3.Mauvais poils

43 2 0
                                    

Après la rencontre d'hier et l'explication que Miléna nous a donnée, je suis rentré à la maison très énervé.
Elle m'avait mis en colère rien qu'en me sortant cette phrase débile: je l'aime encore malgré tout.  C'est dire qu'elle n'était pas passée à autres choses. Dans ce cas,  pourquoi avait-elle réagi aussi bizarrement lorsqu'il y était ? Elle avait l'air de ne pas vouloir sa présence à sa fête. Et c'est pour cela que je l'ai viré. Mais maintenant que je savais qu'une partie d'elle le voulait,  je me sentais con de m'être joué aux amis protecteurs. Si elle voulait se faire mal et bien qu'il en soit ainsi. Moi je n'avais pas mon mot à dire dans cette histoire, quand bien même qu'elle fut si triste et pathétique.

Aujourd'hui était un nouveau jour et je devais faire l'inspection annuelle de l'entreprise. Il y avait aussi l'échange du personnel d'une des filiales de l'entreprise d'avec nous,  la maison-mère. C'était ainsi depuis l'époque de mon père ! Je ne devais pas changer les habitudes qui fonctionnaient.
Pour les salariés, c'était une opportunité d'obtenir une promotion pour bon travail. Et pour nous l'employeur, une opportunité de voir les incompétents. Et j'y excellais dans la détection des failles. Pourquoi ? Parce que moi j'en avais beaucoup, alors autant les utiliser à bonne fin.
Dans ma voiture en me rendant à l'entreprise, je reçus un message de mon père disant qu'il y serait aussi.
Génial ! Le fondateur dans les locaux, c'était synonyme de peur pour le personnel. J'étais déjà une source de stress pour eux et là avec mon père, ils se douteraient de quelque chose.
Je soufflais avant d'accélérer comme un malade mental.

Là j'arrivai en même temps que Christian et Bacine. Nous nous saluâmes avant de se briefer un peu des dernières actualités. Christian était un financier alors il s'informait sur les compagnies boursières et le taux d'intérêt boursier qui était actualisable. Pendant ce temps, je l'écoutais d'une oreille distraite car j'échangeais avec Alex.
Deux minutes plus tard, mon téléphone se retrouvait au sol. Que venait-il de se passer ? J'eus à peine le temps de parler que je vis Bacine accourir pour aider à relever une femme grosse.
On entendit: Oh bon Dieu, Florence tu n'as rien ? Mais faites attention !
Là mon cerveau réagit à cette attaque.  Je venais de bousculer cette femme grosse. Et on me le reprochait.

Oh désolée madame ! J'espère que je ne vous ai pas fait mal. Dis-je en prenant le reste de ses affaires.

C'est à moi de m'excuser, j'ai été distraite. Me répondit-elle. Je n'ai rien Kilala. Rassura t-elle.

Arrête de m'appeler ainsi,  tu sais que c'est une ancienne histoire. Murmura l'autre mais je pus l'entendre. Je regardais la femme grosse et me surpris à la fixer. Elle était superbe belle. Sa grossesse lui allait bien. Enfin, ce fut ma première impression. Je ne l'avais jamais avant et ni ici. Je lui tendis ses affaires en me présentant.

Navré encore une fois ! Je sais que dans votre état, tout geste brusque n'est pas conseillé. Je...

Elle n'est pas malade hein ! Viens Florence, allons-nous en. Il nous attend. Me coupa l'autre dame que j'avais à peine regarder. Mais ce n'était pas nécessaire pour qu'elle m'agace. Elle avait la langue bien pendue. Nous étions près d'une 4*4 noire dont les portières étaient ouvertes. Je vis des valises et des effets de toilettes. Elle devait être à terme et l'autre pie devait l'accompagner à l'hôpital. Mais ce que je ne comprenais pas c'est pourquoi elle se trouvait ici au lieu d'être à la clinique ou l'hôpital ?

Vous devez être accouchée ? M'enquis-je.

Elle...

Oui,  c'est prévu pour aujourd'hui. Et s'il vous plaît ne faites pas attention à ma soeur. Elle stresse parce que c'est sa première fois d'accompagner une femme à terme. Me dit-elle avec un sourire radieux.

Mon moi : La rencontre -Tome I (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant