8.Encore !

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Cillia Serenity Gillian

Ça y est ! Rien ne pouvait être pire que ça ! Je l'avais rencontré encore une fois. Et le bonus était qu'il était le Directeur général de cet empire. Je n'en revenais pas lorsque je l'avais vu en salle de réunion. Lui non plus d'ailleurs !  Mais après il s'était conduit comme le connard que j'avais pensé qu'il était.
J'avais passé  deux mois sans problème. J'étais retournée chez moi,  puis on m'avait rappelé pour me donner une promotion dans  l'entreprise-mère. J'étais loin de me douter qu'il y était aussi.
De plus,  je l'avais vu se délecter de ma gêne durant toute la réunion. Il semblait vouloir me faire perdre pieds avec ses questions. Était-il au courant que le produit était pour son entreprise et non pour moi ?
Bien évidemment mais il s'en foutait. Il voulait que je bave et que je craque.

J'avais finis par céder et l'avais insulté. La bêtise !  Il fallait que je m'achète des cours de self-control moi. L'instant d'après ses pupilles se dilatèrent et une lueur sauvage les assiégeait. Il dégageait une telle aura que je fus intimidée. Et je ne pouvais pas m'empêcher de le trouver sexy et terriblement beau,  surtout dans cet état. Il était la beauté masculine incarnée. J'avais peiné à me concentrer et à lui répondre la tête haute pendant la réunion.
Cependant, dès l'instant où je me retrouvais piégée entre lui et son corps charismatique, je perdis pieds.
Je l'avais cherché. Il m'avait parlé avec une telle haine que je déglutis et eut envie de disparaître. J'avais dépassé les bornes et m'excuser n'était pas une option.

En effet je me souvenais toujours de la fois à l'hôpital et il n'était pas question que je me fasse éconduire encore une fois. Il m'avait copieusement rabouré.
Puis à la réception il avait agit comme si je n'étais qu'un objet.  Ça m'a fait mal et je l'ai trouvé moche à cet instant. Il était cruel,  il m'avait cherché.
Je devais donc me faire toute petite dorénavant. Je ne voulais pas risquer mon travail. J'étais très bien payée et à l'aise au travail à part Morel.
Dieu que j'ai la poisse !
Eva m'avait dit de l'excuser pour son caractère d'homme des cavernes.  Sur ce coup j'avais bien rigolé car effectivement il l'y ressemblait.

Je devais me préparer car j'avais dîner chez Edwin. Florence tenait à nous voir ensemble et avec les amis. Alors après un bain reposant,  j'optais pour une robe couleur chair et des escarpins marrons avec un manteau marron. Je pris mes cheveux en chignon. Ils n'étaient pas si lisses et doux mais ils faisaient une belle tignasse, enfin en chignon. Je me mis en route.
Jen et Bill étaient déjà présents avec Suna et Kelly d'autres amis. Bill était resté parce qu'il s'était excusé auprès de Florence,  ignorant tout ce qui se tramait. Il nous avait avoué que son ami lui disait que Florence était récalcitrante et le rabaissait à chaque fois. Je ne vous dérangerais pas avec l'état de ma sœur quand elle l'a su.  Ce salaud mentait tout ce temps,  et c'est pour cela que lui Bill trouvait mes réactions exagérées.
Il a même tenté de le raisonner et de lui venir en aide en l'internant pour un bon moment jusqu'à ce qu'il aille bien. Mais Paul avait fui sans laisser de traces. Au final,  c'était un bien pour tout le monde. J'aimais bien Bill alors qu'il restait notre ami ne me dérangeait pas.
Nous étions tous au salon à rire autour d'une Florence plus vivante quand Edwin entra avec les chaussons fourrés au fromage et une bouteille de vin.

Les amis,  le repas est presque prêt. Et ça tombe car les derniers invités nous prendront  en route.

Les derniers ? Questionna Jen.
La sonnerie retentit. Edwin se rua sur la porte. J'étais en train de boire mon vin quand j'entendis la voix d'Alex et de Morel. J'eus une quinte de toux lorsqu'ils passaient le seuil de la maison. Alex avait des pâtisseries toutes chaudes car on pouvait les sentir de là où nous étions. Et Morel tenait un coffret de vin et un jeu de société en main. Quoi ?  Encore lui ! Florence fit une grosse accolade à Morel et une bise à Alex. Je regardais Jen qui regardait Bill qui regardait Morel d'un oeil mauvais.
C'est vrai que leur dernière rencontre s'était mal passée. Je regardais Edwin qui souriait à pleine dent avec Morel.  Quel blaireau ! Edwin tu ne peux juste pas être gentil avec Godzilla ! 

Bonsoir à tous ! Pardonnez notre retard,  les bouchons sont monstres aujourd'hui. S'excusa Morel qui donnait un coup de coude à son cadet pour qu'il parle. Je pouffais mais ce fichu Morel le remarqua et me fusilla du regard. Je lui fis une moue provocatrice. Il écarquilla les yeux. Je souris face à l'effet escompté.
Ces retardataires se débarrassaient de leurs manteaux. Ils étaient tous deux élégamment vêtus. Ils portaient des trucs de valeur. Je surpris Florence à regarder Alex docilement. Attends wait ! Quoi ?
Lorsqu'il lui sourit, elle rougit de plus belle. Oh mon Dieu !
Je vis Morel qui lui tapait la tête, ce qui le fit grogner comme un gamin et ils prirent place. Cette scène me colla un sourire béat sur les lèvres. Je ne pouvais plus l'enlever. Morel le remarqua et me fixa. Puis la soirée débuta.

À ma grande surprise, elle déroula sans accro. Je fus même surprise de voir Morel se prêter aux jeux qu'on faisait. Il semblait détendu, trop détendu. Il lui arrivait même de sourire.  Mais ce n'était que faiblement, même ici il voulait garder de sa dominance.  Il était beau malgré tout. Je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder par moment discrètement. Je partis chercher le poulet rôti avec Florence dans la cuisine et les couteaux.

Vous ne m'aviez pas dit que mes deux patrons viendraient ce soir. Me plaignais-je.

C'est vrai !  Moi je ne le savais pas non plus. Je suppose qu'Edwin voulait me faire la surprise. J'apprécie bien les frères Samichi. Ils sont si drôles.

Mouais Alex lui je l'aime bien mais son frère je le hais.

Voyons Kilala ce n'est pas une chose à dire.

Tu me comprendras dès que je t'aurais raconté ce qu'il m'a fait dans la journée.

Chut ! Pas besoin,  je te connais assez pour savoir que tu es insupportable et que tu l'as cherché.

Mais...

Pas de mais,  tu as juste trouvé quelqu'un qui l'est mieux que toi. Et puis je ne m'immiscerais pas entre vous deux.  C'est à toi de le gérer !

Hein ?  Quoi ? Mais...

Pardon de vous déranger mais Florence Edwin a besoin de toi pour couper la bûche. Nous interrompit la voix de mon exécrable patron. Je me tendis illico et voulus y aller.

Oh oui !  J'avais oublié. Et ma traîtresse de soeur me laissa seule avec Cerbère. Génial !
Je n'osais pas le regarder car j'étais agacée.

Alors comme ça on me déteste. Ricana t-il.  Je blêmis instantanément, il nous avait entendu. Ce n'était pas sympa ça !

Eh bien quoi ? Je ne suis plus au travail alors je dis ce que je veux, ma maison, mes règles, mon jeu.
Il sourit face à ma réplique.

En plus,  elle est une bonne tricheuse. Laisse-moi te dire ma chère... Il s'approchait plus de moi avec son stupide sourire mesquin. Je le détestais officiellement.
Mon jeu se terminera quand je l'aurais voulu. Il me fixa longuement en me reluquant de la tête aux pieds en se mordillant la lèvre, avant de s'avancer encore plus. Mon cœur rata un battement.

Qu'est-ce...

Chut !  Ne crie pas,  je ne vais pas te mordre. Dit-il en réitérant son geste affreusement sexy. Puis il se secoua la tête. Sache que c'est un sentiment partagé que tu as, sauf que moi je veux te le faire sentir dans chacun de tes pores. Je ne supporte pas les personnes de ton genre qui pensent qu'elles sont trop intelligentes et trop dures pour des genres comme moi.  Ton manège ne durera pas longtemps.

Mais de quoi parlez vous ?  Vous délirez ma parole !

C'est ce qu'on verra,  je te souhaite  de bons prochains jours. Dit-il avant de remettre ma mèche derrière mon oreille. Il me fixa encore puis me laissa pantelante. Ce salaud osait-il me défier ? Il osait encore se jouer de moi. Non,  il n'allait pas s'en sortir.

Mon moi : La rencontre -Tome I (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant