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Chapitre 10 : Réveille brutal

Un rayon de soleil cogne sur mes yeux et je m'éveille, éblouie par la lumière. Je fronce les sourcils et m'étire afin de retrouver mes sensations, jusque là endormies. Alors que je soupire de contentement, je me retourne vers Gabriel, et sursaute en constatent, qu'il est réveillé lui aussi. Il me regarde silencieusement, une lueur indéchiffrable dans les yeux.

— Bonjour... Dis-je, d'une voix rauque.

— Bonjour. Répondit-il, calmement. 

Il s'avance sur moi tel un reptile et capture mes lèvres en un baiser doux et possessif. Je souris en le voyant de si bonne humeur. La soirée d'hier a été parfaite! Cette cérémonie m'a émue bien plus que je ne l'aurais pensée. Cet élan romantique, s'est transformée en quelque chose de bien plus profond. 

— J'aimerais que nous restions ici pour toujours, que tu ne retournes plus au bureau... moi non plus d'ailleurs et que nous passions le reste de notre temps dans se lit, à regarder le soleil se lever et se coucher... 

— Toi qui est si riche, tu ne pourrais pas arranger ça ? Dis-je, amusée.

— Malheureusement, je ne suis pas aussi riche que ça... Dit-il à regret. Il faut que je travaille pour garder ce train de vie... Dit-il, se laissant aller sur le matelas.

— Rien ne nous empêche de revenir ? 

— Tu le veux ? 

— Si tu m'accompagne, je serais prête à aller n'importe où. 

— Quand nous nous retrouverons à New York, je veux que tu te souviennes de ces paroles... parce-qu'elles sont les seules qui comptent. Dit-il, d'une voix sérieuse.

Il me tire à lui, et nous nous donnons l'un à l'autre, une fois encore...

...

De retour à l'aéroport privée de la Guardia, Gabriel et moi montons dans la berline noire qui nous attend déjà. Je lui tiens la main. Nous allons nous séparer après ces deux jours passées tout les deux et je veux sentir sa peau sur la mienne encore un peu. Nous nous reverrons à la tour, mais ce n'est pas pareil.

— Tu veux déjeuner avec moi demain ? Dit-il, en me sortant de mes pensées.

— J'en serais ravie mais cette fois, c'est moi qui t'inviterais... n'oublie pas que j'en ai les moyens moi aussi... 

Il me sourit, et arrange une mèche de cheveux qui barre mon visage avant de m'embrasser délicatement.

— Tu es si belle... je ne veux pas briser ce cocon... Dit-il, comme-ci il se parlait à lui-même.

— Tu ne brises rien. Il suffit que nous nous retrouvions tous les deux, pour recréer cette bulle. 

— Ton frère ne risque pas de l'éclater ? Tu as été absente deux jours et je suppose que tu ne lui a rien dit ? 

Je me rends soudain compte que durant ce voyage, je ne me suis pas du tout intéressée à ce qui se passait pour Benjamin. Il doit être encore à Singapour, je trouverais une excuse avant de l'appeler à mon retour.

— Ne t'inquiète pas pour ça. Mon frère veut mon bonheur... Il sera juste heureux de me voire heureuse. 

— Si tu le dis... Dit-il, en regardant par la fenêtre.

La voiture se gare devant mon immeuble et Stanton vient m'ouvrir, pendant que Steven sort mes bagages.

— Je t'appelle ce soir. Dis-je en l'embrassant rapidement.

— J'attendrais ton appel. Répond-t-il, en me souriant avant que je passe la porte en verre.

C'est le coeur encore remplit de papillons que je monte à l'appartement, je souris sans raison et Stanton m'observe, la mine déconfite par mon attitude. Quand l'ascenseur s'ouvre, je prends mon sac dans ses mains.