Mon moi : La rencontre -Tome I (Terminé)

13.Retournement de situation

Voilà qu'en pleine soirée, je me faisais remonter les bretelles par mes parents dans la salle privée. Ils avaient eu écho de l'affaire et me disaient combien de fois ma luxure leur faisait honte. Ils la plaignaient comme si elle était une princesse.
J'avais espéré qu'elle et sa sœur aient au moins la décence de venir pour mes parents et Alex mais jusque là je ne les voyais pas.
Tous mes proches me regardaient comme un connard. Je l'étais mais pas dans le sens qu'ils pensaient tous.
Je ne l'avais pas contraint de coucher avec moi. Je ne l'avais pas menacée pour coucher . En fait je ne lui avais jamais fait de bises ni quoi que se soit. Mais ces crétins en étaient persuadés. J'avais une sœur aussi alors jamais je ne me serais prêté à une telle horreur.
J'étais en train de parler avec un associé lorsque je vis Florence arrivée au bras d'Alex et Cillia à celui de ce Bill. Mon sang ne fit qu'un tour puis je me figeais face à ce que je voyais.
Une Cillia resplendissante qui marchait avec assurance. Elle était magnifique et super sexy...pour moi bien sûr. J'arborais un sourire en coin avant de voir la main de cet abruti sur sa hanche. Il marchait possessif avec elle. Je roulais des yeux quand les trois me regardaient méchamment, comme si j'allais me sentir gêné. Après tout je n'avais rien fait de mal,  à part rencontrer la source de tous mes déboires. Alex vint me saluer tout heureux de me voir tandis que les trois autres à peine me saluaient-ils. Je les trouvais ridiculement enfantins. Je souris face à cela. Florence arqua un sourcil en voyant que je n'étais pas plein de remords. Quant à  Cillia elle était choquée de voir ma mine joyeuse.  Quoi ? J'étais un connard et je l'assumais entièrement.

Cillia tu es ravissante, lui dis-je assez proche de son oreille avant de la laisser ébahie. Oui ma belle ! Maintenant que tu m'avais fait passer pour le connard de service,  j'allais agir autrement. En plus,  je n'avais plus besoin de toute cette haine. Du moins j'allais l'utiliser autrement et la déporter sur l'autre débile aux bras de Cillia. En effet, j'avais envie d' étriper le dindon à ses côtés. Il m'agaçait royalement.

Je m'éloignais de leur bande joyeuse. J'allais fumer un peu. J'avais arrêté cette cochonnerie mais ce soir bizarrement j'en avais besoin. Cependant lorsque je sentis ce parfum  puant, je désistais. Je vis Eva m'appeler,  puis Alex ensuite ma petite soeur, après Christian puis Rozan m'appeler.  Mais je ne leur répondis pas. Je n'avais pas envie de les entendre. J'avais toujours été le vilain petit canard de la bande mais voir qu'ils avaient tous cette estime de moi m'avait dégoûté. Alors c'est ce qu'ils pensaient de moi ! Que j'étais capable de faire pareille chose ! Si je leur disais la vérité, ça ne changerait rien.
J'étais agacé. Oui je l'avais cherché mais pour une première fois je me sentais seul. Je veux dire vraiment seul. Je pris un tissu qui était sur l'estrade du jardin de derrière puis je me dirigeais vers le petit labyrinthe. Je le mis sur l'herbe et m'y couchais. Il faisait bon vivre. Le silence et la paix m'environnaient. Du moins jusqu'à ce que j'entende ce Bill.

Allô mon amour ? Oui je suis en pleine réunion de travail...non je ne suis pas avec cette stupide Cillia. Je ne la vois plus depuis quatre mois,  tu le sais ça ?! Je t'aime aussi...

Ce Bill n'était pas aussi saint. Il mentait à sa copine qu'il était en réunion. Quel demeuré ! J'avais raison de ne pas le tenir à la bonne. Quand je disais que Cillia était naïve !

Bill ? Que fais-tu dehors ? Arriva t-elle à ce moment.

Ma mère m'a appelé, elle voulait prendre de mes nouvelles.

Je vois !

Tu es très en beauté ce soir Cillia.

Merci mais je pense que je ne tarderais pas ici.

Pourquoi ? À cause de l'autre fou ? Écoute tu ne dois pas te sentir gênée en sa présence. C'est plutôt lui ! Il t'a humilié et a  abusé de toi sans politesse.
Parce que pour abuser de quelqu'un il faut de la politesse ? Il est con ou quoi ma parole ?!