Au Rythme De Tes Battements

Chapitre XXVe : Promesse

Katsuki s'accoudait sur la rambarde de sécurité, regardant d'un air détaché les milliers de petits points brillants dans le ciel nocturne.

Il s'était éloigné du reste du groupe quelques heures après son arrivée. Ils avaient fêté son anniversaire et également son départ. C'était une surprise à laquelle il ne s'y attendait pas le moins du monde. Il ne l'avouera jamais, mais ça lui avait fait extrêmement plaisir.

Supportant pas le bruit plus longtemps, voilà qu'il s'était éloigné plus en hauteur avec seulement un lampadaire au bout des escaliers comme éclairage. Et les étoiles bien évidemment.

Le bruit lui parvenait encore, mais très vaguement.

Il se retourna brusquement en entendant quelqu'un approcher.

-C'est moi, Kacchan. Désolé, je t'ai fait peur ?

Katsuki redirigea son attention vers le ciel.

-Bien sûr que non, idiot.

Izuku s'approcha alors de lui et s'accouda lui aussi à la rambarde.

Ils se faisaient bercer par l'agréable chant des cigales, comme s'ils étaient à la campagne.

-Kacchan, tiens.

Katsuki regarda la main d'Izuku qui lui tendait un cierge magique. Il le prit, effleurant les fins doigts du plus petit. Celui-ci sourit alors et sortit un briquet de sa poche.

-D'où t'as trouvé ce briquet ?

-Ce sont nos camarades qui me l'ont donné. Ils en ont acheté d'autres. Nous avons plein de cierges magique ou autres petites choses du genre.

Izuku alluma d'abord le cierge de Katsuki, ensuite le sien. Ils admirèrent en silence les étincelles qui voltigeaient avant de tomber par terre pour finir par s'éteindre complètement.

Comme une vie.

C'était ce que se disaient les deux jeunes intérieurement : ces étincelles sont comme des vies.

Elles naissent, flamboyantes. Certaines brûlent d'une plus forte ardeur que d'autres.

Exactement comme la vie. Comme elle peut être injuste.

Cette vérité qu'Izuku avait déjà appris à l'âge de quatre ans, maintenant Katsuki la comprenait.

Mais peu importe à quel point votre vie a été bonne. Peu importe à quel point une étincelle a été brillante. Elles finissent toutes les deux par s'éteindre.

Katsuki se raidit un peu suite au poids qui s'exerçait sur son épaule.

Il regarda la belle touffe verte qui s'y était posée. Il leva alors sa main pour venir l'y plonger et la caresser.

-Tu crois que je peux venir avec toi ?

Le blond essaya de deviner l'expression que tirait Izuku, ne voyant pas son visage.

-T'sais bien que tu peux pas. T'vas pas laisser ta mère toute seule et abandonner tout ce que t'as commencé.

Les cierges s'éteignirent.

Katsuki se décala, les jeta à la poubelle juste à côté et fit face au vert, posant ses mains sur ses épaules. Celui-ci ne le regardait pas dans les yeux mais fixait un point invisible plus bas.