11.Epreuves

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QU'AS-TU DIT ? hurla Eva.

Tu m'as bien entendu et compris. Cesse de hurler.

Désolée mais je n'arrive pas à ce que tu me racontes ! Cillia est une douce femme,  impossible qu'elle t'ait fait autant baver.

Ah oui ? Demande à sa soeur si elle est si douce. Florence est une vraie brebis face à ce taureau non apprivoisé. Elle m'a mis hors de moi dans le parking, puis à l'hôpital, ensuite ici et ainsi de suite. Cette femme me pompe l'air à chaque fois qu'elle me parle.
Elle l'a cherché.

Humm mais il y a quelque chose qui me chiffonne ?
Je me tendis,  je lui avais raconté une partie de l'histoire qui tournait à mon avantage. Car oui,  je n'avais pas fini avec cette femme. Elle ne voulait pas imaginer rester avec moi ni même voir mon visage,  elle allait être servie.  Alors plus jamais elle n'allait affronter un autre homme comme elle l'a fait. Peu importe si ma famille se soulevait contre moi.

MOREL !

Quoi ?? Hurlais-je. Qu'est-ce qui te prend de crier ainsi ?

Tu ne m'écoutes plus depuis tout à l'heure.

Ouais, c'est bon vas-y !

Je disais que tu ne me racontes pas tout. Je sais que tu n'es pas aussi blanc dans cette histoire. Et quoi qu'il en soit Cillia est ta meilleure manager tu devrais...

Il n'en est pas question ! Elle ne reviendra pas,  je ne la supporte pas.

N'est-ce pas parce qu'elle te ressemble ?

Tu racontes n'importe quoi Eva mais vraiment !

Elle arrive à te faire réagir à n'importe quoi,  toi l'homme impassible. Ta colère ne dure pas plus de dix secondes. Elle a réussi à te faire bouillir pendant ses quatre mois. En plus,  j'ai assisté à plusieurs de vos confrontations et jamais elle n'a faibli devant ton aura froide. Elle est la seule qui ne te connaisse pas et qui a osé t'insulter, te gifler en plus. Eva ricana sur la dernière phrase,  ce qui me fit grogner.

Pardon ! Mais je ne vois pas ce qu'il y a d'aussi drôle.

Moi je vois que c'est parce qu'elle te plaît mais qu'en même temps tu n'aimes pas qu'elle ne soit pas soumise à ton aura froide. L'homme des cavernes ne veut pas se laisser toucher par Cupidon.

C'est assez ! Tu es folle ma parole ! Me plaire ? Il faudrait d'abord qu'elle soit gentille et rousse pour cela.

Depuis quand as-tu des critères spécifiques pour...

J'en ai toujours eu !  Et il ne s'agit pas de ça. Elle a été assez insubordonnée pour me gifler et ça c'est une faute grave punie par le code du travail et le règlement intérieur de l'entreprise. Alors lâche l'affaire,  et tu peux aller lui vendre une cargaison de papiers mouchoir parce qu'elle ne reviendra pas ici.

Tu n'as pas dit "jamais", marmonna Eva.

Qu'as-tu dit ? Lui demandais-je parce que je ne l'avais pas entendu.

Rien !  Très bien monsieur le lutin grognon. J'irai lui demander moi-même la raison de cette haine entre vous.
Je souriais machiavéliquement. Elle n'osera rien dire de peur d'être la prostituée du coin. Elle pensait dur comme fer que nous avions eu des rapports sexuels ensemble.  Et même si elle voulait oublier, j'avais gagné la bataille psychologique. Elle ne voudrait jamais compromettre son image. En tout cas moi j'étais connu pour vivre dans la luxure alors dire en public qu'elle avait été  "mienne" serait magique. Le voilà ton coup de grâce crapule !  Railla ma conscience. Je l'ignorais royalement. Je descendis pour prendre de l'air.

Mon moi : La rencontre -Tome I (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant