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Chapitre 17 : Résister

Je viens de me connecter sur le site de l'université, afin de suivre mon premier cours de droit des affaires. Le cursus a commencé il y quelques jours et je le suit assidûment car en plus de m'instruire, cela me sera bénéfique pour mon propre cas personnel. Je me suis mise en tête de trouver la faille dans le plan machiavélique de Gabriel et je la trouverait !

J'attends tout les jours avec impatience qu'il parte travailler. Il pense qu'en me laissant seule dans sa maison, il contrôle mes faits et gestes... mais en réalité, il m'offre une occasion inespérée de fouiller un peu partout pour essayer de trouver les pièces manquantes du puzzle. Il y a des choses sur sa famille que je dois approfondir... cela à aussi un rapport direct avec la mienne.

Benjamin m'a envoyé la plupart des documents que je lui ai réclamée. Je lui ai aussi demandé de continuer à travailler comme il l'a toujours fait à Miles Publishing, afin que l'entreprise ne pâtisse pas de mon infortune. J'essaye de l'appeler dès qu'une occasion se présente, souvent pendant les absences de Gabriel.

Quand j'observe celui-ci monter dans la berline noir, je me précipite immédiatement dans les marches de l'escalier et fonce à son bureau au rez-de-chaussée. Il s'y enferme souvent pour poursuivre sa journée de travaille, le soir. Je suppose qu'il doit receler d'indices et d'informations qui me mènerait sur une piste, car en réalité, je ne sais pas quoi chercher ! J'ai juste l'intuition que quelqu'un chose pourrait tout remettre en question...

Je reste un long moment debout au milieu de la pièce pour réfléchir à comment procéder afin ne pas éveiller les soupçons. Il faut que je puisse revenir à loisir dans cette endroit, et pour cela, il ne doit pas savoir que j'y fouille régulièrement. J'observe donc comment tout est ranger, pour pouvoir remettre tout à sa place lorsque j'aurais fini. Il faut aussi je procède par étape. Une zone après l'autre... Il y a un bureau, un meuble en acier avec des compartiments et une bibliothèque contre le mur d'en face.

Aujourd'hui, ce sera la plus petite surface, me dis-je en me dirigeant sur son bureau.

En regardant la disposition de ses affaires, je me rends compte qu'il est assez méticuleux car rien ne dépasse. Le bois laqué brille, ses stylos sont rangés dans une boîte, ses feuilles sont posées au carré et il n'y a aucun dossier qui traîne... Cela en dit long sur sa personnalité. Si il a engagé son plan comme il a l'air de le faire pour ses affaires, ma tâche va être plus ardue que je ne le pense.

Je tire sur le premier tiroir. Cela ne donne rien, ce ne sont que des fournitures dans le deuxième, il y a quelques dossiers, je les ouvre, ce sont des listes... de courses ?! Du parfums, du maquillages, des vêtements, des livres, il y en a pour plus de 50 000$ ! Quand j'y regarde de plus près, je remarque que ces livres sont des livres de droit, du cursus que je suis ! Les vêtements sont à ma taille et le maquillage vient d'une boutique en France que j'affectionne particulièrement. Les papiers dans les autres dossiers sont de la même teneur, ce sont des éléments de logistique pour moi ?!

Je suis à la fois perplexe et troublée, par ces découvertes. Je sais que je lui ai fait croire que j'étais prête à passer deux années auprès de lui, mais je ne pensais pas qu'il agirait ainsi. Il semble vouloir que je me sente à l'aise... J'évacue rapidement ces pensées de mon esprit, car elles m'empêchent de poursuivre ce pourquoi je suis là ! Je range avec application les papiers que j'ai déplacé, puis décide d'aller ouvrir quelques compartiments du meuble en acier. Il y en a certains qui ne s'ouvrent pas car ils sont fermés à clefs, c'est là que ça se complique. Si c'est bloqué, c'est que c'est important ? Et si c'est important, cela pourrait donc m'intéresser. Cependant je ne vois pas où il pourrait bien mettre une de ces clefs. Il n'y a rien sur son bureau et la maison est bien trop immense pour que je m'embarque dans la recherche d'une clef. Je vais devoir procéder autrement.