neuvième acte : ne pas apporter le livre ; apprécier le moment.
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ONZE HEURES ONZE s'afficha sur l'horloge antique et selēnē, coiffant ses frisettes de façon échevelée qui lui faisait son charme, reposa la brosse et enfila ses chaussures d'extérieur.
la brise était moins frigorifiante que dans son souvenir et la jeune fille le prit comme un progrès. elle s'accoutumait de plus en plus à l'air nocturne, même si les ombres chinoises continuaient de l'appréhender encore un peu.
elle enjamba les hautes broussailles pour pénétrer dans la clairière. son corps se réchauffa de manière inexprimable lorsque ses yeux embrassèrent la figure de son amie l'étoile, debout auprès de son buisson en fleurs. selēnē venait de connaître à quel point il était merveilleux d'avoir quelqu'un qui l'attendait, quelque part.
les jambes étendues devant eux, reposées sur la douce herbe, ils se parlaient de tout et de rien, mais surtout de tout ; tout en admirant quelques constellations au passage.
alors que minuit approchait, 天 retint selēnē avant qu'ils ne durent se séparer. Il lui fit une requête, et ce fut de venir environ cinq heures plus tôt, pour la prochaine nuit. selēnē, curieuse, lui demanda pourquoi, et le garçon aux yeux oblongues lui lança un de ses merveilleux sourires candides.
