Chapitre 30 : Justice

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C'est fait. Je suis un femme divorcée depuis hier après-midi !

La seconde audience s'est déroulée de façon plus apaisée. Gabriel n'a pas ouvert la bouche, il s'est contenté de me regarder. Fixement. Avec cet air abattu et résigné, qui m'a retourné le coeur, mais c'est ainsi, il fallait que je mette fin à cette mascarade.

Quand j'ai apposée ma signature sur le dernier papier qui certifiait notre séparation, j'ai eu cette sensation de gâchis. De l'amour, il y en avait, mais c'est l'ambition et la vengeance qui a tout emporté. J'ai aussi ma part de responsabilité dans tout ça, car il faut être deux pour se retrouver ce genre de situation.

C'est donc un nouveau jour qui se lève pour moi. Où Gabriel Archer n'est plus au centre de tout. Je mentirai si je disais que je me sens soulagée, en réalité, je suis complément détruite ! Je l'aime, mais je ne peux pas être avec lui. Il a la capacité de me briser, il l'a d'ailleurs presque fait et c'est un trop grand pouvoir qu'il détient sur moi, cela finirait forcément mal, donc autant arrêter les frais. Je fais ça pour moi mais aussi pour lui. Maintenant qu'il est libéré de toute cette vengeance qu'il trimbalait avec lui, il peut enfin se focaliser sur son avenir et arrêter de vivre dans le passé. J'espère qu'il sera heureux, car moi je ne sais pas si un jour je pourrais...

...

Dans le brouillard de ce divorce, j'ai obtenue ma deuxième année. Autant me raccrocher à de petite victoire, quand tout n'est que défaite ? Benjamin m'a invité à boire un verre pour fêter ça. J'ai acceptée avec plaisir. Trop ravie de sortir de chez moi et de prétendre revivre à nouveau.

C'est donc avec un masque artificiel de contentement, que je me rends à mon rendez-vous. Benjamin est déjà assis dans le restaurant quand je le rejoint. Il est midi et il y a déjà pas mal de monde. Je ne suis pas sûr de vouloir être entourée par autant de personne, mais Benjamin tient à être avec moi.

— Voici enfin la futur avocate... Dit-il, en se levant pour m'embarrasser sur la joue.

— Tu vas un peu vite en besogne, mais c'est presque ça... 

— Je suis si fière de toi ! Tu n'as pas lâché et tu as eu raison. 

— Et dire que tu voulais que je travaille avec toi... Dis-je, en repensant à mes premiers jours ici.

— Tu es douée ! D'ailleurs Ethan me demande souvent de tes nouvelles, il t'appréciait beaucoup comme tout le monde à Miles Publishing

— J'aurai l'occasion de les croiser, enfin... pas longtemps.

— Pourquoi tu dis ça ? 

— J'ai bien réfléchis est je pense que je vais retourner en France. Je ne sais pas si ce sera à Paris où dans le sud de le France, là où nos grands-parents habitaient, mais... j'ai le sentiment que j'ai fait le tour à New York

— C'est encore à cause de lui ! Dit-il, avec contrariété. Oui Alicia, dès que tu marcheras dans les rues de New York, tu repenseras à toute cette histoire, et ça te feras du mal, mais ce ne sera pas permanent ! Et puis avec ton partage d'actions, tu as fait en sorte que Gabriel et moi soyons des partenaires équitables en affaires, ce qui veut dire que nous serons collaborateurs privilégiés, mais t'enfuir ne servirait à rien, ça ne facilitera pas ta peine, bien au contraire...

— Comment le sais-tu ? As-tu jamais été amoureux ?!  

Je me tais, me rendant compte de mon impolitesse. 

— Je suis désolée, je ne voulais pas... 

— Non. Tu as raison. Je ne peux pas parler de ce que je ne connais pas, mais je te connais toi et je sais que tu es bien plus forte que tu ne le crois. 

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