Dis moi pourquoi... {en Pause}

13

Je suis couchée dans le lit de l'infirmerie. J'ai super mal au ventre ! Je sais que je ne suis pas malade, c'est ce qu'il s'est passé tout à l'heure qui me fait cet effet là. Je réfléchis encore et encore à comment je pourrais me sortir de tout ça... Je n'avais pas le droit. C'est bizarre ce qui se passe, je ne comprend rien là... Je pense à elle depuis ce matin... Je n'arrête pas. Quand je ferme les yeux, j'ai l'impression de sentir à nouveau ce doux baiser.

Quelqu'un frappe à la porte.

-Mmmh ? J'aime bien me donner un air blasé en répondant comme ça !

Quelqu'un rentre dans la chambre et s'assoit sur mon lit. Je fais comme si je venais de me réveiller et j'entends alors une femme parler.

- Je sais que tu ne dors pas...

Je connais cette voix... Je l'a connais bien même ! Elle m'est hyper familière... Mme Mausset est assise sur mon lit... J' ai encore moins envie de me retourner maintenant. Je... Quoi? Mes larmes coulent toutes seules sur mes joues ! J'ai pas signé pour ça, moi...

'' - Écoute Luisa... Je... Je sais que... Bon écoute ! Je ne sais pas quoi te dire. Pourquoi ? Tu ne peux pas ! J'ai des enfants et un mari, tu comprends ? Je ne ressens rien du tout pour toi, je t'apprécie en tant qu'élève mais ça s'arrête là... Je n'ai pas le droit tu sais...

- Ne dites rien de plus...''

Je me retourne et la regarde dans les yeux. Elle est... Perturbante... Je me plonge dans son regard... Je le sais, elle est perdue. Elle... Pleure? Je m'approche d'elle et l'embrasse tendrement, je ne peux pas m'en empêcher. Et semble résister dans un premier temps, puis finit par se détendre. Elle m'embrasse à son tour et prend mon visage entre ses mains. Elle est douce dans ses gestes, j'aime tellement ça. J'aime cette amour innocent que je ressens pour elle. Tout est simple, tout est possible avec elle... Je me sens tellement bien, tellement libre... J'ai l'impression d'exister et d'être enfin quelqu'un. Je la sers dans mes bras sans arrêter de l'embrasser. Je finis par enlasser fermement sa taille avec mes mains. J'ai... Envie d'elle. Mes lèvres descendent dans son cou, elle relâche un soupir de plaisir, de soulagement. Elle est merveilleuse... Après avoir déposé quelques baisers dans son cou et sa nuque, je me redresse et arrête de l'embrasser. C'est trop risqué de continuer sachant que l'infirmière vient de revenir. Virginie se relève et se penche pour m'embrasser tendrement dans le cou puis sur les lèvres. Elle s'en va puis je me recouche silencieusement. Elle va me manquer jusqu'à demain...