Chapitre 13 : Sacrifice

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Je n'ai pas réussi à expliquer ce qui s'est passé à Gabriel hier soir, tant j'étais sous le choc ! Je n'ai fait que fondre en larmes, balbutiant des bribes de mots... très vite, il a compris qu'il me fallait du temps. J'ai peu dormis, je n'ai fait que somnoler entre cinq et six heures du matin.
Le soleil est déjà levé et je me décide à sortir du lit. Gabriel n'y est plus, il a dû certainement partir au bureau. Je marche sur le pallier, l'air hagarde et descends pour me rendre dans la cuisine. Je sursaute en l'y voyant, une tasse à la main.

— Qu'est-ce-que tu fais là ? Dis-je surprise.

— Et bien, c'est chez moi... Dit-il amusé par ma remarque. Tu as bien dormi ? 

— Non, je n'ai pas vraiment trouvée le sommeil. 

Il me sert une tasse de café et me la tend.

— Tiens, ça te requinqueras peut-être.

— Merci. Dis-je reconnaissante.

— Maintenant, que tu as retrouver tes esprits... tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé ? Dit-il, calmement pour ne pas me brusquer.

— J'ai vu des papiers dans le bureau de mon frère. Des photos aussi... j'ai été si naïve ! Je crois qu'il a voulu me retrouver pour contrôler la partie de mon héritage. Dis-je, avec déception.

Il se raidit, en entendant mes paroles. Surpris par mes constatations.

— Que disait ces documents que tu as trouvé ? 

— En gros... que tout ce que je crois n'est en réalité qu'un vaste mensonge! Il ne se souviens pas de nous ! Ni de moi, ni de ma mère ! Il n'en avait rien à faire ! Il savait qu'elle était malade et que je me battais pour payer ses traitements, mais il ne nous a jamais aidé car il n'en a jamais eu le désir. Ces grands discours en m'expliquant qu'il aurait voulu la rencontrer une dernière fois... c'était du vent ! Il s'est juste assuré qu'elle lui laisse le champs libre, pour qu'il puisse me manipuler pour parvenir à ses fins ! Je suis dégoutée ! J'en ai la nausée rien qu'en te parlant de ça ! Dis-je hors de moi.

— Calme-toi, ça ne sert à rien de te mettre dans un état pareil. Dit-il, compatissant.

— Tu vas le défendre ?! Après toutes les horreurs qu'il a dit sur toi ? Je comprends mieux pourquoi tu lui faisait si peur ? Tu m'éloignais de lui. 

— Je n'ai pas peur de ton frère et je ne crois pas qu'il ai peur de moi. Écoute... avant toute chose, je veux que tu saches, que tu peux rester ici aussi longtemps que tu le souhaites, quand je t'ai proposé de vivre avec moi, j'étais sérieux et la proposition tient toujours... Demande-moi ce que tu veux et j'essayerais de t'aider pour que tu ailles mieux. Dit-il, en contournant la table pour me rejoindre.

— Merci... merci d'être là. Si je ne t'avais pas, je serai vraiment seule. Dis-je, le coeur brisé.

— Tu comptes retourner travailler avec lui ? 

— Non. Je n'ai jamais vraiment cru qu'une carrière au journal serait pertinente et maintenant que je sais tout ce que je sais... j'en suis sûr à présent. Je le lui laisse son maudit journal. Si c'est son héritage qu'il veut, je suis même prête à y renoncer car rien ne saurait acheter ma liberté. 

— Tu vas reprendre tes études ? 

— J'ai déjà payée, je n'ai pas le choix. 

— Bien. En ce qui concerne ton héritage, si je peux me permettre, ton père a tenu à ce que tu ai ta part donc tu ne dois rien à ton frère. Il a juste essayer maladroitement de prendre avantage sur toi, mais cela ne veut pas dire que tu dois y renoncer... si tu veux, je t'aiderai aussi pour ça ? 

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