J'étais à une énième soirée qui voyait se rencontrer le gratin social. Autrement dit les nantis et les nouveaux riches y étaient. J'y ai été invité parce que j'étais, il y a de cela trois ans, à la tête de la plus grande société de distribution alimentaire dans mon pays et le deuxième de mon continent. Mondialement ma société faisait partie des cinq grandes sociétés solvables, aux bénéfices conséquents et prestigieux.
J'étais à la tête de la FoodPorn Corp. Nous travaillions dans le domaine agricole, dans l'élevage et nous faisions des recherches pour obtenir de meilleures cultures à temps et en qualité afin d'éviter toute sorte de pénuries. Nous travaillions aussi pour éviter d'utiliser les produits chimiques, en tout cas dans le moindre.
Cette société était le bijoux familial que mon père nous avait laissé à moi et à mes frères. Attention, il n'était pas décédé ! C'est juste pour dire que c'est un legs familial important. Nous avions des plantations, des pâtures, des abattoirs, des fermes et un large réseau de distribution moderne national et international.
Pour faire clair, j'étais le successeur de mon père et je travaillais avec mon cadet direct Alex Filip Samichi qui était le directeur Marketing et communication. Il faisait partie du bureau exécutif et de conseil de l'entreprise. Il y avait aussi mon demi-frère Christian qui lui dirigeait le service financier avec un autre homme Bacine Delmour. Puis notre benjamine Camille Nissi qui n'était encore qu'étudiante, se chargeait elle du personnel mais avec la collaboration d'autres personnes telles que Ticha Howard, son amie et Tristan McGee.
Bien sûr nous avions des associés et ils ont aussi leur mot à dire mais en grande partie les Samichi régnaient sur le marché alimentaire.
Autant dire que nous étions immensément aisés, ce qui me plaisait énormément. J'aimais la sensation de sécurité que me procurait toute cette fortune. Et en plus de cela, j'avais d'autres affaires toutes fleurissantes. Quoi de mieux ?Alors j'assistais à la soirée des prix Nobel des entreprises qui s'étaient les mieux améliorées par rapport aux défis annuels que nous fixent les ONG internationales. Nous avions fini le brunch, nous passions à la cérémonie de récompense. Je regardais ma montre afin de me situer dans le temps. Je n'aimais pas forcément ce type d'endroits rupins, non pas que je me développais un complexe mais ils étaient bondés de personnes fausses. Dans notre monde de richards, les apparences étaient trompeuses et parfois même très vénéneuses. Ils étaient tous accrochés à plus riches qu'eux et dépendaient du reste pour vivre et s'épanouir. Moi, je détestais ça.
Mon airpod émit une petite sonnerie. Je l'activai. C'était Alex !Allô Morel où es-tu ?
À la cérémonie pardi ! Pourquoi me demande-tu cela ?
Je l'entendis rapporter ce que je lui avais dit il y a deux secondes à quelqu'un. Mais qui ?
Avec qui parle-tu Alex ? Demandai-je, toujours étant assis dans la salle. Devant moi une dame se retourna pour me dévisager sans doute voulant dire de parler moins fort. Va au diable vieille peau ! Je fais ce que je veux. Je pris un air impassible et la toisai avant d'entendre la réponse de mon cadet.Je suis avec Miléna ! Je t'avais dit que c'était sa soirée d'anniversaire.
Ah oui ? Je ne savais pas !
Alex souffla en signe d'exaspération. Je savais que c'était à cause de mon attitude.
Morel il faut que tu cesses pareille attitude. Elle te l'a dit et je te l'ai dit aussi. Elle t'a même fait parvenir son invitation par mail et tu l'as lu. Fais un effort quand même.De quoi parle-tu ? Et pourquoi t'énerve-tu ? C'est humain d'oublier non ?
Oui mais avec toi c'est juste parce que tu n'aimes pas te mêler aux autres et que tu veux qu'ils te supplient d'être leur ami.
Non ! Être autonome des autres est différent de ce que tu me dis. En plus c'est ton amie à toi !
Et la tienne aussi ! Et c'est la tienne plus que la mienne !
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Mon moi : La rencontre -Tome I (Terminé)
RomanceDe plus en plus à l'écart du reste du monde, Morel semble avoir tout pour être heureux. Argent, luxe, travail, beauté mais tout cela n'est que vaine mascarade dont lui seul sait l'issue: la solitude. Il se dit qu'il est mieux sans aucune attache...