite à continuer dans sa lancée mais je vois qu'il est un peu gêné et qu'il a un peu peur de me dire ce qu'il a envie de me dire. Je pose alors une main tendre sur son genou.

- Vas-y dis moi, dis-je.

- J'aurais voulu te le dire dans un cadre différent en fait.

J'acquiesce et lui dit de m'attendre à la sortie du bâtiment le temps que j'aille me changer et me démaquiller. Lorsque je me retrouve dehors à ses côtés, Mattéo prend ma main et m'entraîne dans les rues de la capitale anglaise.

- On va où, je demande en souriant.

- Je ne sais pas, on déambule et on voit où ça nous mène, dit-il.

J'accepte sa décision et me laisse porter par le bruits des pas des passants que nous croisons. J'admire et regarde le beau ciel noir emplit d'étoiles en ce dernier week-end du mois de mars.

- Ca fait combien de temps qu'on se connaît, demande soudain Mattéo l'air songeur.

Je remonte le temps dans mon esprit et repense à notre première rencontre dans le froid de décembre, je revois la témérité de ce jeune homme que je ne pensais même pas adulte s'imposer contre un homme de trente ans son aîné. 

- Cinq mois, non ?

Il esquisse un petit sourire et se place devant moi m'empêchant d'avancer plus. Il remet quelques mèches de cheveux derrière ses oreilles et prend un grande inspiration.

- Tu vas me trouver ridicule, m'avertit-il. Ca me fout grave le stress mais je voulais te demander si tu accepterais de venir vivre chez moi, genre dans ma maison... Chez moi quoi.

Je le regarde interloquée par la demande qu'il vient d'émettre. Un petit sourire gêné se forme sur ses lèvres en attendant un quelconque signe de refus ou d'acceptation de ma part. Sauf que je ne sais pas quoi faire ni dire, je reste immobile au beau milieu de la rue en face de lui. 

Dans ses yeux commencent à naître de la déception que je peux très bien lire et alors, il se décide à prendre la parole :

- Je m'en doutais. Tu ne veux pas...

- Non, non. Pas du tout, je dis en essayant de rattraper mon silence.

Je me jette sur lui et enlace son corps de mes bras. Ma tête se pose contre son torse et je peux entendre les battements de son coeur s'emballer. Je lève ma tête afin de le regarder.

- Evidemment que j'accepte, mon coeur. 

De suite, la déception est remplacée par de la joie et ses lèvres se penchent sur les miennes comme pour sceller une promesse. 

- Tu penses que Joan sera d'accord, demande-t-il enfin.

Je hoche la tête comme si j'en étais certaine et nous continuons notre chemin bras dessus bras dessous. 

- J'avais pas remarqué que ça faisait cinq mois, dit-il. Je n'ai pas vu le temps passer depuis que je suis avec toi. C'est dingue.

- C'est l'amour, je blague.

- Nan mais t'as totalement raison pourquoi tu ris, me répond-t-il en souriant.

- Je ne sais pas, je soupire étonnée par sa réponse. 

Je marque une petite pause avant de continuer : 

- Je te déçois si je te dis que je ne sais pas si je ressens encore de l'amour, dis-je hésitante.

Le français arrête de marcher comme pour donner le temps à ce que je venais de dire de monter au cerveau. Au bout de quelques secondes, il fronce les sourcils.

- C'était pas sincère quand tu me l'as dit l'autre fois, bégaie-t-il.

- Je suis beaucoup attaché à toi, ça c'est sûr mais j'ai peur d'aimer. Le seul que j'ai aimé est parti dès qu'il a fallut prendre des responsabilités. 

Mattéo sourit presque comme s'il était désolé.

- Mais moi je vais t'aimer tellement fort que je ne vais jamais te laisser tomber, je te le promets. Alors prends ton temps, prends tout ton temps. J'ai toute la vie devant moi.

Il caresse mes pommettes de ses deux pouces comme pour me rassurer ce qui me fait légèrement frissonner.Des larmes de joie commencent à couler sur ma peau et avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, je dis :

- Ce sont des larmes de joie. 

The END

Je suis hyper triste d'être arrivée à la fin de cette fiction, j'ai beaucoup aimé l'écrire et j'espère que vous l'avez appréciée aussi ! 

Saturday nights // GuendouziOù les histoires vivent. Découvrez maintenant