Chapitre 14 : Jeu de rôle

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Gabriel

Après m'être éclaboussé le visage d'eau fraîche, je me regarde dans le miroir de la salle de bain. Alicia s'est endormie sur le canapé hier soir et je n'ai pas osé la réveillée car elle a du sommeil a récupérer. Après notre explication houleuse, je n'avais pas envie d'envenimer les choses, alors... j'ai botté en touche !

Elle sait. Elle sait à présent, me dis-je pour soulager ma conscience. Ce plan, je le peaufine depuis trop longtemps pour ne pas aller jusqu'au bout! Bien qu'il y ai une partie de moi qui veuille tout arrêter, je ne pourrais me le permettre, car je suis déjà allé trop loin. Cela va au-delà du simple rachat de cette société. Bill Miles doit payer ses dettes, même par-delà la mort et c'est avec Miles Publishing qu'il s'en acquittera !

Pourquoi il y a-t-il fallu qu'une femme comme Alicia soit sa fille ! Ça n'aurait pas dû se passer comme ça. Je me suis préparé à tous les cas de figures, mais pas à celui-ci. La tourmenter ainsi me pèse énormément, mais j'y suis obligé... au moins comme ça, elle ne m'aimera plus. Je n'aurais plus la responsabilité de lui briser le coeur, puisque je l'ai déjà fait.

— Je suis désolé. Dis-je, la voix cassée devant le miroir.

Je vais devoir accélérer la cadence pour que les choses se passent vite, je ne veux pas avoir à la torturer, je n'y arriverai pas longtemps.

...

Assis sur le rebord du lit d'une des chambres d'amis, je l'attends. Elle est parti se doucher dans cette salle de bain, pour ne pas avoir à me croiser très certainement, mais ça ne marchera pas ainsi ! Si elle et moi sommes mariés, autant ne pas jouer les hypocrites. Elle a toujours dormit dans mon lit ici, et malgré ce que j'ai bien pu lui révéler, cela ne changera pas ! J'ai vu hier, qu'elle était troublée, elle ne pouvait me résister, et pourtant elle a essayée de toutes ses forces... Elle n'a rien à voir avec son frère et encore moins avec son père, c'est à se demander si elle n'est pas adopter ! De ce que j'ai cru comprendre, elle est le portrait craché de sa mère Lisa. Tant mieux. Pour elle... et pour moi. Je ne peux que reconnaitre sa beauté stupéfiante. Elle ne semble pas s'en rendre compte et c'est ce qui est encore plus attirant. Elle se dévalue sans arrêt, alors qu'elle n'a rien à envier aux mannequins des magazines. Je sais de quoi je parle, j'en ai fréquenté... Elle a quelque chose en plus, une pureté, une douceur, que j'espère préserver malgré tout.

Si elle fait ce que je lui dit, elle s'en sortira sans trop d'égratignures, sinon j'ai bien peur de la changer à tout jamais...

Je sors de mes pensées quand la porte s'ouvre et qu'elle apparait, entourée d'une serviette, les cheveux mouillés, elle sursaute en me voyant. À présent, c'est la réaction que je lui inspire quand elle est en ma présence... elle fronce les sourcils et je sais déjà, qu'elle n'est pas ravie de me voir.

— Qu'est-ce-que tu veux ? Dit-elle, sur la défensive.

— Te parler. Répondis-je calmement.

— Tu as d'autres horreurs à m'apprendre ? Dit-elle, passant sa culotte tout en gardant sa serviette sur elle.

— Tu peux l'enlever tu sais, il n'y a rien en-dessous que je n'ai déjà vu. Dis-je amusé par son subterfuge.

Elle ne répond pas et continu à faire ce qu'elle fait. Lorsqu'elle doit mettre son soutien-gorge, cela devient plus compliqué, car elle ne peut le faire avec sa serviette autour de la poitrine. Elle me tourne le dos et l'enfile rapidement. Je la regarde, appréciant malgré tout l'angle de vue qu'elle m'offre sur son derrière rebondit...

— Alors quoi ? Tu veux me tuer ? Ou tu vas me violer encore une fois ? Demande-t-elle, agressive.

— Mon Dieu ! Dis-je, en soufflant bruyamment, roulant des yeux devant ses exagérations. Tu ne crois pas que tu vas un peu loin ? Tu aimes faire l'amour avec moi, malgré tout ce que je t'ai dit, tu ne peux aller contre ce que nous avons. 

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