Au Rythme De Tes Battements

Chapitre XXIe : Remords

Le vent soufflait, caressant les beaux cheveux cendrés de Katsuki.

Il s'était accoudé à la barrière de sécurité et regarda le ciel bleu avec quelques nuages paresseux voltigeant par-ci par-là avec une belle couleur orangée en raison du Soleil qui commençait petit à petit à se réveiller.

Le beau blond soupira, un soda à la main. Il avait mal au cou à force de lever la tête et décida à présent d'observer le spectacle désert d'en bas, vers la cour menant à la sortie.

Il n'y avait personne. Le calme total.

Les autres devaient sûrement encore être dans la salle de classe, entrain de faire un point sur ce qu'ils venaient d'apprendre.

Après le "beau" câlin collectif, celui aux yeux cendrés eut mal à la tête. Il sortit prendre l'air avant que ça n'empire en dissuadant quiconque de le suivre. Voilà comment il s'était retrouvé ici.

Alors que toute sa classe était bouleversée, tous les autres élèves du lycée suivaient sans doute leur cours, sans se douter de rien.

Malgré l'approche du printemps, il faisait quand même sacrément froid.

Le blond frissonna un peu avant de se relever. Il voulut rentrer au chaud et se retourna vers la porte.

Eijiro se tenait debout, à quelques mètres seulement de Katsuki qui n'avait jusqu'à alors même pas remarqué sa présence.

-Yo, Bakugou.

Le roux avait une veste à la main, celui de Katsuki. Il l'a jeta sur lui et le blond la rattrapa et la contempla longuement.

-Tu fais quoi là, tête d'orties ?

-Halala.... On est toujours de bonne compagnie avec toi, dit-il ironiquement avant de contourner son ami et de s'accouder là où celui-ci se trouvait juste avant.

Le blond enfila vite fait sa veste et se positionna à côté d'Eijiro.

-Dis, commença-t-il après un long silence. Ça t'a fait quoi d'apprendre pour mon cas ?

Ils regardèrent tous les deux en bas, fixant un point invisible.

Eijiro ne réfléchit pas vraiment. La réponse était évidente pour lui.

-D'apprendre que mon meilleur pote a une maladie susceptible de le tuer et qu'il ne me reste plus que 13 jours avant qu'il parte à l'étranger pour peut-être ne plus jamais revenir ? Ah ça va, tranquille.

Eijiro ne blaguait pas vraiment en prononçant ces paroles.

-Sympa.

-Nan, en vrai, ça m'a déchiré le cœur. Comme à tout le monde d'ailleurs. Pourquoi tu ne nous en avais pas parlé avant ? Ça fait quoi ? Trois semaines, voir plus que t'es au courant ?

Katsuki avait réussi à mettre de l'ordre sur tout ce qu'il s'était passé durant ce cours las de temps. Il avait étrangement mûrit.

-Sûrement à cause du choc. Si vous vous êtes touchés à ce point, mettez vous à ma place. J'avais un putain de rêve. J'avais tout pour le réaliser. Un avenir énorme s'étendait devant moi. J'ai tout perdu, dit-il en montrant ses paumes qui ne pouvaient plus produire d'explosions à Eijiro.