Chapitre XIV : Bon Retour

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-J'ai passé un appel avec les parents de Katsuki-kun hier, commença le proviseur Nezu en regardant le concerné.

Le blond se tendit un peu devant cette nouvelle et sembla soudainement pris d'intérêt. Il se concentra donc pour la suite, comme si c'était un film dont il avait été spoilé.

-Ils avaient une chose très importante à nous dire. C'est dur à dire et je ne crois pas du tout que ce soit une bonne idée de vous le dire avec l'absence de plusieurs autres professeurs mais, on doit bien commencé par quelque part.

Tous l'observaient à présent silencieusement, attendant la suite. Seul le bruit de l'horloge cassait ce silence qui devenait petit à petit très pesant.

Izuku savait déjà ce que le proviseur allait annoncer et se doutait bien que ça devait être dur pour lui. Annoncer que un de ses élèves avait une maladie quasi incurable n'était pas chose facile et allait sûrement faire régner l'atmosphère de l'école par la peur, le stress et l'angoisse. C'est pourquoi le vert fit un effort surdimensionné pour écouter ce qu'avait à dire Nezu, même si ça lui rappelait de mauvais souvenirs et qu'il se devait de baisser la tête de serrer les poings sur ses genoux. C'était sa façon à lui d'encourager.

Ça faisait presque cinq minutes que personne n'avait rien qu'ouvert la bouche. Les professeurs présents savaient tous que Nezu n'était pas du genre à chercher ses mots et à avoir peur de révéler un fait. Ils se doutaient donc bien que ça devait être lourd à porter. Ils n'intervinrent quand même pas, le laissant se lancer quand bon lui semblera.

Katsuki avait fini encore une fois par s'ennuyer et baya à s'en décrocher la mâchoire, sans aucune gêne. Pas une fois il n'avait croisé le regard de Izuku depuis qu'ils avaient pénétrés dans la salle. Il regardait tout le temps de son côté pour voir ce qu'il pouvait bien être en train de faire mais rien ne changea. Toujours Izuku avait la tête baissée, pensant à il-ne-sait-quoi.

Et franchement ? Katsuki finissait par en avoir ras-le-bol de cette situation où même Aizawa ne faisait pas entendre sa putain de voix. Il se leva donc, en rogne et tout engourdie et se fit attirer le regard de tout le monde. Il garda la tête haute et pointa Nezu du doigt.

-T'es même pas capable d'annoncer une bête chose à tes putains de collègues ! Si tu t'en croyais pas capable, fallait pas faire ce putain de métier ! Tu nous fais perdre notre temps merde !

Il sembla s'être enfin calmé. Nezu le regarda non pas avec de la colère, mais avec de la honte. Il avait honte. Katsuki avait raison. En tant que proviseur, non même avant qu'il ne devienne proviseur, il avait toujours su qu'il serait confronté à de telles situations. Il s'y était préparé et avait choisi cette voie malgré. Aucun métier n'est jamais tout rose. Même le plus aisé d'entre eux pouvait devenir catastrophique.

Midnight aussi avait baissé la tête de gêne car tous savaient que Katsuki avait raison.

Il fallait avouer que, ça avait quand même drôlement donné du courage au proviseur qui sembla avoir récupéré sa confiance en soi et se leva de sa place. Il plaça ses mains derrière son dos.

-Katsuki-kun a raison. On ne peut pas continuer comme ça.

Katsuki s'était en temps assis à côté de Izuku en poussant un peu Midnight pour se faire de la place mais celui n'avait toujours pas relevé la tête. Il n'en pouvait plus et s'assit dans une pose décontractée avant de dire le plus naturellement possible.

-J'suis malade.

Il avait enfin réussi à faire relever la tête à Izuku qui le regarda surpris.

Il continua normalement.

-Une maladie qui me fera sans doute crever.

On le regarda les yeux grands ouverts.

Au Rythme De Tes BattementsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant